MEDECINE HUMAINE



Docteur NICOLAS

de la faculté de médecine de Paris




Librairie LE FRANCOIS-PARIS 1978 (tous droits réservés)



AVANT-PROPOS

Ce livre est un peu le condensé de ce que j'ai appris au cours d'une trentaine d'années de pratique médicale.

Alors que j'étais étudiant, j'ai connu des professeurs pour qui j'avais une grande admiration. Les cours de Faculté étaient exposés d'une façon brillante et j'étais émerveillé de la clarté d'expression sur des sujets parfois fort difficiles.

Dans les hôpitaux, j'ai eu la chance d'entendre les leçons de clinique de Mondor qui étaient entrecoupées par la lecture de ses dernières oeuvres sur Mallarmé ou de son dernier livre : Grands médecins ou presque tous. A l'Hôtel-Dieu Noël Fiessinger exposait remarquablement ses cours en se servant d'un superbe tableau noir électrique du dernier modèle qui lui avait été offert par un important personnage turc qu'il avait soigné. Louis Ramond, à l'Hôpital Laënnec exposait paternellement, au lit du malade, d'une façon claire et agréable les cas les plus difficiles. Je me suis passionné pour les cours et les présentations de malades de Robert Debré aux Enfants-Malades, j'avais &eahHHHute;té reçu premier à l'examen de stage et M. Debré m'avait demandé si je voulais faire carrière dans la pédiatrie. Ces professeurs étaient des pédagogues excellents et des esprits supérieurs.

Pourtant, une chose ne me satisfaisait pas : c'était la thérapeutique. Ou elle n'existait pas, ou elle était réduite à sa plus simple expression. C'était assez décevant de savoir, après un bel exposé clinique, qu'il n'y avait pas de traitement.

Après avoir soutenu ma thèse intitulée " Etude critique de la théorie de la mutation cellulaire dans l'étiologie du cancer ", je fus atteint d'une maladie dont j'avais vu mourir beaucoup de malades à l'hôpital; heureusement on venait de découvrir un remède, bien dangereux et toxique à l'époque, mais je m'en réchappai. C'était l'occasion de méditer sur la thérapeutique. En faisant de la clientèle en ville, je constatais que le beau cas clinique était rare. La pathologie courante était complexe et de nombreux symptômes étaient intriqués. A la Faculté, on ne m'avait pas appris à traiter un psoriasis ou un ulcère d'estomac, survenus après de gros soucis familiaux. J'ignorais ce qu'il fallait faire pour guérir une sciatique ou un lumbago en quarante-huit heures. Quel traitement fallait-il donner à un jeune garçon aux facultés intellectuelles peu développées et que ses parents trouvaient en train de se masturber malgré son jeune âge! Un malade qui présentait une angine rouge avec forte fièvre voulait être guéri tout de suite. Quelques piqûres de pénicilline faisaient baisser la température en vingt-quatre heures et tout le monde était ravi. Mais, hélas, il fallait déchanter; le malade venait se plaindre d'une grande fatigue, d'une perte d'appétit inexplicable. Un fortifiant agissait peu ; alors on essayait de nouveaux remèdes sans résultats. Le malade revenait avec une langue à vif, des aphtes dans la bouche, une rougeur de l'anus qui le démangeait furieusement.

Je voyais aussi des enfants avec de grosses amygdales, des rhumes fréquents. Après échec des antibiotiques, je conseillais l'ablation des amygdales, opération barbare entre toutes, et dans les mois qui suivaient on observait une crise d'appendicite.

 

Les malades se plaignaient de symptômes bizarres dont je n'avais jamais entendu parler à la Faculté. Un malade ayant des coliques se tenait plié en deux, alors qu'un autre était mieux en se penchant en arrière. Une jeune fille fondait en larmes dès qu'on essayait de la consoler, alors qu'une autre, avec quelques mots de consolation, se mettait à rire. Un malade avait la sensation de gouttes d'eau tombant sur son dos ; un autre, atteint de laryngite chronique, parlait beaucoup mieux par temps de brouillard.

Toute une partie de la pathologie restait ainsi sans explication. De même des malades réagissaient différemment à la même maladie : l'un gémissait sans cesse qu'il ne guérirait jamais, tandis qu'un autre avait bon moral et était optimiste. Si le malade était guéri d'une affection il persistait souvent quelques symptômes inexplicables.

Que dire à un malade qui déclarait avoir une sensation de vide à l'estomac vers onze heures du matin, qui a la sensation d'avoir de l'air frais dans la bouche comme s'il venait de sucer une pastille de menthe ?

Le problème qui se posait à mon esprit était le suivant : était-il possible en appliquant ses connaissances médicales de prescrire un traitement efficace, non dangereux, dépourvu d'effets secondaires, qui s'attaque à la cause de la maladie, qui remette l'organisme dans le droit chemin et guérisse le malade ?

Il faut avouer que le problème est difficile. Souvent la guérison s'effectue seule, car le malade ne dira jamais au jeune médecin naïf qu'il n'a pas pris ses remèdes. La pratique médicale incite à beaucoup de modestie et souvenons-nous d'Ambroise Paré qui disait : " Je le soignai, Dieu le guérit. "

Etant naturellement d'un esprit curieux, j'ai lu ensuite beaucoup d'ouvrages non orthodoxes et j'ai appris des notions non enseignées à la Faculté. La médecine n'est pas une science que l'on peut mettre en formules mathématiques, car elle s'applique à un être vivant qui ne ressemble à aucun autre. Chaque malade a son tempérament, son hérédité, son métier, son caractère, son mode de vie, son alimentation, des maladies qui se sont déroulées dans un certain ordre.

Or la médecine classique ne tient que très peu compte de ces f facteurs. Quelques médecins se font les défenseurs de la médecine psychosomatique, c'est-à-dire d'une médecine qui tient compte du corps (soma) et de l'esprit (psyché). J.M. Goldefy et M. Brunet (Presse Médicale, 10 juin 1961) disaient déjà que certaines affections du pancréas provoquaient des troubles psychiques. Ces troubles sont révélateurs de l'affection et J. Gosset écrivait : " Ou bien en milieu psychiatrique les troubles pancréatiques passent inaperçus, le diagnostic est méconnu ou retardé. Ou bien en chirurgie,l'apparition de troubles psychiques fait écarter le malade qui est éloigné du traitement chirurgical qui aurait pu le guérir. "

La médecine psychosomatique est déjà un gros progrès, mais ce n'est pas suffisant. La vraie médecine doit être celle de l'homme dans son milieu, la médecine de l'homme total. Elle doit tenir compte de toutes les nuances et elle doit permettre de prévoir (pré-voir) l'évolution pathologique. Ainsi le médecin voyant son malade avec une autre optique peut-il faire une médecine plus efficace. Le Docteur Jean Bernard dans son livre Etat actuel de la médecine, écrit : " ... que tout un grand courant de recherches médicales est venu démontrer l'individualité, la pure originalité de chaque personne humaine. Chacun de nous est profondément différent de ses voisins, de ses frères. La médecine, tout compte fait, concerne l'homme, un homme. "

Ce sont les simples réflexions que m'inspirent cette pratique de la médecine qui vont faire l'objet de cet ouvrage. II pourra paraître utopique ou révolutionnaire pour certains, mais cependant il ne faut pas oublier qu'avant de porter un jugement, il faut avoir étudié soigneusement les questions posées et méditer la phrase de Goethe

" Le préjugé le plus ignoble est de croire qu'on peut jeter le discrédit sur une étude quelconque de la nature. "

Maximes et réflexions.

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CHAPITRE I

 

 

NOTRE SANTE

 

 

"Adieu : bonne santé. Voila ma philosophie. En avez-vous une meilleure? Faites-m'en part loyalement; sinon profitez, de la mienne. "

Horace

Qu'est-ce donc que la santé ? La meilleure définition me paraît être la suivante

"La santé est un état de profond bien-être Physique, moral et social. " Si cet état est troublé dans l'un quelconque de ses termes le médecin aura un malade à soigner. Un Japonais, G. Oshawa, donne de la santé la définition suivante

" L'individu en bonne santé ne doit pas se fatiguer, il a bon appétit et dort suffisamment. "

II prétend que l'homme dort trop et que quatre à six heures de sommeil par nuit sont suffisantes. La mémoire doit être bonne et l'humeur gaie. Le jugement doit être prompt ainsi que l'action. II a chiffré ces divers facteurs avec des coefficients différents. Le total est égal à 100. Voici les différents éléments de la santé

Pas de fatigue 10

Bon appétit 10

Bon sommeil 10

Borne mémoire 20

Bonne humeur 20

Jugement et action instantanés et élégants 30

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Ainsi avec ces six notes vous pouvez avoir une idée approximative de votre santé. II faut noter que les coefficients les plus élevés Ont trait aux qualités Psychiques : mémoire, optimisme, rapidité de jugement.

En effet, comme nous le verrons plus loin le moral joue un rôle important dans la santé. Le corps humain est une machine fort complexe, avec des appareils très délicats. Le fonctionnement de l'un de ces appareils réagit sur celui des autres. Les commandes se font par des voies nerveuses complexes où le cerveau joue un rôle éminent. Il faut ajouter aussi le rôle des hormones élaborées par les glandes à sécrétion interne. Tous ces mécanismes sont en étroit rapport et la santé est liée au bon état de tous. Un seul organe défaillant peut réagir à distance sur le fonctionnement d'autres organes éloignés. Ainsi une parathyroïde (petite glande du cou à côté de la thyroïde) fonctionnant mal peut entraîner la formation de calculs dans le rein. Une frayeur, un choc nerveux peuvent déclencher une jaunisse, un arrêt des règles, une obésité. Ainsi nous pouvons dire que la santé est le bon fonctionnement de tous les organes du corps humain.

En faisant une comparaison grossière il en est de même pour une automobile. Un peu de jeu dans la direction amènera une usure anormale des pneus. Un mauvais réglage du carburateur peut être la cause de la détérioration des soupapes. Un court-circuit sur un feu de position peut décharger la batterie et empêcher le fonctionnement du démarreur. On pourrait ainsi multiplier les exemples. La voiture neuve sortant d'usine dont tous les organes sont neufs est une voiture en bonne santé. Si l'un quelconque des organes défaille elle est malade et le mécanicien par un réglage ou le remplacement de la pièce défaillante la remet en état de marche. II en est de môme dans le corps humain mais il faut se contenter de réglage car peu de pièces peuvent se remplacer. Les greffes d'organes

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sont encore des raretés, mais certains malades peuvent vivre grâce au rein artificiel ; d'autres peuvent être opérés à coeur ouvert car un organe complexe remplace le mur pendant la durée de l'intervention. Des malades peuvent marcher avec un col du fémur en alliage métallique ou en plastique. Des mécanismes ingénieux permettent à un amputé d'avoir une main artificielle qui fonctionne.

CHAPITRE II

 

 

NOS MEDECINES

 

 

 

"Remède : agent thérapeutique qui guérit surement le mal qu'on a, mais donne à chaque instant un mal qu'on n 'avait pas.."

Courteline

 

 

I. - MEDECINES ANTIQUES

Dans l'antiquité la médecine avait un caractère sacré. Les Chaldéens étudiaient l'astrologie et montraient les rapports entre l'homme et les astres. Les Egyptiens firent les mêmes études et complétèrent les connaissait- astronomiques. Ainsi le point de départ de la médecine est l'étude de l'homme par rapport à l'Univers. La vie de l'homme serait liée aux positions des planètes. Parmi les auteurs modernes Léon Vannier dans son livre de typologie (1) décrit des types fondamentaux qui se rattachent aux types astrologiques décrits par les anciens. Comment expliquer l'action des planètes sur l'homme ? Le déterminisme de la vie s'explique par la position des astres à la naissance. S'agit-il d'un rayonnement ? Comment expliquer l'action d'une planète située à des millions de kilomètres ? Nous verrons plus loin que la radioastronomie montre l'existence de sources de radiations

 

(1) la typologie Doin.

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intenses qui restent inexpliquées. Un fait existe, c'est que l'astrologie scientifique confirme qu'il existe pour chaque individu une ou deux planètes dominantes qui conditionnent sa morphologie et son caractère.

Hippocrate marque toujours la médecine moderne. II ne faut pas oublier qu'il était contemporain de Platon et avait eu plusieurs entretiens avec lui. Pour Hippocrate l'Homme est une unité vitale, clinique et thérapeutique.

- Une unité vitale : l'homme ne peut se séparer de son milieu physiologique et cosmique. La maladie touche l'organisme dans son ensemble.

- Unité clinique : l'observation doit être détaillée et il faut observer par comparaison avec les formes différentes de maladie, l'état de santé, les types de malades.

- Unité thérapeutique : il établit le diagnostic, le pronostic, les mesures d'hygiène, le régime et la thérapeutique qui peut être expectative, c'est la " Natura medicatrix ", il utilise la loi des contraires ou celle des semblables.

La tradition hippocratique peut servir de précurseur à la doctrine homéopathique moderne. Hippocrate a écrit en effet

" Ce qui produit la strangurie guérit la strangurie . (2) ;

" Ce qui sert ressemble complètement à ce qui nuit. n

" Le meilleur médecin me paraît être celui qui sait connaître d'avance. " Au Moyen Age la science est réfugiée chez les religieux et devient scolastique. II s'agit de beaucoup de traductions et de travaux théo

 

 

(2) Mien,, douloureuse 9- 8 goutte.

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riques. Au x111` siècle R. Bacon montre l'importance de l'observation et de l'expérimentation. L'école de Salerne conserve pendant des siècles la tradition hippocratique et la transmet à l'école de Montpellier. Les chercheurs sont orientés sur la transmutation, la recherche de la quintessence.

La Renaissance est marquée par Paracelse (14931541) qui professe - l'étude de la nature ; - l'individualisation du malade; l'individualisation du remède; - la loi de similitude.

Ces principes sont ceux des homéopathes. Paracelse explique les rapports unissant l'homme à l'univers et il écrit prophétiquement

" Tout ce qui est transmué, transmue-le toi-même."

Si Paracelse est le chef de file des alchimistes, il existait aussi les herméneutistes avec Raymond Lulle. Prudents et circonspects ils cherchent à capter la puissance opératoire des essences. Ils poursuivent l'étude du Grand OEuvre, de la Pierre Philosophale, de l'élixir de longue vie et recherchent la quintessence. L'étymologie de ce mot (quint = cinquième) montre que les alchimistes recherchaient une substance éthérée, concentrée ; supérieure aux quatre éléments connus

feu, air, terre, eau.

A ces deux époques les plantes sont très employées et il est curieux de constater que l'indication, thérapeutique est basée sur un certain symbolisme. Par exemple, le platane dont l'écorce se détache du tronc est prescrit dans certaines maladies de peau où existe me desquamation. C'est la doctrine des signatures ; tout est signifié dans la nature, il ne suffit que d'obser

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ver. Le Dr Mouezy-Eon a développé cette théorie et il rattache l'anatomie végétale à l'anatomie humaine. Au sujet des Composées, il écrit : " Or, nous pensons que les principes chimiques dérivés d'éléments floraux insérés selon la symétrie rayonnée du capitule, dans le profond langage des formes qui symbolise les secrètes correspondances de la nature, contracteront plus particulièrement rapport avec les épanouissements et groupements périphériques d'unités tissulaires dont les colonies cellulaires somatiques, en se différenciant étoffent l'architecture de nos viscères. " Ainsi les Composées qui ont des fleurs à symétrie rayonnée agiront électivement sur des organes dont les parties actives décrivent des arcs de cercle ou des circonférences plus ou moins complètes avec des pédicules nourriciers. Nous pouvons citer : la peau, les aires encéphaliques, pulmonaires, rénales, etc. Cette doctrine des signatures se retrouve pour les lignes de la main, les empreintes digitales. II suffit de savoir interpréter les signes disent les adeptes de la chiromancie. Ils citent l'Ancien Testament; le livre de Job (chap. XXXVII, verset 7) : " Dieu inscrivit des signes et des sceaux dans les mains de tous les fils des hommes pour que les fils des hommes puissent connaître leurs tâches. " Mais la bible de Crampon interprète le texte ainsi : " Sur la main de tout homme il met un sceau afin que tous les hommes reconnaissent son auvre. " Cette dernière version qui me parait peu discutable car la bible du chanoine Crampon fait autorité, a un sens fort différent de la traduction précédente et ne peut guère justifier la prédiction de l'avenir par l'étude des lignes de la main. Mais nous verrons que l'étude morphologique de la main et des doigts peut fournir des renseignements précieux.

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II. - MEDECINE CLASSIOUE

Depuis un siècle la médecine a progressé à pas de géants. Elle a bénéficié des nouvelles techniques, des progrès de la science et de la chirurgie. Au point de vue technique nous pouvons citer comme progrès

- le rein artificiel qui a bouleversé le pronostic de certaines maladies;

- l'opération à ceur ouvert qui permet de sauver des vies humaines dans les malformations congénitales ou les lésions acquises;

- les greffes : le coeur, le rein;

- l'utilisation d'un appareil à transistors implanté dans l'organisme qui donne des impulsions au coeur malade, comme la pendule mère envoie des impulsions à toutes les pendules du même immeuble ;

- la télévision permet avec un amplificateur de brillance d'observer des organes en fonctionnement. D est possible également de filmer ces phénomènes et de pouvoir les observer à nouveau;

- les isotopes radio-actifs permettent de préciser terrains diagnostics. L'iode 131 fixé par la thyroïde renseigne sur le fonctionnement de cette glande. D'autres isotopes sont utilisés à des fins diagnostiques et thérapeutiques ;

- l'anesthésie et la réanimation permettent de pratiquer des opérations longues et délicates.

Autrefois, j'ai connu le vieux masque d'Ombredanne utilisant l'éther ou le mélange d'éther et de chloroforme de Schleich. Cette anesthésie qui ri était pas sans complications était parfois confiée au premier venu des étudiants ;

- de nouvelles techniques d'analyse permettant

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des dosages au gamma (un millionième de milligramme), par l'usage du spectrographe par exemple ;

- l'étude des chromosomes est entrée dans la pratique et permet l'étude des maladies génétiques héréditaires ;

- les médicaments nouveaux sont spectaculaires. Fleming en découvrant la pénicilline a ouvert la voie à d'autres chercheurs et les antibiotiques sont très nombreux actuellement. Les uns sont tirés de champignons de moisissures, les autres sont fabriqués par synthèse grâce au progrès de la chimie. Les antibiotiques marquent un réel progrès. Ils permettent par exemple de guérir une méningite tuberculeuse, maladie toujours mortelle avant leur découverte. Dans certaines infections généralisées (septicémies) ils permettent souvent de sauver le malade. Les maladies vénériennes peuvent être stoppées par un traitement antibiotique fort court alors qu'auparavant le traitement durait de nombreuses années.

La chimie a permis de découvrir de nombreux médicaments dans tous les domaines. Citons : les diurétiques d'emploi facile et efficace, les médicaments en comprimés remplaçant les piqûres d'insuline chez les diabétiques, les médicaments du coeur qui permettent de stabiliser un cardiaque, la cortisone qui permet de lutter efficacement dans des maladies graves, les vitamines de synthèse qui ont de nombreuses applications;

- les maladies psychiques bénéficient aussi du progrès et actuellement il existe de nombreux médicaments adaptés à chaque type de troubles mentaux, citons les dépresseurs, les psychotoniques, les ganglioplégiques, les inhibiteurs de la mono-amino-oxydase ; les thymoleptiques les sédatifs, les anxiolytiques, etc. Tous ces noms barbares sont résumés dans celui plus connu de tranquillisant.

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Des pages ne suffiraient pas à louer le progrès qui est indéniable. Le prix Nobel de Médecine a été attribué à trois Français pour 1965, trois savants de l'Institut Pasteur pour leurs travaux sur la multiplication cellulaire et le mécanisme inducteur de la synthèse des protéines cellulaires.

Mais toute médaille a son revers, toute face à son dos, comme disent les Orientaux.

Les livres sur les accidents de la thérapeutique se multiplient, l'un d'eux (Albahary, Les maladies médicamenteuses) insiste fort justement sur l'action secondaire à longue distance des médicaments. Chaque médecin, chaque spécialiste ne voit que la partie qui l'intéresse et ignore le reste. Plus la spécialisation est poussée en médecine, plus le médecin a des oeillères. Il soigne une maladie, un organe, un symptôme parfois, mais il ne soigne pas la maladie de tel ou tel malade ayant sa vie propre, sa mentalité, son mode de vie particulier, ses réactions. Parmi divers accidents, je cite au hasard

- des néphropathies parfois mortelles avec la prise habituelle d'analgésiques à base de phénacétine ;

- six cas de pancréatite mortelle par corticothérapie (J. Michigan, Soue Med. Soc., mai 1964). La corticothérapie est le traitement par la cortisone ;

- hématome extra-dural (hémorragie crânienne), entraînant une intervention immédiate de neuro-chirurgie par traitement anticoagulant (Ann. Surgery, avril 1964) ;

- hypertension avec mort de quatorze malades Par prise d'inhibiteur de la mono-amino-oxydase. (C'est un médicament utilisé dans le traitement de certaines maladies mentales et cardio-vasculaires.)

(Leading Articles, British Med. Journ., mars 1964.) Le même accident peut se produire chez un malade qui subit ce traitement et mange du fromage fermenté;

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- collapsus cardio-vasculaire par prise de Melleril (médicament tranquillisant) (Cent. Med. Ass. Journ., 1963, 89);

- paraplégie plusieurs mois ou années après irradiation (Deutsche Medizinische Wochenscrift, avril 1964);

- confusion mentale après traitement par Enovid (Amer. Journ. Psych., mai 1964).

Cette liste pourrait se continuer presqu' indéfiniment. Tous les journaux médicaux relatent des accidents dus aux médicaments. Tous le monde se souvient des nombreux cas de malformations congénitales causées par la thalidomide.

Les antibiotiques qui sont une arme admirable ne doivent être utilisés qu'à bon escient. Leurs accidents sont nombreux

- la streptomycine est toxique pour le nerf auditif, ce qui entraîne une surdité et des troubles de l'équilibre;

- le chloramphénicol peut donner des anémies mortelles (anémies aplastiques). Le Médical Journal Australia de décembre 1964 cite six cas mortels ;

- la tétracycline provoque des arrêts de croissance et ne doit pas être utilisée de façon prolongée chez les jeunes enfants.

Le traitement d'une rhino-pharyngite par des antibiotiques est un peu comparable à la lutte contre les moustiques à l'aide d'une bombe atomique. Le but est dépassé. L'antibiotique ne choisit pas le bon ou le mauvais microbe. II les détruit tous. Or certains microbes sont utiles. Après traitement antibiotique on voit apparaître une langue rouge, à vif, douloureuse, des troubles digestifs avec parfois diarrhée, une irritation de l'anus avec brûlure, en somme tout le tractus

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digestif est irrité. Cela était-il nécessaire pour traiter un rhume banal ?

Mais l'usage prolongé et inconsidéré des antibiotiques a d'autres inconvénients. Les microbes s'organisent contre l'antibiotique, ils adoptent de nouveaux modes de vie, de nouvelles sécrétions, et alors apparaît 4 résistance à l'ennemi. C'est d'ailleurs le mot résistance qui est employé en médecine pour désigner ces catégories de souches microbiennes. On parle par exemple de staphylocoques pénicillino-résistants. Au contact de l'antibiotique le microbe apprend à se défendre. Au début de l'ère de la pénicilline 80 45 des staphylocoques étaient sensibles à la pénicilline. Actuellement à peine 20 4'o sont sensibles. Les doses employées au début étaient au maximum de (00000 unités par jour, actuellement on utilise plusieurs millions d'unités. Ce fait est important, car au cours d'une Infection grave l'antibiotique n'agit pas sur un microbe résistant, même en augmentant les doses. Dans certains cas de tuberculose on trouve des bacilles d'emblée résistants aux antibiotiques, car la contagion s'est faite à partir d'un malade déjà traité dont les bacilles saut devenus résistants.

Cette résistance des microbes explique la floraison d'antibiotiques nouveaux, c'est la lutte infernale entre les microbes et les antibiotiques. Le dernier-né des antibiotiques est toujours supérieur aux autres, car il crée un état de surprise pour le microbe qui n'a pas encore appris à se défendre contre ce nouvel ennemi. La pénicilline est reléguée au rang des antibiotiques désuets et il faut se dépêcher d'utiliser le dernier-né des antibiotiques pendant le temps où il sera efficace. II s'agit d'une lutte sans fin avec des armes de plus m plus puissantes, une véritable course aux armements OÙ les moyens utilisés sont disproportionnés aux objectifs à atteindre. Cette idée pourrait être transposée, hélas, à certaines expériences humaines.

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Mais d'autres accidents sont passés sous silence, par exemple ceux des vaccins et des sérums. On cite des cas de mort subite après injection de sérum antidiphtérique. Villechauvaix dans le précis d'homéopathie de Charette raconte le fait suivant

... on venait me chercher pour une dame qui avait pris la diphtérie en soignant une fillette qui en était atteinte. On me racontait que la petite malade avait été piquée au sérum et que, à la suite de cette piqûre, elle était restée vingt et un jours dans une situation fort alarmante : urine rare, cloques sur tout le corps, douleurs violentes, elle était fort loin d'être remise. Le médecin avait injecté le sérum à titre préventif, aux deux frères de la fillette. Le cadet avait bien supporté l'injection ; mais l'aîné l'avait à peine reçue qu'il s'écriait : "Oh! J'étouffe." Et il tombait mort. Pour adoucir l'atroce douleur de la mère, le médecin leur déclarait : " Le sérum en a tué d'autres avant lui, il en tuera encore bien d'autres après lui." C'était tout à fait consolant. La malade ne voudrait pas courir un tel danger. n

Il est reconnu par les médecins homéopathes que l'abus d'injection de vaccins et de sérums crée un fat particulier nommé sycose. II peut se développer des années et des années après, il peut apparaître aussi après une blennoragie mal soignée ou une infection chronique quelconque. La sycose est un état hydrogénoïde avec perturbation de l'équilibre hydrique et des sels minéraux; elle crée un malade très sensible à l'humidité, avec tendance à faire des tumeurs fibreuses, des verrues, des papillomes, des végétations, des polypes. La peau est luisante et ses pores sont dilatés, les lèvres sont lilas. Au point de vue psychique c'est un psychasthénique avec tendances aux névroses obsessionnelles. II s'agit en effet d'une réticulo-endothéliose chronique bénigne, maladie bien connue et caractérisée biologiquement par une modification des

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globulines du sérum ce qui s'explique bien puisqu'à à l'origine il y a introduction de protéines étrangères dans l'organisme.

Les hormones utilisées largement ont des inconvénients ; il existe un équilibre entre toutes les glandes de l'économie et les utilisations massives d'hormones rit, sont pas sans danger. Tout le monde connaît les modifications obtenues par les hormones sexuelles. Là femmes traitées par l'hormone mâle acquièrent de la moustache, leur voix devient grave, elles s'orientent vers la masculinité. Inversement, un homme traité par dés hormones femelles voit ses seins se développer, sa voix devenir plus aiguë, ses organes sexuels se ratatinent littéralement. Certaines hormones sont cancérigènes, par exemple l'usage prolongé des oestrogènes peut amener la production de cancers. Les utilisations des hormones sont parfois bien loin de leur rôle physiologique qui est de suppléer une glande déficiente. Dans un but de contraception on en est arrivé à faire prendre régulièrement aux femmes des comprimés qui bloquent l'ovulation. Que se produira-t-il dans l'organisme d'une femme qui aura subi ce traitement pendant des années ? Quelles sont les répercussions de ce traitement sur le plan sexuel ? La Faculté enseigne que l'équilibre sexuel chez la femme est conditionné par la sécrétion de deux hormones : la folliculine au début du cycle, la progestérone à la fin du cycle.

Dans un article récent de la grande presse il était fait état d'une hormone miracle qui donne la fécondité aux femmes stériles. Le produit est tellement efficace que des femmes ont donné naissance à des quintuplés. Que va devenir l'humanité si à grands renforts d'hormones on peut agir sur la natalité, l'arrêter ou l'augmenter ? A quand la prochaine loi qui obligera les femmes à prendre leurs pilules et à fournir un nombre d'enfants déterminé fixé par un plan quinquennal ?

Parmi les hormones il faut citer aussi la cortisone largement employée actuellement. Son effet anti

 

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inflammatoire et sédatif la fait utiliser dans un grand nombre d'affections. Mais ce médicament est dangereux, il fatigue les autres glandes, fait grossir, favorise les infections. De plus dans les affections rhumatismales il n'a qu'un effet sédatif. Dès la fin du traitement le malade souffre autant ; il faudrait un traitement permanent qui n'est pas sans danger.

La thérapeutique aboutit à des résultats paradoxaux. II a été décrit des fièvres par antibiotiques, des allergies aux anti-histaminiques, utilisés d'habitude contre les allergies. Dans la Presse médicale du 24 septembre 1960, Brun parle de la paix médicamenteuse totale et obtient des résultats, n'est-ce pas là le retour à la Natura Medicatrix d'Hippocrate ?

La consommation de médicaments augmente sans cesse. Une revue médicale d'août 1966 donne l'information suivante

" Le pactole des somnifères.

Les insomnieux américains ont dépensé l'année dernière soixante millions de dollars, rien qu'en somnifères. D'autre part, mille laboratoires américains ont manufacturé treize milliards de doses de calmants ou de stimulants. "

Ce que la revue ne dit pas c'est que les Américains qui prennent des somnifères utilisent aussi le matin des stimulants pour dissiper l'effet des hypnotiques, ce qui mène à un non-sens physiologique.

Souvent une thérapeutique substitue une maladie à une autre. P. Mauriac dans la Presse Médicale du 24 octobre 1960, écrit

" Pourtant, pour gênante que soit la reconnaissance de la priorité d'Hippocrate et Gallien en la matière, nous sommes obligés de parler des maladies qu'il est avantageux de provoquer, pour faire disparaître une maladie plus grave (malariathérapie), des

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maladies bénignes qui, provoquées, mettent à l'abri de maladies plus dangereuses (vaccine). Tout cela n'est que substitution morbide, mais on n'en parle guère."

Il cite alors l'opinion généralement admise et cliniquement vérifiée de l'alternance de la tuberculose et du cancer, ces maladies n'existant pas en même temps chez le même individu; on observe souvent la substitution d'un cancer à une affection pulmonaire. Pour terminer, il cite Claude Bernard : " a on peut bien le dire, tous les remèdes ne guérissent qu'en rendant malade d'une autre manière, maladie qui se substitue à la première, mais n'est que passagère. C'est peut-être là une théorie de thérapeutique générale. "

Et il ajoute

" Les anciens distinguaient les substitutions morbides (métaptases) des substitutions morbides maléfiques (métastases). Dieu veuille que dans nos efforts thérapeutiques, nous n'imitions la nature que sous son premier aspect."

Plus loin il ajoute

" Beaucoup ne réfléchissent pas à la place que tient la substitution morbide dans leurs gestes thérapeutiques. II n'est que de voir leur désinvolture à manier hormones, antibiotiques, produits de synthèse, leur hardiesse à décider surrénalectomie, hypophysectomie, intervention neurochirurgicale pour freiner la tension artérielle, le cancer, les complications dégénératives du diabète, etc. Qu'ils substituent ainsi une maladie à une autre, eux-mêmes n'y contrediront pas; le problème est de savoir si la maladie seconde n'est pas pire que la première, et si la théorie de thérapeutique générale, définie par Claude Bernard, ne dégénère pas en théorie de pathologie générale."

Notre médecine permet les prévisions possibles de l'évolution, nous nous méfions d'un terrain cancéri

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nique; nous savons ne pas guérir un eczéma qui évite d'autres troubles plus graves. En conclusion les progrès de la médecine ont pertuis de lutter plus efficacement contre la maladie, mais certaines armes sont à deux tranchants et dangereuses.

Malgré des quantités de recherches certaines maladies ne sont pas vaincues

- le cancer reste invincible malgré certains progrès ;

- les maladies cardio-vasculaires viennent en tête des maladies mortelles ;

- les maladies psychiques sont en augmentation. Moins de malades sont peut-être dans les hôpitaux psychiatriques, mais avec les nouveaux traitements beaucoup de malades sont en liberté ;

- certaines dermatoses, comme le psoriasis, n'ont pas de traitement efficace ;

- la poliomyélite reste grave par ses paralysies, malgré les vaccinations ;

- le diabète n'a pas de traitement radical et il nécessite la prise de médicaments pendant toute la vie du malade ;

- le rhumatisme reste une maladie grave, qui coûte très cher au pays, car son traitement reste aléatoire.

 

 

III. - AUTRES MEDECINES

En dehors de la médecine classique, d'autres thérapeutique peuvent être appliquées.

Les Japonais traditionalistes distinguent sept médecines

- la médecine symptomatique qui ne traite qu'un symptôme (ainsi la prise d'aspirine pour la douleur) ;

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- la médecine prophylactique qui essaie de prévenir la maladie par l'hygiène, l'alimentation, les vaccins;

- l'art de la santé, médecine plus complète ;

- la macrobiotique ou art de rajeunissement, basée sur le principe unique;

-la socio-morale éducatrice enseignée par Confucius;

-la médecine philosophique qui développe la pensée et le jugement ;

-la medecine supreme dans laquelle le malade découvre seul ses principes de vie qui dépendent de son appartenance à l'univers.

nous passerons en revue :

1 l'acupuncture

2 la phytothérapie, ou traitement par les plantes

3 l'homéopathie

4 l'organothérapie, ou traitement par extraits d'organe

5 l'oligotérapie

6 la lithothérapie

7 la vertébrothérapie

8 les cures thermales

9 la psychothérapie

10 l'hygiene de vie

1 Acupuncture

l'une des plus anciennes techniques est l'acupuncture pratiquée en chine depuis 4000 ans. Elle consiste à piquer la peau en des endroits determinés avec des aiguilles d'or et d'argent. Une brulure superficielle

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(moxa) ou une pression forte avec l'ongle donnent les mêmes résultats. C'est pourquoi les auteurs modernes ont englobé l'acupuncture dans le terme plus général de stimulothérapie. C'est une thérapeutique basée sur toute une philosophie de la médecine et de l'Univers et qui n'est pratiquée en France que depuis à peine un siècle.

Le principe de l'acupuncture est très différent de la physiologie humaine occidentale. Les Chinois enseignent que l'énergie vitale circule dans un sens déterminé sur des lignes imaginaires appelées Kings (traduits par le mot français méridien), mais le mot King est préférable car il indique l'idée de courant. L'énergie vitale circule dans l'ordre suivant

King du Coeur

King de l'Intestin grêle ; King de la Vessie ;

King des Reins;

King de la Circulation-Sexualité;

King du Triple Réchauffeur;

King de la Vésicule biliaire;

King du Foie;

King des Poumons ;

King du Gros intestin ; King de l'Estomac ;

King de la Rate-Pancréas.

Il faut ajouter le vaisseau Conception, médian antérieur, du pubis à la bouche ; le vaisseau Gouverneur, médian postérieur, qui part du coccyx, remonte au milieu de la colonne, du cou, de la tête et se termine à la lèvre supérieure.

Tous les autres Kings sont bilatéraux, dans les uns l'énergie circule de bas en haut, dans les autres de haut en bas et c'est là que réside toute la philosophie extrême orientale.

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En effet l'énergie est de nature double. Dans l'Univers il existe un équilibre entre ces deux formes antagonistes. Par le membre supérieur passent trois méridiens Yang centripètes (de l'extérieur vers le centre); celui du gros intestin, de l'intestin grêle, du Triple Réchauffeur et trois méridiens Inn centrifuges (du centre vers l'extérieur), celui du mur, du poumon, de la circulation-sexualité.

Par le membre inférieur circulent trois méridiens Yang centrifuges, ceux de l'estomac, de la vésicule biliaire et de la vessie ; trois méridiens Inn centripètes : rate-pancréas, foie, reins.

Le Inn correspond à la femme, c'est la force centrifuge, le froid, la dilatation, l'expansion, la légèreté, ce qui monte, les formes hautes, verticales, l'humidité.

Le Yang correspond à l'homme, la force centripète, la chaleur, la constriction, la pesanteur, ce qui descend, les formes aplaties, basses, horizontales, la sécheresse.

Dans la nature tout est Yang ou Inn. Ainsi une ligne verticale est Inn, une ligne horizontale est Yang. Confucius a écrit le I King

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déterminés, soit à l'aiguille d'or (Yang) ou d'argent (lm) pour rétablir l'équilibre de l'énergie. Chaque méridien comporte un point spécial qui doit être piqué à l'or et un point sédatif à piquer à l'argent. Mais comment reconnaître le sens du déséquilibre ?

Les médecins chinois ont trouvé qu'il existe différents pouls. Du côté droit, au niveau de l'apophyse radiale (du radius) le pouls perçu est celui de l'estomac, si l'on appuie plus fort c'est le pouls profond de rate-pancréas. Un peu plus près du pouce le pouls superficiel est celui du gros intestin, le pouls profond celui des poumons. A l'opposé en remontant vers l'avant-bras, le pouls superficiel est celui du Triple réchauffeur, le pouls profond celui de Circulationsexualité.

Du côté gauche on trouve

- du côté du pouce, l'intestin grêle au pouls superficiel, le cour au pouls profond ;

- au niveau de la styloïde radiale, la vésicule biliaire au pouls superficiel, le foie au pouls profond;

- vers l'avant-bras, la vessie superficiellement et les reins en profondeur.

Un palper minutieux permet de percevoir différentes nuances, on apprécie la fréquence, la dureté, l'amplitude, le frémissement ce qui renseigne sur l'état lnn ou Yang de tel organe. Si, par exemple, on trouve à la palpation le pouls du coeur faible (Inn), on piquera le méridien du coeur à l'aiguille d'or (Yang). Au contraire, si le pouls de la vésicule biliaire est rapide, dur, bondissant (Yang) on piquera le point sédatif du King de la Vésicule biliaire à l'aiguille d'argent (lnn). La différence des pouls peut faire sourire, il suffit de faire quelques expériences pour se rendre compte qu'elle existe. Ainsi dans la philosophie médicale extrême-orientale tout se résume dans le lnn et le

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Yang dont l'union forme le Principe Unique. L'homme muni de ce principe est le zen.

- L'acupuncture peut rendre de grands services. Dans certains syndromes douloureux son efficacité est spectaculaire. J'ai vu un malade atteint de sciatique venir en consultation avec deux cannes et repartir sans tien. Des malades insomniaques depuis des semaines dorment normalement après une séance d'acupuncture. Citons son efficience dans les maladies suivantes

l'aérophagie, l'aménorrhée, l'anémie, l'anxiété, l'anorexie du nourrisson, les arthrites, les bouffées de chaleur de la ménopause, les brûlures d'estomac, les céphalées, les cholécystites, les contractures musculaires, le coryza, les cystites, les dyspepsies, les syndromes douloureux, les entorses, l'incontinence d'urine, l'insuffisance hépatique, les névralgies, l'oligurie, les pollakiuries, les règles irrégulières ou douloureuses, la sinusite, les spasmes, les varices douloureuses. Elle agit également dans nombre d'autres maladies. Tous les points d'acupuncture sont décrits dans des ouvrages divers. D'ailleurs tous les acupuncteurs ne sont pas d'accord sur la position anatomique de ces points. L'emplacement de ces points peut être déterminé exactement en mesurant la résistance de la peau. Un appareil de précision (un ohmètre permet d'effectuer ces mesures. En promenant une électrode sur la peau, on s'aperçoit que la résistance diminue sur le trajet des méridiens et plus encore sur l'emplacement des points chinois. Leur localisation est très précise, à 2 mm près environ. Ainsi la technique moderne permet de démontrer que les méridiens et les points chinois existent réellement et ne sont pas une vue de l'esprit. II est curieux de constater que -cette théorie vieille de plus de 4000 ans trouve sa confirmation scientifique maintenant.

L'acupuncture consiste donc à régulariser l'énergie électrique circulant dans le corps humain. Il faut, disent les Chinois, arrêter la lutte entre le Dragon

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Rouge et le Dragon Vert, ce qui peut correspondre à des électricités de signes différents. On peut comparer cette théorie à l'équilibre existant entre les deux systèmes nerveux autonomes, le sympathique et le parasympathique ou pneumogastrique. Les terninaisons nerveuses étant très éloignées des nerfs principaux il est plausible qu'une excitation cutanée agisse à distance sur un organe déterminé. Le fait d'utiliser des aiguilles d'or et d'argent peut expliquer la naissance de courants infimes ayant une action sur les ramifications nerveuses.

 

2. - Les plantes

L'utilisation des plantes en médecine est fort ancienne. Dans l'Antiquité elles étaient déjà utilisées largement. Dans les campagnes l'utilisation des plantes est courante en médecine populaire. D'ailleurs certaines plantes portent un nom vulgaire rappelant leur propriété, citons le casse-lunettes (Euphraise), la Pulmonaire, la Vulnéraire, l'herbe aux vers (absinthe), l'herbe à la fièvre, (centaurée), l'herbe aux piqûres (millepertuis), l'herbe aux charpentiers ou herbe aux coupures (millefeuille), l'herbe à la meurtrie (valériane). Beaucoup de plantes ont le qualificatif d'officinale dans leur nom botanique. Les plantes peuvent être utilisées de différentes manières : consommées en nature, en tisanes, en décoctions, en teintures, distillées pour les plantes à essences. Les tisanes trop négligées actuellement, sont un bon adjuvant de beaucoup de thérapeutiques. Les maladies de peau sont améliorées par des tisanes de fumeterre, de saponaire, les maladies de foie par le boldo, le chardon-Marie, le romarin. Le berbéris, le maïs, la prêle, l'uva-ursi, le chiendent, la verge d'or, la queue de cerise sont diurétiques. L'écorce de bourdaine est laxative. Une action calmante est obtenue par une tisane de tilleul, de passiflore, de saule. L'aubépine, le muguet, le gui sont

à recommander chez les cardiaques. Les fleurs pectorales, la tisane des quatre fleurs sont toujours utilisées. Beaucoup de médicaments sont tirés des plantes : le rauwolfia hypotenseur, la caféine, la cocaïne et tous les dérivés de l'opium, le strophantus tiré du genêt, l'ergotine de l'ergot du seigle, la digitaline irremplaçable chez les cardiaques, la pilocarpine, la spartéine, la nicotine, l'atropine tirée de la belladone, la quinine extraite du quinquina. La fougère màle reste un excellent vermifuge. La terpine vient de l'essence de térébenthine du pin. L'éphédrine vient de léphédra d'Extrême-Orient utilisé depuis longtemps dans le traitement de l'asthme. La colchique d'automne dont on extrait la colchicine est toujours un bon médicament de la goutte. Le principe actif des plantes est souvent un alcaloïde. Le premier de ces corps isolé des plantes est la narcoline extraite de l'opium en 1805.

Actuellement on peut citer comme plantes thérapeutiques

* pour le coeur et les vaisseaux

- la digitale, toujours irremplaçable;

- le strophantus dans les insuffisances cardiaques à coeur régulier;

- l'adonis vermalis ;

- le muguet, qui est diurétique et ne s'accumule pas;

- la scille, également diurétique ;

- l'olivier, remarquable hypotenseur, agissant sur la minima;

- le rauwolfia, un des derniers venus dans le traitement de l'hypertension ;

* pour les maladies de peau

- la grande bardane a un pouvoir antiseptique sur le staphyloccoque et favorise l'élimination par les glandes sudoripares ;

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a pour le tube digestif la belladone, la jusquiane ami-spasmodiques: le quassia, laxatif;

le choux-cabus, qui fut longtemps le fond de l'alimentation des Romains et vanté par Gaston le Censeur a repris sa vogue dans le traitement de l'ulcère gastrique;

la réglisse, qui possède un anti-spasmodique et un corps d'action hormonale s'emploie aussi dans le traitement des ulcères ;

le séné, ridiculisé par Molière, est un excellent laxatif;

le tamarin est aussi laxatif;

e pour le foie l'artichaut, qui renforce la fonction hépatique ; le boldo ;

le chardon-Marie, agissant sur le lobe gauche du foie;

le combretum ; le curcuma provoque l'évacuation de la vésicule biliaire;

la chélidoine est un puissant cholérétique qui quintuple le volume de la bile ;

le pissenlit contracte également la vésicule; le romarin;

la verge d'or draîne le foie et les reins;

• pour le système nerveux le crutaegus, la passiflore, le saule blanc, la valériane ;

le peyolt accroît l'activité intellectuelle, c'est un bon médicament de l'anxiété ;

• pour les maladies de la nutrition la colchique, médicament de la goutte;

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- le fenugrec, utilisé depuis très longtemps chez les femmes orientales pour leur donner un embonpoint apprécié des hommes, est un médicament de la maigreur;

- le fucus vesiculosus, algue courante sur l'Atlantique, a au contraire la propriété de faire maigrir ;

- le noyer sauvage est un adjuvant du traitement du diabète;

pour les yeux

- le vaccinium myrtillus agit sur les troubles circulatoires;

pour les maladies des veines

- l'anémone qui agit sur les douleurs des varices ;

- le berberis

- le fragon tonifie la paroi veineuse;

- l'hamamélis a été surnommée la digitaline des veines ;

- le marron d'Inde est classique dans le traitement des varices et des hémorroïdes. II contient de la vitamine P ;

pour les maladies des reins

- le phyllantus permet d'éliminer l'urée;

- la piloselle ;

- le lespedezia capitata fait baisser le taux de l'urée ;

pour les maladies des poumons

- le marrube blanc est un bon médicament de la toux et de l'essoufflement.

La chimie des alcaloïdes est en plein développement. Dans le rauwolfia, on en a dénombré dix-sept. la digitale contient 50 % de glucocides toni-cardiaques.

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Mais le monde végétal est loin de nous avoir livré tous ses secrets.

La Gemmothérapie ou traitement par les bourgeons a été mise au point par le D' Henry de Bruxelles. En effet, les bourgeons de plantes renferment des substances très actives. Ils sont composés de jeunes cellules, parfois embryonnaires et contiennent des hormones végétales très actives comme l'auxine. Une étude assez poussée a montré que les bourgeons agissaient sur les albumines et les globulines du sérum. Chaque bourgeon a une action spécifique qui peut être indiquée par diverses analyses : fiche réticuloendothéliale de Sandor qui renseigne sur les -globulines, protidogramme, par électrophorèse qui permet un dosage des diverses globulines, test de Burstein et test au cadmium, enfin thromboélastogramme. Une batterie de tests permet par une étude du sérum sanguin de prescrire le ou les bourgeons spécifiques. Déjà cette méthode a donné d'heureux résultats dans de nombreux domaines, en particulier l'arthrose réagit bien aux bourgeons de bouleau, de chêne et de pin. La gemmothérapie se rapproche du traitement par cellules fraîches de Niehans, des biostimulines de Filatov appliquées dans le traitement par implantation de placenta et injections d'extraits placentaires. Les bourgeons les plus employés sont ceux de bouleau (betula pubescens), de chêne (quercus pedonculata). Dans l'arthrose, le pin (pions montana) donne de bons résultats. Dans les maladies allergiques on utilise le cassis (ribes nigrum), le noisetier (coryllus avellana) est utilisé dans l'emphysème, l'asthme. Dans les troubles de la circulation des jambes les bourgeons de sorbier (sorbus domestica), associés à ceux de châtaignier (Castanea Vesca) qui agissent sur les vaisseaux lymphatiques font rapidement diminuer la congestion et l'oedème.

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Ainsi la nature nous a donné les moyens de nous soigner et comme le dit l'Ecclésiastique

" Le Seigneur a créé de la terre les médicaments et l'homme censé ne les repousse pas", 38-4 (traduction Crampon) .

Voici quelques exemples de prescription de plantes

pour une sinusite

- Hydrastis 3X, 20 gouttes par jour, c'est le remède des canaux et des cavités tortueuses;

- Rosa canina T.M., 50 gouttes 3 fois par jour,

remède des allergies. C'est la rose sauvage ou rosier de chien;

pour les varices

- Sorbus domestica T.M., 50 gouttes 3 fois par jour, c'est le sorbier;

pour l'arthrose

Alterner chaque jour 3 fois 50 gouttes de

- Sève de bouleau IX, vieux remède qui donne

lieu dans les pays nordiques à des fêtes lors de la récolte de la sève;

- Pinus montana IX, son nom l'indique c'est le pin des montagnes dont les bourgeons jouissent de propriétés oxydantes;

pour l'insuffisance hépatique

- Chelidonium TM., 25 gouttes par jour;

- ou Cardons marianus T.M., 5 gouttes par jour;

• pour l'adénome de la prostate

- Sequoia gigantea IX, 50 à 150 gouttes par jour, qui a une électivité pour cette glande. On peut ajouter pour son action anti-inflammatoire

-- Ribes nigrum IX, à la même dose, c'est le

cassis, utilisé en médecine populaire;

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* pour l'obésité

- au réveil et au coucher : 50 gouttes de Tilia tomentosa IX, c'est le tilleul ;

- le matin : 100 gouttes de Fucus T.M., algue courant avec des nodosités sur ses feuilles;

- le midi : 100 gouttes de pilosella T.M. ;

- au dîner : 100 gouttes de Rhamnus ; s'il y a rétention d'eau on ajoute 50 à 150 gouttes de Fagus sylvatica IX.

 

3. - L'homéopathie

Elle a été fondée par Hahnemann (1745-1843). Né en Saxe à Meissen, Samuel dont le père était peintre à la manufacture royale de porcelaine arrive à 20 ans à Leipzig, dans l'intention de devenir médecin, avec 20 thalers en poche pour toute fortune. Quatre ans plus tard (les études étaient rapides à cette époque) il soutient sa thèse de doctorat le 10 août 1779, intitulée a Considérations étiologiques et thérapeutiques sur les affections spasmodiques ..

II exerce à Hettsted en 1780... En 1781 il est à Dresde, fréquentant les hôpitaux après avoir vécu quatre ans en proie à des scrupules, des désespoirs. II repart pour Leipzig en 1789 au moment où la Révolution française allait embraser 1 Europe. il décide brusquement de ne plus exercer et pour gagner sa vie se met traducteur scientifique. Il étudie les anciens. Hippocrate, Paracelse Contemporain de Lavoisier, Jenner, Bichat, Laënnec, Beethoven. Goethe, il a 34 ans en 1779. II souffre de son impuissance et il reste obsédé par l'échec de la thérapeutique.

En 1790 il traduit la Matière Médicale de Cullen et au chapitre du quinquina il ne trouve que des explications incohérentes sur ses propriétés. Il décidé d'expérimenter sur lui-même l'action de la drogue. Pendant plusieurs jours il prend de fortes doses de

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quinquina et bientôt perçoit les signes d'une fièvre intermittente identique à celle guérie par le quinquina. L écrit sur la marge du livre : = Les substances qui provoquent une sorte de fièvre coupent les diverses variétés de fièvre intermittente. A II renouvelle l'expérience autour de lui, expérimente avec le mercure, la belladone, la digitale. Ainsi en 1790 il crée l'homéopathie ; la même année, Jenner fait à Berkeley son expérience décisive sur la vaccination contre la variole. Ces deux découvertes obéissent à la loi des semblables déjà édictée par Hippocrate. En 1810 Hahnemann publie l'exposé de la doctrine dans l'Organon ou l'art de guérir. De 1811 à 1828 il écrit la Matière Médicale pure et en 1828 le Traité des Maladies chroniques. Vers la fin de sa vie il se maria avec une française, vint exercer à Paris et fut reconnu comme un maître. Son tombeau se trouve au Père Lachaise.

Hahnemann reprend les vues hippocratiques; il montre que la maladie varie selon le terrain. Les maladies chroniques sont étudiées et rattachées à quelques grandes diathèses.

L'étude des diathèses a été poursuivie par les homéopathes. Ils attachent une grande importance à cette notion alors que la médecine officielle l'ignore.

La plus ancienne diathèse est la Psore, décrite par Hahnemann. Elle correspond aux maladies chroniques, à l'organisme intoxiqué par diverses toxines qui cherchent à s'éliminer par la peau. En réalité la psore couvre toutes les maladies et L. Vannier écrit : a La Psore c'est la lèpre biblique, la gale médiévale, la ladrerie du XVIII siècle, c'est l'arthritisme moderne, peut-être mieux étudié, certainement moins bien compris. La Psore est un état insaisissable, puisqu'on ne peut la définir... La Psore, c'est le résultat de l'imprégnation que des siècles ont apportée dans nos générateurs successifs, imprégnation dont l'origine primitive se perd dans le temps. .

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Chez le psorique il existe toujours des manifestations cutanées et une alternance des manifestations morbides : asthme et eczéma. L'intestin cherche à éliminer par une diarrhée matinale. Le malade est souvent un hémorroïdaire ou un variqueux avec tendance aux ulcères. Il faut savoir respecter une élimination cutanée, un eczéma ou un ulcère variqueux. Un traitement externe énergique risque de provoquer des affections beaucoup plus graves et Hippocrate disait déjà . Le mal qui rentre est plus grave que celui qui sort. Les principaux médicaments de la Psore sont : Psorinum, Sulfur et le trio de Hahnemann : Calcarea Carbonisa, Hepar sulfur, Lycopodium.

La Sycose est une diathèse propre aux homéopathes. Classiquement c'est la conséquence d'une blennoragie mal guérie. Le Dr Bernard l'appelle réticulo-endothéliose chronique bénigne. Son origine est une excitation chronique du processus de défense par la présence prolongée de microbes, qu'il s'agisse d'une infection génitale gonococcique ou de n'importe quelle infection. Le malade a tendance à produire des verrues, des papillomes, des végétations, des polypes. La sycose prépare souvent le lit du cancer. Le sycosique élimine mal l'eau, qu'il retient dans ses tissus, c'est un infiltré. Les principaux médicaments de la sycose sont : Medorrhinum, Thuya, le roi de la sycose selon Hahnemann est Natrum Sulfuricum.

Le tuberculinisme a été décrit par L. Vannier. Le tuberculinique est un insuffisant respiratoire avec retentissement cardio-pulmonaire, hypotension et stase veineuse. Objectivement c'est un malade toujours enrhumé. A l'examen du thorax on note une zone immobile qui ne respire pas avec une légère dépression et des varicosités de la paroi thoracique dans la région dorsale supérieure. Les extrémités sont cyanosées. C'est un déminéralisé qui a des dents friables et des ongles cassants. Ce sujet est particulièrement désigné

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aux affections tuberculeuses. Les médicaments principaux du tuberculinisme sont : Tuberculinum, Pulsatilla, Natrum Muriaticum, Phosphoras, Calcarea Phosphorica .

Le luétisme a son origine dans une syphilis héréditaire plus ou moins lointaine. II est caractérisé par des malformations, une asymétrie du visage, une hyperlaxité des ligaments. Les manifestations luétiques sont surtout nocturnes. Les os sont souvent atteints et le sujet a une tendance aux ulcérations traînantes.

Dans les antécédents on observe des angines, une scarlatine, un arrêt de développement, le sujet est amélioré à la montagne.

Les principaux médicaments sont : Mercurius roi du luétisme de Hahnemann, Luesinum, Aurum.

Le cancérinisme constitue la cinquième diathèse, il est plus discuté.

On observe chez le cancérinique des varicosités le long du rebord costal droit au niveau du foie. Dans l'hypocondre droit on observe des taches jaunâtres ou blanchâtres passées ou légèrement surélevées.

Les examens biologiques montrent des chiffres atteignant le taux maxima

urée à 0,45 ;

cholestérol à 2,5-3 g;

acide urique à plus de 50 mg;

glycérine dépassant 1 g;

la bilirubine est augmentée.

Dans les autres diathèses le laboratoire peut aussi mettre en évidence certaines perturbations.

Chez le psorique : gamma-globulines augmentées.

Chez le sycosique : augmentation des globules blancs des lymphocytes, des gamma-globulines.

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Chez le tuberculinique : phosphates dans les urines, albumine dans la position debout (albuminurie orthostatique).

La connaissance des diathèses permet de mieux connaître le malade et de prévoir l'évolution de ses maladies. Il ne faut pas croire que chaque homme est marqué par le destin et que son évolution est inéluctable. Un traitement bien choisi peut éviter une évolution grave.

Hahnemann était en avance sur son temps en rattachant les signes physiopathologiques du malade et les caractéristiques de physiologie humaine expérimentale développées chez l'homme sain par les médicaments. La thérapeutique de son temps était impuissante et sans directives.

C'est un des premiers médecins qui ont expérimenté sur l'homme. En donnant des médicaments à dose pondérale ou à doses faibles il notait les symptômes ressentis. Il fallait approfondir l'examen clinique et classer les symptômes.

Il a attaché une grande importance aux signes

psychiques, "aux mentalités ". Certains individus réagissaient moins que d'autres aux médicaments et cela en raison de leur tempérament

A son époque c'est Hahnemann qui fut le premier à rédiger une observation rigoureuse et c'était un des premiers cliniciens de son temps à observer tous les symptômes, même les plus minimes en apparence.

II a décrit ainsi les alternances morbides et les métastases, c'est-à dire le passage d'une maladie à une autre, comme de l'eczéma à l'asthme, qui n'est l'expression d'un seul trouble dans l'organisme. Actuellement ces notions sont mieux connues mais elles étaient révolutionnaires à l'époque d'Hahnemann.

Mais ce qui caractérise Pauvre d'Hahnemann c'est l'utilisation du remède dilué. En employant des dilu

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tions décimales ou centésimales il utilise la loi de similitude sous la forme infinitésimale. La loi de similitude est universelle, elle a été annoncée par Hippocrate, puis reprise par Paracelse. Les dilutions homéopathiques hahnemiennes sont toujours utilisées de nos jours.

Critique de l'homéopathie.

Un confrère a écrit qu'il existait cinq attitudes face à l'homéopathie : l'ignorance, l'indifférence, l'hilarité, l'étonnement et l'admiration. L'homéopathie rejoint souvent la médecine officielle et elle s'intêgre parfaitement dans la médecine moderne. L'action des dilutions homéopathiques est un fait démontrable scientifiquement. Malgré la théorie qui nie la présence de toute substance au-delà d'une certaine dilution, Claude Bernard a dit

" Quand le fait que l'on rencontre est en opposition avec les idées régnantes, lors même que celles-ci sont soutenues par des grands noms, il faut accepter le fait et abandonner les théories. "

Enfin l'homéopathie est une médecine individualisée qui s'applique à un malade déterminé.

Voici les reproches fréquents faits à l'homéopathie

1° On reproche l'emploi de la terminologie latine qui n'est pas toujours correcte au point de vue linguistique. Cela s'explique par l'emploi du latin de l'époque. Ainsi Natrum Muriaticum doit son appellation à l'acide muriatique, encore désigné sous ce nom chez les droguistes. Mais le Codex n'est pas mieux : en 1920, il l'appelle Natrium Chloratum, en 1937 Natrium Chloruretum et 1949 Natrii Chloridium. Enfin notre nomenclature a l'avantage d'être internationale.

2° Les termes employés sont vieillots comme ceux de Psore, de Sycose, de Scrofule; c'est exact, mais ce

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sont des termes simples consacrés par l'usage et nous préférons le mot Sycose à celui de réticulo-endothéliose bénigne chronique, qui est son homonyme.

3° Une critique plus sérieuse est celle des dilutions. Au terme de plusieurs dilutions selon la loi d'Avogadro, il ne devrait plus y avoir de matière active dans la solution. Le nombre d'Avogadro 6,023 X 10 puissance23 donne le nombre de molécules dans une moléculegramme. Mais sans trop entrer dans le domaine de la physique, il faut compter aussi avec le phénomène d'adhérence, de charges électriques. Les molécules libres acquièrent une grande puissance. Nous obtenons par la dilution et la sucussion une grande activité du médicament. Les molécules en mouvement produisent une vibration et un rayonnement. L'énergie utilisée obéit à la loi de Planck dans laquelle intervient la constante du même nom.

Il existe pour chaque dilution un rayonnement optima. Pour le sulfate de cuivre, à la dilution 10puissance-21 à la température du corps, pour 303 molécules, on obtient le maxima de rayonnement. Au-dessus et en dessous de cette concentration le rayonnement diminue. Le Dr Ch. Henry a montré que les cellules humaines vivantes agissent comme des résonnateurs biologiques et peuvent absorber cette énergie. Mais un fait prouve l'efficacité des hautes dilutions, c'est leur action clinique parfois brutale malgré le peu de substance active.

4° Certains détracteurs pensent que l'homéopathie n' agit que par suggestion et citent l'action des placebos. Mais que faut-il penser alors de l'homéopathie chez les animaux ?

En voici une observation ; c'est un cas d'épilepsie chez le chat. Sa maitresse décrit ainsi les crises de son animal

Ses crises sont différentes ; à la première il se tordait sur le dos, les yeux sortaient des orbites, il se

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crispait, paraissait se gonfler, il soufflait difficilement longtemps encore après. Une autre fois, il se crispait contre le sol, grattait son museau avec ses griffes et rejetait de l'écume. Celle qui l'a pris hier soir, nous l'avions prévue, notre petite bête si drôle était abattue, se réfugiait près de nous comme un enfant. Au moment mime de sa crise en forêt, il était près de moi et s'est échappé pour venir se rouler et se crisper à mes pieds. J'ai remarqué que le sang lui affluait à la tête, ses Oreilles s'empourpraient et qu'il avait aux narines nomme deux petits points rouges. A part cela rien d'anormal, il boit, mange bien, sa crise passée, il est abattu et il est de même le jour où elle doit reparaître.

Les symptômes décrits : congestion de la tête, des yeux, des narines, exophtalmie, me firent choisir Belladonna troisième dilution, 20 globules dans un verre d'eau, à prendre dans la journée. L'animal prit ce remède quelques jours. Un mois après ce traitement, j'apprends que le chat n'a eu aucune crise et récemment encore, j'ai reçu de bonnes nouvelles de l'animal " J. Gallavardin.

5° Notre Matière Médicale comprend des symptômes bizarres qui font sourire et des symptômes subjectifs. Mais ces signes subjectifs sont pour nous d'une grande valeur. Platon disait

. L'erreur fréquente répandue parmi les hommes est de vouloir entreprendre séparément la guérison du corps et celle de l'esprit..

D'ailleurs la mode est à la médecine psychosomatique et nous ne sommes pas désarmés devant des malades fonctionnels, inclassables au point de vue diagnostique et qui sont réduits aux tranquillisants. Tous ces symptômes ne sont pas une vue de l'esprit. lis ont été observés chez des sujets ayant pris le médicament correspondant. Dans la Matière Médicale de Hahnemann on trouve les noms des expérimentateurs

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après les symptômes observés. Nous pouvons citer par exemple, la toux de Manganum, déclenchée par le grattage du conduit auditif; le vertige de Bromium à la vue de l'eau; la crise convulsive de Stramonium par l'observation d'un objet brillant (là nous pouvons comparer à la stimulation lumineuse intermittente de l'électro-encéphalogramme). Tous ces symptômes sont d'une grande richesse clinique et tous permettent d'individualiser le traitement.

L'homéopathie peut très bien s'intégrer à la médecine moderne. Prenons par exemple l'étude de la sycose. Pour les classiques c'est l'expression de la blennoragie mal guérie, de l'abus des vaccins et des sérums. C'est un type infiltré avec des verrues, des papillomes, des végétations.

Pour les modernes, en particulier le Dr Bernard, c'est une réticulo-endothéliose bénigne chronique. Le point de départ est une excitation chronique du processus de défense qui crée une perturbation de l'équilibre hydrique et des électrolytes. Elle crée ce que nous appelons le tempérament hydrogénoide, c'est-à-dire qui a tendance à retenir l'eau, on peut y classer par exemple l'obésité spongieuse de Klotz. Les organes régulateurs de l'eau sont

- les reins qui assurent la régulation et la diurèse, la constance hydro-minérale du milieu intérieur;

- les poumons sous la dépendance hygrométrique et la pression atmosphérique, sont le système régulateur par rapport à l'air extérieur;

- le colon qui est atteint d'une diarrhée abondante et essaie d'éliminer l'eau.

Au point de vue biologique on note une augmentation des globules blancs et des lymphocytes. L'abus des vaccins et des sérurns est reconnue par les officiels. Delaunay dans Notion de Terrain en Microbiologie, écrit

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"Les vaccins modifient le terrain en agissant sur les gamma-globulines."n

Dans la Presse Médicale du 22 octobre 1960, le même auteur fait un travail sur les souris.

L'injection de bacilles coquelucheux à la souris amène l'apparition d'anticorps, les glycoprotéides du sérum sont augmentés, les réactions humorales sont modifiées. L'animal devient hyper-sensible à l'histamine, à la sérotonine, aux endotoxines et même aux banales pepsines. Le choc anaphylactique devient possible. C'est ce qui explique que l'usage généralisé des vaccins multiplie les manifestations allergiques. Le rôle du terrain devient ainsi plus important et passe souvent avant le microbe, d'où la diversité des maladies. C'est pourquoi, Charles Nicolle écrit dans Le Destin des Maladies infectieuses : . II n'y a pas de maladies nettement définies, séparées les unes des autres, ainsi que les livres de pathologie nous les représentent. = II est possible de soigner des maladies en luttant contre l'inflammation sans utiliser de médicaments spécifiques du microbe en cause, ainsi dans un article de Thérapie, (1959, 14, 893), Maziers, Martin, Noël, ont traité des cas de typhoïde (24 exactement) avec succès par la seule phénylbutazone.

Dans le compte rendu de la Société de Biologie (1960, 154, 211) Leisa et Ruffié montrent la prédominance de certaines affections selon les groupes sanguins

- groupe A : cancer de l'estomac, intestins, fibromes ;

- groupe O : ulcère gastrique;

- Rhésus - : lèpre;

- Hémoglobine S : rareté du paludisme.

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Loi d'inversion.

Chaque médicament a une phase d'action primaire et secondaire. L'opium, par exemple, à dose pondérale donne d'abord

- une phase d'excitation, parfois fugace, avec congestion cérébrale, surexcitation, sécheresse de la gorge avec soif, diminution de la sueur et des urines ;

- ne phase de dépression avec ralentissement des fonctions cérébro-spinales et végétatives avec somnolence, respiration lente, insensibilité, ralentissement du pouls, hypothermie, cyanose, asphyxie.

En homéopathie avec les dilutions 2X à 4H, avant l'inversion on note la persistance des spasmes, l'hypersensibilité auditive, l'émotivité. Dans les dilutions 4 à 30H on observe

- des atonies ou parésies localisées;

- un syndrome de congestion cérébrale passive;

- un syndrome apoplectique ou comateux.

D'autres faits montrent cette inversion

- dans Lancet : neuf cas d'hémorragies rebelles ont été traités avec huit succès par de petites doses d'héparine (100 u) alors que les doses usuelles sont de 6000 à 60000 unités dans les traitements anticoagulants. Ainsi à faible dose l'héparine a une action

inverse ;

- S. Beaufils dans Thérapie (1958, 13, 490) montre que la phénylbutazone à faibles doses protège l'estomac du rat blanc contre l'action ulcérative de la même drogue, ce qui est encore une action homéopathique;

- Vigié dans la Semaine des Hôpitaux (4 oct. 58), écrit

"Le sous-nitrate de bismuth agit de façon opposée sur l'intestin selon les doses."

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Ces faits peuvent être rattachés à une loi plus générale

- une excitation faible excite l'excitabilité;

-une excitation forte inhibe l'excitabilité.

Action des faibles doses.

Nous connaissons l'action à doses faibles des hormones, des métaux colloïdaux qui peuvent agir à 1/500 de mmg, des oligo-éléments, des vitamines, des eaux minérales, de l'émanation des corps radioactifs. Au laboratoire du Professeur Lopp de Strasbourg, il a été démontré l'action éliminatrice des dilutions homéopathiques d'arsenic sur l'arsenic fixé dans les tissus.

Raulin dans un travail classique a montré que la culture d'Aspergillus Niger était inhibée par le nitrate d'argent à la cinquantième dilution décimale.

En cardiologie, Sevaux et Milanovitch (Homéopathie Française, 62, 355) ont testé des cardiaques aux allergènes de l'Institut Pasteur et ont donné ces allergènes à doses homéopathiques.

Avec une dilution de toxine streptococcique on mit à l'électrocardiogramme disparaître l'onde de lésion en quelques minutes. Ainsi une dilution homéopathique agit immédiatement sur l'électrocardiogramme. Ils traitent aussi des hypertensions par des remèdes homéopathiques et citent les cas suivants

- D... Eva. T.A. : 2414.

Traitement : 6 granules Poumons-Foie-Reins.

T.A. : 21-9 en 5 minutes.

- B... Suzanne. T.A. : 31-14.

Traitement : comme précédemment.

T.A. : 23 1/2-9.

Mode d'action.

Les médicaments homéopathiques agissent sur le terrain. Ainsi Cina qui n'agit pas directement sur les

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oxyures modifie le terrain et guérit l'oxyurose. Des doses de Calcarea chez la femme enceinte, associées aux médicaments de diathèse : Thuya, Medorrhinum, Tuberculinum donnent des enfants aux iris bleus, à trame fine et régulière ce qui est un signe de bonne santé.

Le médicament dynamisé stimule les défenses de l'organisme. Nous nous rapprochons alors de l'allopathie et de l'action des corps colloïdaux, l'or, l'argent, l'iode.

Les isothérapiques qui sont des dilutions de sang, d'urine, etc. se rapprochent aussi des désensibilisations spécifiques par les allergènes de l'Institut Pasteur, de l'auto-hémothérapie, de la substance P d'oriel, etc.

Certains médicaments ont une action élective sur certains organes, ainsi Chelidonium pour le foie, Saponaria pour la peau, Berberis pour les reins. Leur usage avant le traitement homéopatique renforce les résultats et évite des effets de choc.

Des travaux récents montrent que le remède homéopathique a un point d'impact moléculaire. En raison de sa très faible concentration il peut agir sur les molécules de la cellule vivante. II existe aussi une action enzymatique. Les enzymes sont des substances chimiques qui agissent à doses infimes et interviennent dans les nombreuses chaînes de réactions chimiques de l'organisme. Notre corps est une usine chimique fort complexe et la moindre perturbation dans une réaction chimique peut avoir de graves conséquences ; on peut comparer une panne ou une grève dans une usine travaillant à la chaîne avec une perturbation enzymatique.

Conclusion.

L'homéopathie constitue donc une médecine complète. Elle étudie

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- les constitutions qui sont immuables au cours ,de la vie;

- les diathèses, c'est-à-dire ce quia été transmis ;

- le tempérament, qui peut varier selon les épisodes pathologiques ;

- le malade, avec ses antécédents, les modalités de ses symptômes, les symptômes particuliers ou caractéristiques, les signes subjectifs, la mentalité.

Le médecin homéopathe, après avoir pris l'observation du malade recherche parmi tous les symptômes notés ceux qui correspondent à des faits caractéristiques.

II se base ensuite sur la loi d'analogie, c'est-à-dire qu'il compare ces symptômes à ceux causés par un médicament et consignés dans les Matières Médicales. Chaque médicament y a sa pathogénésie, déterminée expérimentalement. Des volontaires ont pris pendant me longue période un médicament à faible dose, mais pondérale et ont observé sur eux-mêmes les changements produits. Ces observations ont été réunies, classées par organe et constituent la pathogénésie de nos 'Matières Médicales, relatant l'expérimentation sur l'homme sain. Ainsi le médicament causant un trouble À l'organisme à dose allopathique guérira ce même trouble s'il est pris à dose homéopathique.

 

4. - Organothérapie

cette thérapeutique se rapproche de l'hormonothérapie. Elle consiste tout simplement à utiliser des extraits d'organes. L'allopathie 1 utilise largement sous forme d'extraits hépatiques, spléniques, gastriques, mammaires, cardiaques, pancréatiques, etc.

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Mais elle peut exister sous d'autres formes. Ainsi on a beaucoup parlé des cellules fraîches de Niehans. Ce traitement consiste à injecter un broyat de cellules fraîches prélevées aseptiquement sur un animal abattu. Filatov a utilisé dans le même but le placenta. De nombreux travaux ont été publiés sur ces techniques et ont amené beaucoup de controverses. Cerletti (Médecine et Hygiène, 1947, 106) a injecté des broyats de tissus cérébraux de pores électrochoqués chez des malades atteints de psychose et a vu disparaître les phénomènes maniaco-dépressifs. Vassal dans sa thèse Contribution à l'étude de la méthode de Niehans

(thèse Bordeaux, 1957, 58, n° 259), expose que tout organe malade ou en état de dysfonctionnement se conduit à l'intérieur de l'organisme comme un antigène. L'organisme réagit en produisant des ferments de défense ou anticorps. Ceci permet par une réaction biologique (réaction d'Abdehalden) de déterminer les organes à injecter.

L'action régénératrice serait due à une excitation du système réticulo-endothélial par les stimulines bio-gènes qui relève de la réaction générale antigène-anticorps. Le procédé de Filatov, le sérum de Bogomoletz ou cyto-réticulo toxique, le procédé de Niehans ont des effets semblables. Lettre (Zellulartherapie, net. 54juin 55) a montré par l'emploi de cellules marquées par des isotopes que les mitochondries étaient l'élément de régénération. Après la mort de la cellule, les mitochondries libérées se dirigent électivement vers la cellule homologue et ce tropisme peut être étudié au compteur Geiger. En 1958 l'Académie de Médecine a émis un avis très nuancé sur la question, puis en 1959 le Professeur J. Omer a relaté des accidents à la suite de cette thérapeutique. La cellulothérapie est pratiquée en France par plusieurs équipes médicales, mais elle reste inconnue dans les Facultés; tout comme l'homéopathie, l'acupuncture, la vertébrothérapie.

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Mais il existe une autre méthode, c'est celle qui consiste à utiliser l'organothérapie à doses homéopathiques. II est possible d'utiliser tous les organes. Si la dilution est basse on obtient un effet excitant et si la dilution est haute, l'effet est frénateur. La grande diversité des organes inscrits à la nomenclature homéopathique permet de traiter beaucoup d'affections.

Ainsi dans le traitement des arthroses on peut adjoindre des extraits de cartilage, de tissu osseux, de synoviale selon la formule.

Cartilage 4CH

Ligament 4CH aà

Moelle osseuse 4CH

Sous la forme suppositoire, ampoules buvables ou gouttes.

Dans certains cas il est possible de prescrire les extraits de disques vertébraux correspondant à la lésion. II existe en effet des disques de vertèbres cervicales, dorsales et lombaires.

Dans le traitement des varices

Parois veineuse 5CH et

Vaisseau lymphatique 5CH

est une formule qui donne de bons résultats, diminue l'oedème, augmente la tonicité veineuse.

Chez les asthmatiques

Pneumogastrique 9CH

Bronche totale 7CH

associé à la gemmothérapie donne d'excellents résultats.

Prostate 4CH, dans l'hypertrophie de la prostate aide à décongestionner le petit bassin.

Dans beaucoup de maladies l'organothérapie joue un grand rôle et peut très bien s'associer à d'autres traitements. II faut remarquer que dans l'antiquité et

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encore maintenant chez certaines peuplades primitives l'idée de manger un organe pour acquérir certaines qualités subsiste encore.

C'est ainsi que certains noirs pensent que manger le coeur d'un lion donne des vertus guerrières ; certains vieillards débiles mangent des testicules d'agneaux ou de taureaux pour retrouver leur vigueur.

 

5. - Oligothérapie

Les oligo-éléments sont des corps entrant pour des proportions infimes dans la constitution du corps humain et indispensables aux réactions catalytiques et enzymatiques. Basile Valentin, se basant sur des travaux d'Arnaud de Villeneuve (XIII siècle) avait observé que des éponges grillées étaient un médicament remarquable contre le goitre, c'était l'iode qui agissait à faibles doses sur la thyroïde. Le même remède est utilisé en homéopathie sous le nom de Spongia testa. Les travaux les plus importants sur les oligo-éléments ont été faits par Gabriel Bertrand, dès 1894. De nos jours c'est le Dr Ménétrier quia étudié ces corps. Ainsi le manganèse est indispensable dans les réactions de catalyse, c'est un médicament qui correspond au terrain arthritique et allergique. II est indiqué dans l'asthme, le coryza spasmodique, les migraines, l'urticaire, les eczémas allergiques, la fatigue du matin.

Le cuivre est un anti infectieux, c'est le remède et le préventif de la grippe, on fait maintenant des stérilets en cuivre à cause de ce rôle anti-infectieux. Le zinc est un régulateur cellulaire pour l'hypophyse et les glandes sexuelles. Le cobalt est un régulateur du sympathique, on l'utilise dans les spasmes digestifs

hoquet, aérophagie, pour les artérites. Associé au manganèse sous la dénomination manganèse-cobalt, il devient le médicament des troubles neuro-végétatifs. C'est un bon traitement des troubles circulatoires, de

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l'arthrose. L'association cuivre-or-argent convient arts malades dont les réactions organiques sont défaillantes, qui vont vers la dépression, la perte de l'enthousiasme, la défaillance sexuelle. Le zinc-cuivre a une polarité glandulaire, il est utilisé dans les retards de développement, chez les enfants obèses par troubles glandulaires. Le fluor est un médicament des insuffisances ostéo-articulaires des jeunes. L'aluminium est indiqué chez les mongoliens, chez les insomniaques. Le lithium, à doses plus importantes agit sur les troubles psychiques. Le bismuth améliore les enfants aux rhino-pharyngites chroniques. Le fer est bien connu pour son action anti-anémique. Le soufre est un complément du manganèse. Le phosphore remédie au mauvais fonctionnement de la parathyroïde, à l'ostéoporose.

Le potassium agit dans les rétentions d'eau, les arthroses de la ménopause. Le magnésium est un remède de névrite, de colite, c'est le remède de la cellule nerveuse. Beaucoup de travaux ont été consacrés au magnésium. Le P' Delbet a montré son rôle anticancéreux. Dans le Concours Médical (17 mars 51) dans un article intitulé : • Cancer et eau potable à Paris n, j'ai montré par des statistiques que la mortalité par quartiers à Paris variait selon le taux de magnésium de l'eau potable.

 

5. - Lithothérapie

C'est la thérapeutique par les minéraux, par les roches. Ainsi l'orpiment, sulfure double d'arsenic, a une action sur l'arthrose et principalement celle de la hanche. Le soufre est en effet un remède de rhumatisme et l'arsenic constitue le traitement du terrain. Les minéraux sont utilisés, après trituration, en dilution D8, sous forme d'ampoules buvables. On utilise

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- les roches éruptives

l'obsidienne, vitreuse ; l'hématite, minerai de fer; les roches magmatiques : le granit, le feldspath ;

- les roches sédimentaires les calcaires ; les marnes ; les argiles; le conglomérat ou poudingue le grés.

Parmi les applications de cette thérapeutique, citons

- les arthroses

alterner chaque jour une ampoule de Feldspath quadratique D8, Calcaire de Versailles D8.

Notons que le calcaire de Versailles est atteint de la maladie de la pierre, il devient friable et s'effrite, c'est pourquoi, selon la doctrine des signatures, c'est un remède de décalcification ;

- l'asthme

Glauconie D8 une ampoule un jour, l'autre jour Stibine D8 ;

- colibacillose Bornite D8 et Pyrite de fer D8 ;

- constipation un suppositoire par jour de Grès rose D8;

- dépression nerveuse Lepidolite D8 et Chalcopyrite aurifère Dg ;

- eczéma Conglomérat D8, c'est le grand remède des maladies de peau ;

- gastrites et dypepsies Marbre saccharoïde D8 ;

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- hypertension artérielle Azurite D8 et Barytine Dg;

- rhino-pharyngites à répétition Ulexite D8 ;

- varices et troubles veineux Blende D8 ;

- verrues un jour Monazite D8, l'autre jour Diopside Dg.

Naturellement cette thérapeutique, non toxique, peut être associée aux autres remèdes. Avec ce tour d'horizon de diverses thérapeutiques il ressort que tout ce que nous trouvons sur le globe terrestre, animaux, végétaux, minéraux, peut constituer un remède.

 

7. - Vertébrothéraple

Cette méthode thérapeutique consiste à supprimer des déplacements vertébraux. Ces déplacements peuvent être minimes et à peine visibles sur les radiographies. Mais les vertèbres contiennent la moelle épinière d'où partent de nombreux nerfs et il est aisé de comprendre qu'un déplacement minime puisse avoir des conséquences à distance. Une douleur des mains avec engourdissement peut venir d'un déplacement des vertèbres cervicales. Des douleurs du dos, de la région lombaire, des jambes peuvent être causées aussi par des déplacements vertébraux. Cette technique est assez délicate et doit être pratiquée par des praticiens avertis. Ceci est important à une époque où fleurissent les diplômes de chiropractors. Le médecin vérifiera sur des radiographies qu'il ne s'agit pas d'autres affections (tuberculose, cancer) et il ne fera que des manipulations prudentes en évitant les manoeuvres brutales. Les résultats sont parfois spectaculaires. Mais il ne faut pas multiplier les manipulations car les ligaments

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vertébraux se distendent et les vertèbres ont tendance à se déplacer plus facilement.

 

8. - Cures thermales

Nous avons en France une grande variété de sources thermales non exploitées suffisamment. Elles sont utilisées de différentes façons. La cure de boisson se rapproche du traitement homéopathique. On emploie également les bains, les douches, les pulvérisations, les aérosols, les applications de boue. Elles permettent de traiter de nombreuses affections. Au bord de la mer il est facile de faire une cure chlorurée sodique. Un de mes malades atteint d'arthrose cervicale sévère, habitant au bord de la mer, est amélioré par des compresses imbibées d'eau de mer. Un autre, souffrant de la cheville après une fracture, allait faire tous les ,jours sa promenade au bord de la mer en marchant dans l'eau. Il a fait plus de progrès en un mois qu'il n'en avait fait en six auparavant. Les eaux contiennent des substances chimiques à faibles doses et souvent des gaz radioactifs, c'est pourquoi leur action est plus efficace à la source. Elles se comportent comme des corps vivants qui perdent leurs propriétés quand elles sont mises en bouteilles. Les doses de sels minéraux contenues dans ces eaux étant minimes la valeur thérapeutique des cures thermales peut se rapprocher de l'homéopathie. D'ailleurs les médecins thermaux observent en cours de cure des périodes d'aggravation tout comme le malade prenant des doses homéopathiques.

 

9. - Psychothérapie

Au cours d'un entretien avec le médecin le malade prend connaissance de certains faits qui restaient flous dans son esprit. Un médecin averti peut jouer un grand rôle. En gagnant la confiance du malade son action

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sera bénéfique. Quelques simples conseils permettent de changer le comportement du malade et l'aideront à retrouver la santé et l'optimisme. Certaines malades ont une obsession, des soucis familiaux ou professionnels. La thérapeutique sera peu active si le médecin n'essaie pas une psychothérapie prudente. Chez les adolescents en proie à des complexes, une bonne discussion avec les parents et l'intéressé peut être profitable. II ne faut pas chez un enfant de type Pulsatilla, doux, timide, obéissant, pleurnichard, employer la manière forte. II est bon d'expliquer à un malade souffrant du côté gauche de la poitrine qu'il ne présente pas d'angine de poitrine mais une névralgie Intercostale. Le malade qui vient consulter un médecin car il souffre de l'estomac et croit avoir un cancer sera rassuré quand le médecin lui aura expliqué que malheureusement les cancers au début ne sont jamais douloureux.

Dans les ulcères d'estomac on distingue selon le type du malade le type I, actif, le type II, équilibré, le type III, instable et le type IV, passif. L'attitude du médecin doit varier selon la catégorie de l'ulcéreux.

1° Pour le malade du type I, le médecin doit rester effacé, laissant le champ libre au malade.

2° Le malade du type II ne pose pas de problèmes. II est conseillé de marquer l'identité de vues. Nous ferons le traitement suivant...

3° Le malade du type III est le plus volage; il est difficile de faire un traitement suivi.

4° Pour le malade du type IV, le médecin doit prendre l'initiative de la consultation, du rendez-vous, préciser avec soin les modalités du traitement. Si malgré tout le médecin échoue, il reste la solution de l'hospitalisation. Le malade sera changé, perdra sa responsabilité, son sort sera entre les mains du chef

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de service, représentant symboliquement les parents et où le malade recevra du lait, c'est-à-dire l'aliment de tout nourrisson.

 

10. - Hygiène de vie

En général l'hygiène de vie est déplorable. Tout est mauvais dans notre vie moderne, notre alimentation, notre rythme de vie.

Ii est navrant de voir s'entasser sur les plages ou dans les campings des Parisiens en vacances, habitués à vivre entassés les uns sur les autres, dans les transports en commun, dans les habitations casernes et qui auraient besoin de calme et de solitude. II est à croire que ces citadins sont conditionnés et possèdent l'instinct grégaire. Ils ne peuvent vivre seuls et ont besoin de la compagnie de leurs semblables exactement comme les moutons.

La voiture est maintenant un instrument de travail et l'homme pressé ne sait plus faire de marche à pied, même pour aller porter une lettre à la boite. Heureux celui quia un chien et est obligé d'aller le promener chaque jour! De plus l'automobiliste acquiert une mentalité spéciale dès qu'il est au volant, la psychanalyse montre que l'automobile permet 1 extériorisation et le défoulement de nombreux complexes.

La télévision absorbe tous les loisirs et il ne reste plus de temps pour lire et se cultiver. Les marchands de livres le savent bien et se plaignent de l'extension de la télévision. Par ailleurs, à part quelques programmes la télévision est peu enrichissante et conditionne les cerveaux.

Même les journaux se mettent à la mode de l'image et publient des bandes dessinées qui demandent peu d'effort pour être comprises. Ceci est une résurgence du passé car on trouve déjà dans la préhistoire les magnifiques fresques des cavernes, les bas-reliefs

égyptiens qui représentent des scènes de la vie courante. Dans les Emakis (grands rouleaux de papier) les Chinois décrivent des scènes épiques sur le principe des bandes dessinées actuelles.

Le médecin devra tenir compte du mode de vie de son malade. Chez l'employé de bureau sédentaire, une petite promenade permettra d'éliminer les toxines. Chez un adolescent nerveux, hypersensible, ayant des tics, le sport permettra de calmer et de rééquilibrer le système nerveux. L'homme d'affaires surmené, trépidant, en proie au téléphone, aux soucis professionnels, se trouvera bien d'une détente à la campagne, d'une partie de pèche ou d'une séance quotidienne de judo ou de yoga. Le jeune homme n'ayant pas sommeil le soir, mais se levant tard le matin, s'accommodera mal de la vie de pensionnaire avec des horaires trop rigides, il ne pourra suivre son rythme normal.

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CHAPITRE III

 

 

NOTRE MILIEU

 

 

L'homme n'est pas un être isolé, un sujet idéalisé, c'est un être vivant, qui vit dans un pays déterminé. Rien que ce fait explique déjà les différents caractères ethniques, la peau noire de l'Africain, le faciès du Chinois, etc. Comme tout être vivant il a besoin de nourriture. Aux temps préhistoriques il se nourrissait de ce qu'il pouvait se procurer, des fruits, des racines, des animaux. Actuellement son alimentation est fort variée et abondante dans les pays développés économiquement alors que la faim sévit encore sur les deux tiers du globe.

L'homme vit dans une atmosphère d'air, il est en contact avec cet air par sa peau et ses poumons. I1 faudra donc tenir compte du climat, de la pureté de l'air. Enfin l'homme vit également dans l'Univers. Des rayons cosmiques provenant d'endroits très éloignés viennent jusque sur terre. D'autres radiations invisibles font partie également du milieu ambiant et jouent un rôle dans la santé de l'homme.

D'autres êtres vivants, les animaux et les végétaux, cohabitent sur notre planète; il faut en tenir compte également. S'il existe de gros animaux féroces (lion, tigre, etc.) qui mettent parfois la vie de l'homme en danger, d'autres êtres vivants microscopiques sont plus dangereux, ce sont les microbes et les virus. Ces derniers sont difficiles à classer : si certains microbes se

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rapprochent des animaux, les bactéries sont voisines des plantes et pour les virus il est parfois difficile de savoir où commence la vie. Mais des végétaux viennent à notre secours et les antibiotiques sont tirés surtout des champignons microscopiques et des bactéries. Notre mode de vie conditionne notre santé et notre bonheur.

" L'homme est heureux sinon c est de sa faute ., Epictète.

 

 

1. - NOTRE ALIMENTATION

" Un malade vient consulter ; il se nourrit d'écrevisses visses avec des sauces relevées, de salade de homard fortement épicée, d'aliments faisandés, et d'autres plats indigestes, que même l'estomac d'un chien ne saurait supporter. Persister à prescrire Nux Vomica dans un cas pareil serait insensé. A (Conférences de Philosophie Homéopathique. Kent.)

Le problème de l'alimentation n'est qu'effleuré à la Faculté. Les étudiants apprennent qu'un gramme de protides dégage 4 calories et qu'un gramme de lipides fournit 9 calories à l'organisme. Ils étudient le régime du diabétique, le rôle des vitamines, la ration en calories selon la profession, le métabolisme basal. C'est avec ce maigre bagage de connaissances que les médecins doivent conseiller leurs malades sur leur alimentation. Pourtant la diététique constitue un élément important du traitement. Certains hôpitaux possèdent maintenant des diététiciennes. Au temps d'Hippocrate le régime constituait la partie essentielle de la thérapeutique et comme le dit Carton

" Toutes les maladies sont les conséquences de fautes alimentaires."

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Notre adaptation à la nourriture

La nourriture joue un grand rôle dans la vie humaine. Pour les adeptes d'Oshawa (un sage japonais), qui se guident sur l'équilibre du Inn et du Yang, c'est l'essentiel de la thérapeutique. Dans les troubles digestifs, il est clair que le régime doit être adapté à chaque cas, le traitement du diabétique ne se conçoit pas sans régime. Mais dans d'autres maladies la diététique joue un rôle important, même dans une maladie comme le cancer. Le corps humain, machine fort complexe, a besoin de combustible. Son rendement, son équilibre varient selon les aliments. Alexis Carcel disait : . Notre structure et les caractères de notre activité dépendent du choix que nous faisons d'une certaine classe d'aliments ; ceux qui conquièrent, qui commandent et qui combattent se nourrissent surtout de viandes et de boissons fermentées, tandis que les pacifiques, les faibles, les passifs se contentent de lait, de légumes, de fruits et de céréales. = Ghandi résumait cette idée dans la phrase suivante : " L'homme est ce qu'il mange. A

Selon son habitat, la nourriture de l'homme varie. Le climat est différent et l'organisme est adapté, le mode de vie et le rythme diffèrent. Dans la zone équatoriale les jours et les nuits sont de durée égale. Dans les régions septentrionales, le rythme est différent et les nuits sont interminables. Les chrétiens, les musulmans se nourrissent de pain, de viande. Les boudhistes, les brahmans consomment surtout des bouillies, des végétaux. Chaque race utilise des céréales différentes, le blé chez les blancs, le riz chez les jaunes, le sorgho, le mil chez les noirs, le mais chez les indiens de race rouge.

Un examen impartial de notre alimentation permet de faire les remarques suivantes : elle est irrationnelle en quantité et en qualité. Il est écrit partout que

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l'homme est omnivore. L'homme fait partie des primates qui ne sont pas carnivores. Le chimpanzé. assez proche de l'homme, est frugivore, herbivore, granivore et cette alimentation végétarienne lui permet une grande dépense musculaire et une agilité surprenante. Un employé de zoo m'a dit qu'il était nécessaire de donner des citrons aux singes en captivité (vitamine C). Donc l'homme, à l'origine, n'était pas carnivore; il l'est devenu ultérieurement par la pratique de la chasse et la découverte du feu qui lui a permis de cuire sa viande. Actuellement l'homme civilisé consomme trop de viande, il surcharge son organisme de toxines inutiles. Nous verrons plus loin l'illogisme de notre alimentation ; dans notre civilisation actuelle, les aliments sont de plus en plus falsifiés. Les colorants chimiques sont utilisés largement et il est juste de reconnaître que l'Académie de Médecine a condamné certains colorants reconnus cancérigènes, comme le jaune de beurre qui sert à colorer les margarines. Les gâteaux, les bonbons, les conserves, la charcuterie renferment des colorants de synthèse. II n'existe pas de régime standard. La diététique doit être adaptée au malade. Un nourrisson s'élèvera très bien au lait concentré, un autre sera intolérant à tous les laits et devra prendre des décoctions de farine. Chaque individu est adapté à son type de nourriture : le chinois au riz, le noir africain au mil. Dans l'industrie, il est mauvais que tous les ouvriers aient le même régime à la cantine de l'usine. Dans une entreprise qui fabriquait un barrage, des ouvriers originaires d'Europe centrale soumis au régime alimentaire des autres ouvriers n'avaient pas de résistance physique et n'obtenaient aucun rendement. Après analyse de la situation on leur donna un régime alimentaire différent, à base de soupe de choux et de navets, le " kwas ", et ces ouvriers purent travailler comme les autres.

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Nos régime.

De nombreux auteurs se sont penchés sur la question de l'alimentation et les avis différent.

* Hippocrate donnait déjà des conseils de diététique, c'était d'ailleurs à son époque une des plus importantes parties de la thérapeutique. Par exemple on peut citer dans le chapitre " du régime dans les maladies " : " l'ail est chaud, évacuant et diurétique... Le poireau échauffe moins, il est plus diurétique et plus évacuant... le chou échauffe, évacue et fait sortir les matières bilieuses ".

II attachait une grande importance à l'origine des aliments : " Les substances provenant des localités dépourvues d'eau, sèches et étouffantes, sont toutes plus sèches, plus chaudes et donnent plus de vigueur au corps, parce que, sous un volume égal, elles sont plus pesantes, plus compactes et plus nutritives que celles qui proviennent de localités humides, arrosées, froides; ces dernières sont plus humides, plus légères et plus rafraîchissantes. II faut donc connaître non seulement les propriétés des substances elles-mêmes, céréales, boissons et bêtes, mais encore les provenances. Ainsi, voulant donner avec les mêmes aliments une nourriture plus forte au corps, on emploiera ce qui provient de lieux dépourvus d'eau, céréales, boissons et bêtes, mais voulant donner une nourriture plus légère et plus humide, on emploiera ce qui provient de lieux arrosés. "

Ceci est très important et cette idée est reprise par la médecine extrême-orientale. Hippocrate dans le Livre III : " du régime " donne un mode de vie pour chaque saison

Pour l'hiver " le régime sera sec, astringeant, échauffant, de substances grossières et non mélangées. On mangera du pain de préférence à la polenta. Les

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mets seront plutôt rôtis que bouillis. Le vin sera noir, pur, en moindre quantité. "

Pour le printemps " les aliments seront plus dots et plus purs; les boissons plus aqueuses et plus abondantes... On remplacera le pain par la polenta. On mangera des légumes cuits. "

Pour l'été " quand les Pléiades se seront levées on usera d'aliments plus émolients, plus purs et moindres, de la polenta de préférence au pain, et une polenta bien pétrie sans être concassée. Les boissons seront molles, blanches, aqueuses. "

Pour l'automne " les aliments seront plus chauds, moins humides et moins purs. Les boissons seront plus noires, molles et non aqueuses. On mangera des légumes secs et on mangera moins. "

Ces conseils sont très sages et toujours valables. Plus près de nous, le D' Carton est un des précurseurs de la diététique et ses ouvrages font encore autorité ; ils sont pleins de bon sens et préconisent une alimentation saine.

* Le D' Bircher, en Suisse, applique le régime végétarien au traitement des maladies. II insiste sur la qualité des aliments utilisés, sur leur mode de préparation. Les légumes, les fruits sont utilisés crus, râpés. II utilise largement le lait d'amandes (qui contient de nombreux ferments) et les pommes qui entrent dans la confection de mets diététiques aux pommes. Son régime assure une désintoxication de l'organisme et amène parfois de belles guérisons.

Actuellement plusieurs organismes font de la propagande pour une alimentation saine et les idées directrices sont à peu près les mêmes.

L'un des promoteurs de ces mouvements, M. Geffroy, explique que la santé s'est améliorée pendant la guerre et l'occupation de 1940 à 1944. II expose les idées suivantes

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Autrefois le régime alimentaire de la campagne était différent. Le paysan mangeait de la viande une fois par semaine quand le boucher passait, les légumes étaient cuits à l'étouffée, le bouillon était utilisé dans les soupes et le pain était bis. Ce régime était plus simple, plus naturel que le régime actuel et beaucoup plus végétarien. De plus les engrais chimiques n'existaient pas et les plantes n'étaient pas traitées aux insecticides.

Dans la nature il existe un cycle naturel qui est le suivant : les minéraux du sol entrent dans la constitution des plantes qui élaborent des produits chimiques plus complexes : cellulose, sucres, essences aromatiques. Les principes végétaux sont absorbés par l'animal et par l'homme et transformés en d'autres produits utilisables pour l'énergie musculaire et le fonctionnement des organes supérieurs que le végétal ne possède pas (système nerveux, organes des sens,

organes spécialisés d'assimilation et d'excrétion). Par les excrétions, la décomposition post-mortem les minéraux retournent à la terre ou à la mer. Le cycle est ainsi bouclé. Le cycle normal passe donc du minéral au végétal, du végétal à l'animal ou à l'homme.

Le végétal est caractérisé par la chlorophylle et l'animal par l'hémoglobine. Les aliments végétaux sont riches en glucides et relativement pauvres en lipides et protides. Les matériaux nutritifs sont enfermés dans une enveloppe cellulosique qu'il faut broyer ou qui éclatera à la cuisson. Les déchets sont plus importants et le bol fécal est augmenté. Les végétaux sont en général aqueux et apportent beaucoup de sels minéraux fournissant par dégradation des carbonates alcalins, ce qui explique que les végétariens aient des urines alcalines, d'autant plus que les végétaux apportent aussi des radicaux basiques.

Les graines de céréales, de légumineuses sont pauvres en eau et riches en glucides (amidon). Leur

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valeur nutritive est élevée relativement à leur poids. De nombreux légumes et fruits ne renferment qu une faible partie de matériaux alimentaires pour un grand volume d'eau. La pomme de terre par sa richesse en amidon occupe une place particulière. Les fruits oléagineux sont riches en protides et lipides. La transformation des légumes en purée qui fragmente les enveloppes de cellulose augmente 1 assimilation.

e Un médecin américain, le U Jarvis, a écrit un volume à gros tirage : Ces vieux remèdes qui guérissent. Il se base sur le respect des lois de la nature, sur l'expérience et l'observation de la vie. Ses conceptions sont différentes de l'auteur précédent : il préconise le miel qui comprend 40 45 de dextrose absorbé directement et 34 % de lévulose qui est assimilée plus lentement;

- le seigle, le maïs qui étaient autrefois la base de l'alimentation ;

- un oeuf par jour ;

- les abats ;

- le poisson ;

- les crustacés, il écrit que le homard pris le soir est un hypnotique. Je pense plutôt que la digestion assez pénible, surtout si le reste du repas est en harmonie et bien arrosé, doit inciter au sommeil ;

- les agrumes sont déconseillés ;

- il vante surtout le vinaigre de cidre qui est une panacée, il assure l'acidité de l'organisme, guérit de nombreuses maladies et empêche le cancer, tant chez l'homme que chez l'animal ;

- le varech, sous forme de pastilles, donne de l'iode utile dans les maladies cardio-vasculaires ;

- le potassium est utile à l'organisme. Son déficit amène de la fatigue, une sensibilité au froid, l'apparition de cors, de constipation, de crampes, de craquements articulaires. II se trouve dans le paprika, le

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vinaigre de cidre, le jus de pamplemousse de pomme, d'airelles, de raisin (qui en contient 11,49 46). Dans les sols pauvres en potassium, le blé pousse mal, des précipités rougeâtres se forment aux noeuds de la tige. Quelques gouttes d'acide chlorhydrique dilué, suivies d'une goutte de ferrocyanure de potassium font virer au rouge les noeuds de sève bloqués. C'est la preuve de la présence de fer. Dans le corps humain les lymphatiques jouent le rôle des vaisseaux végétaux et s'encrassent de dépôts ferreux si l'alimentation est déficiente en potassium.

Ce régime est discutable : les abats sont à prescrire par leur richesse en cholestérol. L'acidification de l'organisme n'est pas toujours recommandée. Le varech contient en effet un iode organique assimilable et peut être conseillé dans certains cas. Le rôle du potassium est plus complexe et nous verrons plus loin qu'il faut tenir compte du rapport sodium/potassium. Le miel comprend des sucres naturels préférables au sucre raffiné.

a Un régime japonais, celui de G. Oshawa, est très original. Il est basé sur l'ancienne philosophie extréme orientale. Il fait partie de tout un ensemble philosophique comprenant des concepts et des théories qui nous déconcertent, et que nous avons étudiés dans l'acupuncture. Voici par exemple comment un Japonais fidèle aux traditions mange une pastèque. La pastèque est un fruit volumineux, globuleux, donc Inn, il est aqueux (Inn), de saveur sucre (Inn). C'est vraiment l'aliment typiquement Inn. Comment l'utiliser pour l'équilibrer avec le Yang? II ne faudra pas le manger glacé, ce qui augmenterait le Inn, mais à la température ordinaire. On y ajoutera un peu de sel (très Yang), ce qui d'ailleurs fait ressortir sa saveur. Les amateurs de melon le dégustent avec un peu de sel, c'est un non-sens de le manger frappé, avec du sucre.

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Dans l'ensemble le régime 0shawa apparait un peu déséquilibré. II est très riche en sel (Yang), ce qui n'est pas sans inconvénient dans certains cas

 

Nos besoins

L'organisme a besoin de différents éléments

- les protéines, protides ou albumine ; - les glucides ou hydrates de carbone; - les lipides ou graisses.

Mais l'organisme a besoin aussi de sels minéraux, de vitamines, et d'oligo-éléments.

Nous allons étudier ces différents corps,

*Le besoin minimum de protéines est de 20 à 30 grammes par jour pour un sujet de 65 à 70 kg toutefois il est conseillé de prendre un gramme de protéine par kilo et par jour, pour ne pas risquer de tomber au-dessous du seuil. Si la ration est excédentaire, il se forme des substances toxiques dans l'intestin et les radicaux acides augmentent. Les protéines végétales ou animales n'ont pas les mêmes valeurs. A partir d'une gliadine (protéine) du blé contenant 45 % d'acide glutamique, l'organisme fait un sérumalbumine qui n'en renferme que 7,7 % d'où déchet important d'acide glutamique, alors que la caséine du lait en renferme 11 %.

L'organisme ne sait pas faire la synthèse de certains acides aminés indispensables comme la lysine, le tryptophane, la thréonine qu'il doit emprunter aux protéines alimentaires.

Les protéines en se transformant en lipides et en glucides produisent de l'énergie indispensable à la croissance et à l'entretien du corps humain. La digestibilité des protéines dépend de l'azote absorbé dans l'intestin. Leur valeur biologique dépend de sa consti

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tution en acides aminés. La valeur nutritionnelle représente l'utilisation protéique nette ou U.P.N. Un régime déficient en protéine amène un retard du développement mental. Dans les pays -développés les enfants les plus touchés sont ceux de 6 mois à 3 ans. On estime que les disponibilités mondiales en protéines sont obtenues pour 70 % par les protéines végétales et de 30 % pour les protéines animales.

Les céréales qui constituent l'élément de base dans la plupart des pays sont les principales sources de pro téines. La proportion varie de 72 % au Pakistan à 16

aux Etats-Unis. L'apport protéique est surtout formé par la viande en Argentine, en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande, aux U.S.A. Elle fournit 44 % de protéines en Argentine pour 2 % en Inde. Les produits laitiers sont la principale source de protéines en Suède. Leur proportion varie de 35 % en Finlande pour 1 % au Japon. Les légumineuses fournissent 27 % de protéines en Inde, 23 % au Brésil, 19 % au Japon et au Mexique. Les racines féculentes ne représentent que 5 % de protéines dans la consommation mondiale alors qu'au Pérou elles en fournissent 12 %. Les Oeufs représentent 7 % des protéines en Israël et 2 % seulement des protéines mondiales. Le poisson qui entre pour 3 % dans les protéines mondiales fournit 23 % du total des protéines au Portugal, 18 % au Japon. Les besoins en protéines vont de 40 g par habitant et par jour aux U.S.A. à 52 g en Yougoslavie, mais beaucoup de pays ont une production insuffisante en protéines.

D'après les données de l'excrétion les besoins d'azote d'un adulte normal nécessaires pour éviter un déficit peuvent être estimés à 45 mg par kilo de poids par jour. Compte tenu des pertes, les besoins doivent être estimés à 94 mg d'azote par kilo et par jour. En supposant une teneur moyenne d'azote à 16 % cela représente 0,6 g de protéines par kilo et par jour soit

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36 g de protéines par jour pour un homme de 60 kg (voir ci-dessus).

Beaucoup de pays, particulièrement en Asie du Sud-Est, n'ont pas ce chiffre de protéines. Pour les seules protéines animales les variations sont très marquées elles varient de 7 g par habitant et par jour en Nouvelle-Zélande à 6 g en Inde. Pour l'ensemble de l'Extrême-Orient la moyenne n'est que de 8 g. Le problème de la faim dans le monde est donc un problème grave.

Notre alimentation est basée sur le dogme des calories. Mais ce principe n'est que théorique; s'il est vrai qu'un gramme de protides donne 4 calories par combustion, le résultat est différent dans notre organisme, notre corps n'est pas une simple chaudière, avec un besoin calorique déterminé. Ce qui compte dans l'aliment c'est l'énergie utilisable. Il est remarquable de comparer les performances du corps humain relativement à son alimentation, le rendement est Supérieur à celui de tous les moteurs. L'utilisation des calories est fort différente, si le tailleur consomme 44 calories par heure, le scieur de bois a besoin de 378 calories par heure. Ils doivent donc avoir des régimes alimentaires appropriés.

* Les glucides sont indispensables. Le jeûne glucidique entraîne de l'acidose et de l'acétonurie par trouble du métabolisme des lipides. Si les glucides sont remplacés par des lipides, l'azoturie augmente car l'organisme dégrade ses propres tissus. Les glucides protègent donc les protéines tissulaires de la destruction. Le minimum journalier doit être de 50 à 60 grammes et le rapport glucides/lipides ne doit pas tomber au-dessous de 1/4.

*Les lipides ne sont pas indispensables en théorie, cependant ils sont utiles dans leur apport, de vitamines liposolubles et neutralisent l'action toxique des protéines.

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*Les sels minéraux sont indispensables, mais leur quantité n'est pas fixée exactement. Le rapport calcium/phosphore doit être compris entre 1 et 1,5 ; au-dessus de 2 le rachitisme apparaît, même si le taux de calcium augmente. Certains éléments se trouvent sous forme de chlorure de sodium et de potassium. Le soufre alimentaire est surtout protidique. Le phosphore existe à l'état de phosphates minéraux et d'esters phosphoriques. Le fer se trouve dans les oeufs les céréales, les épinards. Enfin certains corps comme le cuivre, le zinc, le manganèse, l'arsenic sont nécessaires à la vie.

*Les oligo-éléments jouent un grand rôle dans les processus vitaux, c'est le nom qui a été donné par Gabriel Bertrand à ces corps entrant dans le groupe des biocatalyseurs comprenant les vitamines, les hormones, les diastases, les enzymes. Tous ces corps extrêmement actifs n'existent qu'en faible quantité dans l'organisme.

Voici par exemple un tableau de la composition du corps humain en v6 selon Hackh.

Oxygène 62,42

Potassium 0,23

Fer 0,009

Carbone 21,15

Soufre 0,16

Fluor 0,005

Hydrogène 9,86

Chlore 0.08

Brome 0,992

Azote 3,10

Azote 0,08

Aluminium 0,001

Calcium 1,90

Magnésium 0,027

Silicium 0,001

Phosphore 0,95

Iode 0,014

Cuivre 0,0004

Manganèse 0,00005

Le fer dont la quantité dans l'organisme est de 3 g entre dans la formation de l'hémoglobine qui est le pigment respiratoire indispensable à la vie et dans le cytochrome qui joue un rôle fondamental .dans les processus d'oxydation.

Le zinc, le cobalt, le nickel existent surtout dans le pancréas et ces différents métaux jouent un rôle fondamental dans l'activité de l'insuline, hormone du pancréas.

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Le cuivre entre dans la composition du ferment respiratoire de certains invertébrés et joue le rôle du fer chez l'homme. il agit également sur la régénération des globules rouges.

L'iode est indispensable à la formation de l'hormone de la glande thyroïde. Le bore, ajouté à doses infimes sur un milieu de culture artificiel, accroît le poids de la récolte. Gabriel Bertrand a montré que le manganèse ajouté à un milieu de culture artificiel agit à la dose de 1 g X 10-'°, ce qui nous ramène aux doses infinitésimales homéopathiques. Beaucoup d'oligoéléments entrent dans la formation des diastases.

Les vitamines agissent à très faible dose et sont indispensables à la vie. Elles se divisent en deux groupes

l' VITAMINES LIPOSOLUBLES.

- La vitamine A ou antixérophtalmique, de formule dérivée des terpènes, existe aussi sous forme de provitamine A ou carotène. Voici en rang par kilo les aliments qui comprennent le plus de vitamine A

Huile de foie de morue 30 à 1500

Foie (hiver) 75

Foie (été) 300

Salade verte 150

Epinards 75 à 190

Beurre 15 à 150

Jaune d'oeuf 30 à 150

Son taux est très variable dans les aliments d'origine animale et plus stable dans les végétaux. La salade et les épinards en contiennent une quantité appréciable. Elle agit sur la croissance, sur loeil (sa déficience entraîne le dessèchement de la corvée et l'héméralopie, c'est-à-dire une baisse de la vision crépusculaire). Enfin elle renforce la défense contre les infections.

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- La vitamine D ou calciférol est de formule voisine de celle du cholestérol. En gammas par litre le lait de vache en renferme 1 à 2, le beurre 40 à 2000, le jaune d'oeuf 200, la levure irradiée 80000. Le manque de vitamine D entraîne le rachitisme, la tétanie, l'ostéomalacie ou ramollissement des os.

- La vitamine E ou de fertilité se trouve dans le germe du blé, l'huile d'arachide, le cresson, la salade. Chef les mammifères mâles son déficit entraine un arrêt de la spermatogenèse, chez les femelles son déficit provoque la mort du foetus, en outre on observe des troubles nerveux et musculaires.

- La vitamine K ou anti-hémorragique a été découverte dans l'alfalfa, la farine de poisson putréfiée; on la trouve surtout dans les feuilles de céréales, les épinards, le chou, le foie de pore, le fromage, les navets, les pommes de terre, les carottes, le soja, le jaune d'oeuf. Les bactéries intestinales peuvent faire sa synthèse.

2° Las VITAMINES HYDROSOLUBLES.

- La vitamine B 1, aneurine ou thiamine, est utilisée couramment en thérapeutique. Son déficit amène un manque d'appétit, une diarrhée, un amaigrissement avec des troubles nerveux et des spasmes musculaires. En gammas par kilogramme, le germe de blé en contient 1000 à 3000, le son du riz de 1000 à 1300, la levure de bière de 1000 à 4000, le blé de 400 à 600, les lentilles de 350 à 400.

- La vitamine B 2 ou lactoflavine entre dans la formation des pigments jaunes respiratoires de Warbourg, dans d'autres diastases. On la trouve dans les cellules rénales, dans la rétine de certains poissons. Les végétaux, les bactéries font sa synthèse. En mg/kg le foie, le rein en contiennent 10, la levure de bière 20 à 30, le blanc doeuf 15, le miel 1 à 1,5.

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- La vitamine B 6 ou anti-pellagreuse du rat, ou adénine est un dérivé de la pyridine. Expérimentalement le rat privé de vitamine B 6 présente des lésions cutanées. Cette vitamine se trouve surtout dans la levure, le foie, le poisson, le blé, le son de riz, le germe de blé, la mélasse de canne à sucre, l'huile de lin.

- La vitamine PP ou anti-pellagreuse de l'homme est un amide de l'acide nicotinique. Dans certaines populations pauvres se nourrissant surtout de mais, on a observé la pellagre qui se manifeste par un érythème de la peau, surtout des régions exposées au soleil, puis des phlyctènes et des ulcérations, il existe aussi des troubles digestifs et des troubles mentaux. Elle entre dans la composition des deux coferments de Warbourg qui sont des transporteurs d'hydrogène.

La vitamine PP existe surtout dans le foie, le rein, le coeur la viande de boeuf le poisson, le lait, les épinards, le chou, les tomates, la levure de bière.

- La vitamine C ou antiscorbutique est l'acide ascorbique, dérivé du sorbose, sucre végétal. Le scorbut, actuellement très rare, s'observait autrefois sur les équipages de voiliers, privés de fruits et de légumes. La vitamine C agit sur les gencives, évite la pyorrhée, elle renforce la défense contre les infections, elle joue un rôle également dans la formation des hormones à noyau stérolique (cortico-surrénale, ovaires, testicules).

Ainsi les vitamines sont indispensables à la vie à petites doses.

La liste des différentes vitamines nous apprend que certains aliments sont particulièrement riches en vitamines, comme la levure de bière, le foie, le germe de blé, le son du riz (d'où la nocivité du riz poli), l'oeuf, la salade, les épinards, le poisson. Il ne faut donc pas se priver de ces aliments.

Dans la vie intérieure de l'organisme les diastases

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jouent un rôle important (1). Les diastases sont très nombreuses et il est remarquable de constater que chacune d'elles a une action chimique déterminée. L'organisme peut être comparé à une vaste usine très complexe, où chaque ouvrier chimiste serait spécialisé dans une réaction déterminée. Le tout forme un équilibre, une chaîne et la moindre perturbation dans la machine a des répercussions sur les autres maillons de la chaîne. On comprend donc quun produit chimique, introduit dans l'organisme pour une action thérapeutique, par exemple un antibiotique qui agira sur une réaction diastasique indispensable à la vie d'un microbe, dans le but d'empêcher son développement, peut avoir des réactions incalculables sur d'autres réactions. Ainsi le chloramphénicol, utilisé pour lutter contre certains microbes, peut agir sur la formation des globules sanguins et amener des troubles graves, parfois mortels. Nous ne savons pas intervenir sur me réaction déterminée et localiser notre action thérapeutique. Tout produit chimique médicamenteux passe dans le sang et les humeurs et agit sur l'ensemble des réactions organiques.

 

Nos aliments courants

* Le lait de vache est utilisé largement dans l'alimentation. Ce lait qui est destiné à 1 origine à la nourriture des veaux, qui le têtent directement au pis de leur mère, est-ii un aliment convenable pour l'homme ?

 

(1) Le groupe du hydrolases compremd

- les estérases qui brisent la fonction ester;

- les amidases qui agissent sur la fonction amide;

- les protéases, agissant a la fonction peptide. comprennent les éreptases et les protéinases.

(2) Le groupe des malases comprend ;

- les déhydrases;

- les oxydases dont le type est le ferment rouge de Warbourg

- les hydratases qui groupent des carboxylases et des catalases

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Pasteurisé, en bouteilles, il reste un merveilleux bouillon de culture et les analyses montrent tin pourcentage important de microbes dans ces laits. Un décret récent du Journal officiel énumère toutes les conditions auxquelles devront répondre les nouveaux laits de . haute qualité .. Les laits livrés par les agriculteurs ne devront pas contenir plus de 500000 germes par millilitre, c'est-à-dire 500 millions de germes par litre (ce qui est parait-il très peu) au moment de leur arrivée. Par une seule pasteurisation et sans dépasser 75 degrés le nombre de microbes sera ramené à moins de 30 millions de germes par litre. Les Américains qui vivent en France connaissent bien ces notions Puisqu'ils refusent de consommer le lait français. La composition chimique du lait de vache diffère beaucoup de celle du lait de femme. Voici les analyses comparées

lait de femme Lait de vache

note total 0,2 0,56

Albumine 0,7 0,51

Caséine 0,6 2,74

Beurre 3,8 à 5,3 3 à 3,8

Sucre 7,8 4,8

Protéines 16 35

Lactalbumine 30 15

Lactose 7,8 4,9

Matiêres minérales 0.7 0,2

(en grammes par 100 cc)

Seule la teneur en matière grasse diffère peu. Le lait de femme contient moins de protéines (16 grammes au lieu de 35). Mais la proportion de lactalbumine est beaucoup plus grande (30 % au lieu de 15 96). Les caséines sont différentes, celles du lait de vache coagulent en gros grumeaux difficilement attaqués par les sucs digestifs, tandis que celles du lait de femme coagulent en fins grumeaux. Le lait de femme renferme 78 grammes de lactose contre 49 grammes dans le lait de vache. Le lait de femme contient d'autres

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sucres : allolactose, gynolactose... Enfin le lait de femme renferme 7 grammes de matières minérales au lieu de 2 dans le lait de vache. On a essayé d'humaniser le lait de vache en le coupant d'eau et en ajoutant du sucre, mais on ne modifie pas les albumines.

Chez l'adulte le lait utilisé seul doit être un aliment d'exception. il est trop riche en eau et relativement pauvre en matériaux solides; il faut en absorber beaucoup pour couvrir les besoins de l'organisme, c'est-à-dire 3 litres à 3 litres I/2, mais cette quantité entraîne une intolérance digestive et du dégoût Par ailleurs le lait est pauvre en fer. Donc si le lait de femme est tin aliment équilibré pour le nourrisson, le lait de vache ne l'est plus pour l'adulte.

R Les oeufs sont riches en cholestérol. Dans l'oeuf de poule le blanc représente 60 % du poids total, il a la composition suivante

Eau 87 %

Résidu fixe 13 %

Protides 12,27

Extractif 0,38

Glucides 0,50

Lipides traces

Sels minéraux 0,66

Les protides sont composés d'ovalbumine, d'ovoglubine, d'ovomucoïdes, il est faiblement coloré en jaune par l'ovoflavine analogue à la lactoflavine.

Le jaune est riche en protides et lipides, voici sa

composition : -

Eau 40

Résidu fixe 13

Protides 15,63

Lipides 33,80

Glucides traces

Sels minéraux 1,20

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Les protides sont formés de vitelline, voisine de la caséine du lait. Les lipides sont surtout fournis par la lécithine. On y trouve aussi de l'oléïne de la palmi- du cholestérol, des pigments et une certaine quantité de fer.

a Le pain blanc est un non-sens, il est fabriqué avec une farine extrêmement blutée qui a l'avantage de pouvoir se conserver, le travail de la pâte est fait rapidement et le levain est remplacé par une levure chimique; enfin le pain est cuit dans un four chauffé par le mazout dont les résidus de combustion sont cancérigènes. Autrefois le pain était bis, la farine était blutée grossièrement et renfermait les vitamines et les diastases de l'écorce et du germe. Le levain était constitué par de la pâte que l'on conservait et le pain était cuit au bois. Il pouvait se garder une semaine. La fabrication du pain chez les paysans était un véritable rite. Théoriquement, si la farine a un taux de blutage élevé, les protides sont mieux utilisés et a priori la farine blanche semble recommandée ; mais le son comprend une partie importante des éléments nutritifs du grain et des diastases nécessaires à l'utilisation des protides et des glucides. Cent grammes de pain blanc renferment

Eau 33,7

Protides 6.8

Lipides 015

Glucides 57,6

Cellulose 0,3

Sels minéraux 1

et produisent 360 calories. Hippocrate disait déjà : u Je suis sûr qu'il est très différent pour le corps d'user d'un pain fait avec de la farine blutée ou non blutée . (De l'ancienne Médecine).

L'analyse montre qu'un grain de blé contient toutes les substances qui composent le corps humain et sensiblement dans les mêmes proportions. Le blé

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contient des protides, des glucides, des sels minéraux, des oligo-éléments. Mais il contient moins d'eau (14 96 au lieu de 64 %), moins de sodium, de chlore et de lipides. Le pain est plus équilibré puisqu'on ajoute à la farine de l'eau et du sel. Pour les lipides il suffit de manger son pain avec un peu de lard, de beurre ou d'huile végétale pour avoir un aliment complet. Anciennement le blé, écrasé par les moulins à meules de pierre comprenait presque tous les éléments, il disparaissait seulement 5 à 10 °h de l'enveloppe. La farine comprenait le centre du grain très riche en amidon, mais aussi les parties extérieures le germe et l'assise protéique qui renferme le gluten (de composition analogue à celle du jaune d'oeuf) les sels minéraux (phosphates, calcium, magnésium, fer, silicium, iode, manganèse, etc., la vitamine B et la vitamine E).

Actuellement le perfectionnement des minoteries a amené un taux de bluttage inférieur à 80 9b. Notre belle farine blanche ne contient plus de sels minéraux, de vitamines, d'assise protéique. Le pain privé de ces éléments est plus difficile à digérer. Beaucoup de malades souffrent de constipation, de gastralgies. La consommation de pain baisse constamment. Avant 1914 le Français consommait 700 g de pain par jour, actuellement il en consomme à peine 200 g. Le consommateur exige du pain blanc, plus agréable à l'oeil et au goût ; le minotier livre de la farine blutée à moins de 80 % qui se conserve mieux. Cependant dans le même temps, la consommation de pain diminue, le consommateur souffre de troubles digestifs; les cultivateurs ne peuvent pas vendre leur récolte de blé. Notre politique qui gonfle artificiellement le prix du blé ne permet pas aux exploitants d'exporter notre blé, trop cher dans le marché mondial.

*Le sucre est consommé en quantité. Le sucre actuel est raffiné et de couleur blanche. Dans l'organisme la dégradation des sucres suit un cycle très

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développé. II faut l'intervention de nombreux ferments. Ces ferments existent dans le sucre roux non raffiné, la mélasse, le miel. Le sucre commercial ou saccharose est une combinaison de deux sucres, qui, par hydrolyse donne du glucose et du lévulose. Les ferments hydrolisants sont activés par de faibles doses d'oligo-éléments.

Le sucre blanc qui est oxydé dans l'organisme épuise les ferments que nous possédons qui ne pourront accomplir d'autres fonctions. L'usage abusif du sucre blanc conduit à une déminéralisation. N'observe-t-on pas des dents jaunes précocement cariées chez les enfants et les chiens qui abusent du sucre ? Les autres sucres végétaux, fructose, sorbitose, mannitose sont absorbés plus facilement.

Les fruits et les légumes représentent un aliment vivant, donc très assimilable, il est recommandé de les consommer au début des repas afin d'exciter la sécrétion des sucs digestifs. Leurs sucres sont assimilables. L'idéal est de récolter soi-même ses légumes, le jardinage est un délassement et il est facile de récolter des légumes sans engrais. On peut utiliser des herbes fermentées qui forment un excellent humus ou certains engrais naturels comme les algues, et en particulier certaines algues incrustées de silice, le lithothamnus de l'archipel des Glénans qui est commercialisé. L'abus d'engrais chimiques amène un déséquilibre des ions minéraux des végétaux néfaste à la santé. Les traitements insecticides ajoutent leurs méfaits également. Ils sont de plus en plus nombreux au fur et à mesure que les maladies végétales augmentent à cause du non-respect de l'équilibre biologique. Certaines jolies pommes rouges de Californie reçoivent des injections d'antiseptiques faites à la seringue dans le cour du fruit. De même les pommes tombées sous les arbres traités par insecticides dans une exploitation agricole ne sont pas données aux porcs pour éviter de les faire

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crever. Pourtant ces mêmes pommes sont vendues librement et les mamans peuvent en acheter pour les donner à leurs enfants. G. Vallet (Concours Médical, 1965, 87-28, p. 4633) étudie les insecticides. Les phythormones peuvent être responsables de troubles nerveux : dépression centrale, obnubilation, voire coma avec abolition des réflexes; de troubles digestifs : irritation gastro-intestinale, surtout de troubles du rythme cardiaque qui sont les plus dangereux, car ils font redouter une fibrillation auriculaire. L'évolution est généralement favorable; mais le risque cardiaque persiste même lorsque le malade est sorti du coma. Le traitement est purement symptomatique.

Les urées et les xanthates provoquent des troubles gastrointestinaux violents, un coma survenant après les crises convulsives, un collapsus parfois mortel et parfois une méthémoglobinémie. L'évolution se fait le plus souvent vers la guérison ; le traitement n'est encore que symptomatique.

Les dérivés de l'acide carbamique peuvent être à l'origine de dermatoses particulièrement intenses.

Les dérivés de la pipérazine ont été rendus responsables d'atteinte endocrinienne; il faut en fait surtout retenir la possibilité d'incoordination motrice, de troubles oculaires, de vomissements. Ainsi les troubles présentés peuvent être graves, cependant l'un des commentateurs de cet article écrit comme conclusion

• En fait tous ces produits sont relativement peu toxiques ; la négligence est à l'origine de la plupart de ces intoxications. " Qu'adviendrait-il alors si ces produits étaient toxiques !

* L'alcool est considéré comme un poison dangereux et il existe de grandes campagnes contre l'alcoolisme. Tout le monde connaît la déchéance des alcooliques, les crises de délirium, les cirrhoses alcooliques et les troubles psychiques des enfants d'alcooliques. Tout ceci est dit à l'usage massif de l'alcool qui devient

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une véritable toxicomanie comme celle de l'opium ou de la morphine. Mais l'alcool pris à petites doses n'a pas ces inconvénients et peut au contraire être réhabilité. L'alcool est détruit dans l'organisme à condition d'être absorbé à faible dose, 5 à 10 cc, et dilué avec de l'eau, pris en plusieurs fois et au moment des repas. Atwater a montré que dans ces conditions l'énergie produite par la combustion de l'alcool permettait d'épargner une quantité de glucides ou de lipides. L'alcool se comporte donc.- véritable aliment. L'utilisation de l'alcool est meilleure chez le travailleur effectuant un travail intense. Mais si la dose indiquée est dépassée, l'action toxique l'emporte. L'alcool agit sur le système nerveux, les réflexes, il diminue le rendement musculaire et augmente la dépense de protéines. II faut y ajouter la toxicité des différentes essences et celle des autres alcools (méthanol, alcools supérieurs), ou des aldhéhydes qui accompagnent les boissons alcoolisées. Mais il ne faut pas avoir la phobie de l'alcool et d'après ce que nous enseigne la chimie, le vin ne peut être toxique pour un travailleur de force qui en boit entre les repas. Le vin pris aux repas n'est pas contre-indiqué, pas plus qu'un apéritif à l'eau pris immédiatement avant le repas. L'alcool le plus sain, sans additifs, sans essences, sans colorants, sera le meilleur, comme par exemple le whisky. Deux médecins allemands, M. Hochrein et I. Schleicher (Med. Klin., 60, 1965, 41-46), écrivant " le bon vin réjouit le coeur de l'homme ". C'est le proverbe populaire " bonum vinum loetificat cor homini ", tiré de l'Ecclésiastique, XL 20. Mais le texte véritable est " Vinum et musica loetificant cor " (le vin et la musique réjouissent le mur), et le texte ajoute : " plus que les deux l'amour de la sagesse. " Cette même tournure se retrouve au verset 18. Dans l'Ecclésiaste on trouve aussi, X 19 : " Le vin égaie la vie..

C'est avant tout l'école française qui introduit le vin, avec de savants dosages dans presque tous les

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plans thérapeutiques, s'appuyant sur le fait qu'il contient toutes les substances minérales importantes et les vitamines utiles. Il agit comme euphorisant, antispamodique, antinévralgique, il élève le débit cardiaque, mais n'influence guère la tension (à condition d'en boire modérément). Son action analeptique sur le centre -moteur permet à l'alcool de rendre d'inestimables services dans le choc et le collapsus. Contrairement à la bière le vin n'entraîne pas de cardiomégalie. S'il existe un =or typique des buveurs de bière, il n'y a pas de coeur des buveurs de vin. Le vin est la caféine des gens âgés. Ce travail dresse les indications exactes des dérivés alcooliques les plus variés, à commencer par l'apéritif jusqu'aux vins rouges et blancs, au champagne, liqueurs, eaux de vie, bière, grog et punch, indications fondées sur une " action complexe tout à la fois stimulante, défatigante et tranquillisante " qui concernent l'effet harmonisant sur les dystonies neuro-circulatoires, sur la tendance au blocage diaphragmatique, sur le météorisme, le complexe symptomatique gastro-cardiaque, les états d'hypotonie, les sensibilités météorologiques, les insomnies et la grippe et s'étendent jusqu'aux pansements et révulsifs pour " usage externe ".

- Le mode de cuisson est important, nous perdons les sels minéraux dans l'eau de cuisson des légumes alors que la cuisson à l'étouffée sans eau, garde non seulement les sels minéraux, mais la plupart des vitamines et même la radioactivité des végétaux. La cuisson dans la graisse diminue la digestibilité, le chauffage du beurre détruit les vitamines liposolubles. La cuisson à l'eau bouillante préalablement salée est préférable car il se forme à la surface de l'aliment une coque de matières protéiques coagulées qui retient à l'intérieur les substances solubles, les vitamines, les sels minéraux. La meilleure manière de cuire la viande est de la griller ou de la rôtir; il se forme une coagu

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lation de la couche superficielle qui retient les éléments nutritifs, il n'y a pas imprégnation par la matière grasse et la digestibilité est meilleure. La cuisson à la vapeur, à l'étouffée, en vase clos est également conseillée et permet aux aliments de cuire presque à l'abri de l'air.

- Les conserves des aliments sont très utilisées et actuellement bien au point. Les conserves en boites métalliques subissent un préchauffage à l'abri de l'air qui conserve les vitamines oxydables comme l'acide ascorbique. La conservation par le froid n'altère pas les aliments à condition que ceux-ci soient en bon état au départ et consommés dès qu'ils ont été réchauffés. Certains aliments sont aussi irradiés par des rayons gamma ce qui ne semble pas avoir d'influence sur l'organisme humain. II faut citer aussi les aliments surgelés qui ont l'avantage de se conserver longtemps et de garder la saveur des aliments frais. En 1965 les Français n'ont consommé par an que 350 g par habitant d'aliments surgelés et restent réticents. Les collectivités absorbent 23 o de la consommation et les trois autres quarts sont consommés par les restaurateurs et les industries de transformation. Au point de vue technique la surgélation est différente de la congélation. Opération lente, la congélation amène la formation de gros cristaux qui déchirent les tissus ; le goût et l'aspect des viandes sont dénaturés. A basse température de -30° à -50° la congélation rapide n'a pas ces inconvénients. La surgélation nécessite une chaîne de froid ininterrompue, les aliments restent frais et gardent leurs vitamines. Mais le froid conserve aussi les micro-organismes. Des germes se développent au dessous de 0° (germes cryophiles), tels certaines enté-bactéries pathogènes comme le Salmonella. L'article 3 du décret du 9 septembre 1964 rappelle que seuls les produits exempts de germes pathogènes peuvent être surgelés. Pour que le produit garde ses

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propriétés et ses qualités il doit être consommé dès le dégel. Souvent les consommateurs pensent que le produit peut être conservé dans un réfrigérateur. Or la température moyenne du réfrigérateur est de t 9° et les plats cuisinés congelés deviennent alors de véritables bouillons de culture.

Parmi les aliments nocifs nous pouvons donc classer

- la viande dont l'abus entraîne une surcharge en acide urique et une fatigue du foie, qui ne peut assurer son rôle de détoxication ;

- les oeufs qui sont riches en cholestérol et prédisposent à l'artério-sclérose et à l'hypertension ;

- le lait contient des bactéries, des corps assez indigestes. Le lait maternel destiné à être pris au sein par le nourrisson est un aliment de choix pour l'enfant et il est dommage de voir des mères ne pas allaiter leur enfant pour des raisons non médicales. Il est curieux de voir que dans certaines maternités on ne pratique que l'allaitement artificiel, on se refuse à penser qu'il s'agit de raisons commerciales ;

- le beurre, riche en cholestérol ;

- le sucre raffiné, les confiseries, les confitures fabriquées avec le sucre blanc sont déminéralisants;

- les corps gras animaux sont riches en cholestérol et le chauffage à haute température, dans les fritures, la cuisson de la viande donnent naissance à des carbures cancérigènes ;

- le pain blanc est peu recommandé ainsi que les pâtes faites de farine blanche;

- les légumes secs augmentent le taux d'acide urique.

Enfin les aliments nervins ou excitants, c est-à-dire le café, le thé, le chocolat, la coca, la kola, le mathé sont à proscrire.

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II. - NOTRE ATMOSPHERE

L'air que nous respirons est pollué de différentes façons. L'air des villes est riche en oxyde de carbone, en poussières, en produits cancérigènes. Malgré le Perfectionnement de la technique, on ne peut éviter les gaz d'échappement des voitures, les fumées des usines. Certaines villes industrielles sont dans un brouillard perpétuel, les monuments, les immeubles noircissent rapidement, les arbres des avenues dépérissent.

Nous vivons dans un monde de radiations. Les radiations naturelles comprennent la lumière avec aux deux extrémités de la gamme les infra-rouges et les ultra-violets. Ceux-ci sont toxiques pour notre organisme. Pensez aux coups de soleil de l'été!

Les ultra-sons, de plus en plus fréquents actuellement, sont nocifs pour l'organisme. Ainsi les moteurs d'avions modernes produisent des ultra-sons. Après 75 heures de vol par mois sur avion à turbo-propulseur, les navigants devaient rester coucher trois jours, complètement épuisés. La turbine de ces avions tourne à 40 000 tours/minute en produisant des ultra-sons qui entraînent une grande fatigue des pilotes. Voilà pourquoi les équipages des avions modernes ne volent pas plus de 60 à 70 heures par mois.

Les rayons cosmiques traversent aussi notre atmosphère, ils peuvent être mis en évidence par certains moyens de détection. L'atmosphère en absorbe la plus grande partie et l'intensité résiduelle est faible. II n'en est pas de même dans la stratosphère où leur présence constitue un danger pour les cosmonautes.

Les êtres vivants émettent un rayonnement électromagnétique de faible puissance, mais décelable. Les travaux de Lakohvsky ont montré le rôle du rayonnement chez le végétal, l'animal et l'homme. En particulier des cancers végétaux ont été guéris par une spire

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métallique placée autour de la plante. Cette simple spire agit comme une antenne qui capte les rayons cosmiques.

Certains sols, certaines eaux sont radio-actifs et cette radioactivité se retrouve chez les végétaux de ces régions.

Mais il existe d'autres radioactivités artificielles qui sont produites par l'homme. Les ondes de radio couvrent une gamme étendue, ce sont des ondes électromagnétiques. Avec les ondes courtes de 10 à 80 mètres, les ondes moyennes de 200 à 500 mètres, les ondes longues de 1000 à 2000 mètres, il faut ajouter les ondes courtes de la télévision et de la modulation de fréquence. Nous vivons dans un véritable réseau d'ondes qui traversent les murs de nos maisons puisque nous recevons n'importe quel émetteur situé à des centaines de kilomètres sur un poste à transistors sans antenne. Ces ondes de puissance très faible ne semblent pas influencer le corps humain.

Mais l'homme veut jouer à l'apprenti sorcier et il a réussi la désintégration atomique. En dehors de la question morale de l'utilisation de cette énergie à des fins non pacifiques, le problème est grave car l'explosion expérimentale de bombes atomiques, les usines où l'on manipule des produits atomiques produisent des déchets radioactifs. Les pouvoirs publics s'empressent de rassurer l'opinion publique en disant que les doses de radioactivité ne sont pas dangereuses. Pourtant il meurt encore des Japonais contaminés par la bombe d'Hiroshima et cette bombe quia causé 318 000 morts avec celle de Nagasaki n'est qu'un jouet à côté des bombes H actuelles. Le stock de ces bombes, possédé par les Soviétiques et les Américains, permettrait de détruire cent fois la population de la terre et sans doute la terre elle-même ! On croit rêver devant de telles monstruosités. Après chaque explosion atomique la radio-activité de l'air augmente, on trouve dans

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l'atmosphère du cobalt et du coesium Radioactifs qui retombent sur terre, sont absorbés par les végétaux, c'est-à-dire par l'animal et par l'homme. Les déchets radio-actifs des usines commencent à poser des problèmes graves. On les enterre, on les met au fond de la mer dans des récipients hermétiques, mais un jour ou l'autre ces déchets se retrouveront dans la terre ou la mer avec tous les dangers que cela comporte. On voit maintenant dans les journaux de temps à autre des informations de ce genre

" Un corps radio-actif a été volé. Du radium a disparu. " Récemment on a pu lire aussi qu'un avion américain avait perdu une bombe atomique et que des moyens exceptionnels avaient été mis en oeuvre pour la repêcher. L'opinion publique qui accuse les explosions atomiques de détraquer le temps n'a pas tout à tort. La radio-activité et la libération de particules ionisées amène une ionisation de l'atmosphère. Les nuages de la haute atmosphère trouvent dans ces particules ionisées un noyau qui amorce la condensation et la formation de pluie.

Dans le domaine des radiations nous constatons des faits inexplicables. Comment expliquer la radiesthésie, l'influence des astres sur les êtres vivants, la télépathie, le magnétisme, l'hypnose ? Il existe certainement des radiations, peut-être différentes de celles que nous connaissons, que nos instruments de mesure ne peuvent déceler. Tout peut émettre des radiations, les minéraux, les cellules vivantes. Il existe pour l'usage des acuponcteurs un appareil électrique qui localise les points chinois. Le chiffre indiqué et la chute de l'aiguille donnent des renseignements sur l'énergie vitale qui circule dans un méridien ? En se servant de cet appareil un de mes confrères a observé l'effet suivant

" Une de mes malades, une Pulsatilla typique va bien, sauf un symptôme que je n'arrive pas à réduire

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des palpitations en se couchant. Je l'ai testée avec l'appareil de Voll et en lui mesurant le Chao-Tchrong et le Chao-Inn gauche (points chinois d'acupuncture), je l'ai ai trouvés très déréglés par rapport aux droits. A ce moment-là, j'ai remarqué quelle portait un magnifique améthyste à ce doigt. J'ai eu l'idée de lui faire enlever sa bague et les chiffres sont redevenus normaux au bout d'un certain temps. Je lui ai fait remettre sa bague et les chiffres se sont de nouveau déréglés. Et depuis que cette dame a retiré sa bague, elle n'a plus de palpitations. Ce sont des choses vraiment curieuses. " (D' Casez, Groupement Hahnemanien de Lyon, Y série, n° 20.)

Certaines radiations telluriques peuvent expliquer certaines maladies. De même il faudrait tenir compte des rayons cosmiques. L'influence du cosmos est grande et nous savons encore peu de choses. Le D' Besson dAnnemasse a montré les influences cosmiques sur l'infarctus du myocarde; les constantes du sang sont modifiées à certaines périodes par des influences magnétiques, électriques, le pH et le rH2 du sang varient, ce qui explique la plus grande fréquence des infarctus à certaines périodes de l'année.

 

 

III. - NOS VOISINS VIVANTS

L'homme fait partie de tout un cycle biologique dont il n'est qu'un chaînon.



ANIMAL HOMME

VEGETAL

 





TERRE

La terre produit le végétal dont peut se nourrir l'animal ou l'homme. Le végétal mort retourne à la terre, tout comme l'animal et l'homme. Mais la terre

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elle-même n'est qu'un maillon de l'Univers, notre vie est conditionnée par le soleil, l'air, l'eau, donc sous la dépendance de facteurs extra-terrestres et Claude Bernard pouvait dire : < La vie e 'Est la mort. "

De même l'Univers semble régi par des lois cycliques, l'analyse spectographique de la lumière solaire montre des raies d'absorption dédoublées, signe d'un magnétisme intense qui explique les orages solaires mettant en jeu une puissance formidable. Des études suivies ont montré que la polarisation magnétique du soleil change tous les 11 ans, si bien que le cycle complet solaire est de 22 ans (voir chap. VIT).

Un certain équilibre existe entre règne végétal et animal. Chacun est utile à l'autre. Le végétal est l'aliment de l'animal quelque soit son degré de développement. Le ruminant mange des graminées, l'oiseau des graines, le poisson des algues, du plancton, les mollusques sont végétariens, 1 insecte également.

Mais par contre l'animal intervient pour défendre le végétal; les oiseaux détruisent les insectes qui s'attaquent aux cultures, les coccinelles mangent les pucerons des arbres fruitiers ; le ver de terre ameublit la terre dont se nourrit le végétal. Actuellement l'emploi intensif des insecticides détruit cet équilibre; les oiseaux disparaissent ; les pucerons pullulent, tous les jardiniers se plaignent des maladies des tomates, des pommes de terre, des choux, des poireaux qui sont traités par des produits chimiques de plus en plus nombreux et spécialisés. Mes clients viticulteurs traitent leurs vignes quinze à vingt fois par an et le chiffre des traitements s'accroît chaque année. Le vin a toujours existé, même aux temps bibliques et les vignes n avaient pas de traitement car les produits chimiques actuels nexistaient pas. Cependant Noé abusait du vin et Judith put décapiter Holopherne qui s'était énivré : a Holopherne fut en joie à cause d'elle, il but du vin en grande abondance, comme il n'avait

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jamais bu un seul jour depuis sa naissance. " (Livre de Judith, 12, 20.)

Une américaine, Rachel Carson, professeur à l'Université, lance un cri d'alarme dans un livre qui a été traduit en français : Printemps silencieux. C'est le printemps sans oiseaux car ceux-ci ont été victimes des insecticides. Ce livre est préfacé par le 1" Roger Heim du Museum et il porte en exergue cette phrase de Jean Rostand

Une grande voix nous appelle au secours de la nature, lentement assassinée par les hommes. "

L'homme dans son progrès technique méconnalt la loi de la Nature et Bergson a pu dire à juste titre

. L'intelligence est caractérisée par une incompréhension naturelle de la vie. "

 

 

IV. - NOTRE VIE MODERNE

"Aussitôt que l'homme mène une vie déréglée, il devient réceptif aux influences extérieures, et plus sa façon de vivre laisse à désirer, plus il subit influence néfaste de l'ambiance dans laquelle il vit."

(KENT.Conférences de philosophie homéopathique.)

L'homme actuel est plutôt sédentaire; il ne vit plus dans la nature et il est inadapté. Il ne supporte plus les grands écarts de température, l'hiver il s'habille avec de nombreux lainages ou des textiles artificiels. II ne sait plus marcher à pied, mais se déplace en voiture, même pour porter une lettre à la poste. Son existence se passe dans un bureau où l'air est confiné et desséché par le chauffage. Certains bureaux modernes n'ont pas de fenêtres et 1- habitants vivent toute l'année à la lumière artificielle. Le citadin

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est soumis aux . stress . de la vie moderne, au rythme de la production, au bruit des machines de l'usine, des automobiles, des voisins, surtout dans les logements collectifs modernes, et à celui des transistors qui éclosent partout.

La profession prédispose à certaines maladies. Les chauffeurs de taxi qui respirent continuellement des vapeurs d'essence brûlée relèvent souvent de Penn, leum ou de Carboneum oxygenisatum. Certains menuisiers sont allergiques aux bois exotiques, l'okoumé par exemple et présentent de l'eczéma. Les coiffeurs, qui sont toujours debout et ne marchent pas ont tendance aux varices par stase veineuse. Les cafetiers sont enclins parfois à l'alcoolisme chronique. Les mineurs, les carriers, les tailleurs de pierre, qui respirent des poussières de silice présentent parfois les symptômes de Silicea. L'industriel sédentaire, invité à des repas d'affaires, de caractère irascible est du type Nux Vomica. Le comptable, méthodique dans son travail a la mentalité de Calcarea Carbonica. Les vieilles filles, continentes sexuelles et acariâtres sont améliorées par Conium.

L'habitat est également important. Celui qui habite une région humide, un sous-sol non aéré présente souvent les signes de Natrum Sulfuricum. Les habitants des régions granitiques, comme la Bretagne sont généralement du type Thuya.

La mode surtout féminine va contre l'hygiène ; le port de hauts talons est anti-physiologique, le corset tend heureusement à disparaître et certaines gaines ne sont pas rationnelles. Les bas fins ne protègent plus les jambes du froid.

Les voyages en avion jouent un rôle néfaste dans les maladies cardio-vasculaires (voir les accidents survenus aux présidents des Etats-Unis après un voyage en avion).

La médecine du corps comporte divers traite

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ments, mais aussi une vie naturelle se rapprochant le plus possible de la nature. Il faut éviter le rythme rapide de la vie moderne, les sonneries diverses, la course dans le métro, le repas hâtif du midi. Notre vie n'est faite que de stress dont la répétition délabre notre organisme. Les contrariétés professionnelles, les difficultés d'organisation, la vie trépidante avec nos horaires trop chargés amènent l'augmentation des ulcères d'estomac, des maladies cardiaques, des maladies mentales ; il faut savoir modérer son rythme de vie, se détendre par instant, se relaxer, ne serait-ce qu 'un quart d'heure, pour rompre l'état de tension permanent et dormir au moins six heures.

La sexualité est détournée de son sens. L'érotisme ,prolifère au cinéma, dans les romans. La sexualité qui devrait rester un noble et pur sentiment est dévié par la civilisation actuelle. Les détraqués sexuels, les homosexuels, les délinquants augmentent sans cesse. Les garçons deviennent efféminés et laissent pousser leurs cheveux, ce qui ne leur donne guère une allure virile alors que les femmes ont les cheveux courts et portent des pantalons. II arrive parfois qu'il soit difficile de discerner le sexe d'un humain en pantalon et pull-over, possédant de longs cheveux et fumant une cigarette. Mais l'exemple est donné par la télévision qui présente ces êtres hermaphrodites dans les émissions destinées aux jeunes. La vieille tradition chinoise enseigne que l'amour a plusieurs étapes, allant de la bestialité à l'amour sublimé. Les Chinois distinguent

- l'amour aveugle, bestial, instinctif, qui n'est qu'un besoin physiologique;

- l'amour sensoriel qui ne recherche qu'un plaisir physique ;

- l'amour sentimental dans lequel intervient pour l'homme la beauté de la femme, le charme féminin ;

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- l'amour intellectuel dans lequel entre l'appréciation des qualités intellectuelles, la sensibilité, la finesse des sentiments ;

- l'amour social qui se résume dans l'amour du prochain, repris par le christianisme ;

- l'amour idéologique pour une théorie, une thèse. C'est la passion de certains savants pour leurs travaux;

- enfin l'amour universel, difficile à saisir pour nous autres occidentaux.

Tout le monde se plaint de la dissolution des moeurs.

" A cette époque, vous reconnaitrez que, dans leurs rapports, les deux sexes n'ont plus d'autre règle et d'autre mesure que le plaisir, et le plaisir goûté sans autre limite que celle de leurs forces. Ce n'est pas le besoin qui pousse à des jouissances qui se rachètent au prix de la santé. Vous observerez et vous verrez que ce besoin est dans l'imagination bien plus que dans les sens. C'est tout simplement l'orgie de sang froid, que l'amour-propre, la vanité et l'habitude ont rendue nécessaire. Comment voulez-vous que des amours aussi dégoûtantes donnent naissance à des produits robustes et sains ? Voyez ces monstrueuses unions de la vieillesse et de la jeunesse, de la santé dans toute sa verdeur avec ces résumés vivants de toutes les infirmités, voyez-les et regardez leurs enfants, et vous sentirez tous les conseils que l'hygiène peut utilement donner."

Ces lignes toujours d'actualité ont été écrites en 1835 par Léon Simon, un des premiers homéopathes français (Leçons de Médecine homéopathique).

Ainsi la vie est désaxée pour la plupart des humains. Heureux le pasteur nomade qui contemple la nature, l'observe et sait la comprendre. Il peut prévoir le temps selon la direction du vent, la forme des

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nuages et l'observation attentive de son troupeau.

Par contre le métallo parisien passe une journée dans une usine bruyante, penché sur sa machine. II connaît le rythme rapide de la vie et la concentration de l'espèce humaine dans les transports en commun. II lui arrive de ne pas avoir vu le ciel de la journée. Le premier est plus près de la vérité. Le second se rend compte inconsciemment de son mode de vie anormal puisque chaque semaine le citadin prend sa voiture pour aller chercher un coin tranquille à la campagne, qu'il ne trouve d'ailleurs que rarement, car d'autres citadins ont eu le même réflexe que lui.

L'historien Guizot a écrit : " L'homme est un être libre s'agitant dans une sphère fatale. n Mais le monde extérieur n'est pas invariable, l'homme commence à le modifier. Cette sphère n'est pas fatale car il appartient à l'homme de créer son milieu, c'est là le rôle de

l'hygiène.

L'homme moderne fuit 1. ville ou cherche les distractions à sa vie trépidante. Quelles sont-elles ?

Le café représente pour beaucoup un lieu de détente. Après une journée d'usine l'ouvrier boit un verre avec les amis et fait une pause. Les adolescents désoeuvrés fréquentent les cafés et les bars à la recherche d'une conquête facile. Mais les fréquentations de café ne sont pas toujours bonnes et l'habitude de consommer conduit souvent à l'alcoolisme.

Les journaux parlent de scandales, de meurtres, de crimes passionnels et donnent de nombreux détails dont le lecteur est friand. Une large part est donnée à la vie des vedettes et chaque lecteur connaît les moindres replis de leur vie privée. D'autres illustrés se disent sentimentaux et leurs histoires d'amour sont bien peu morales ; certains vont même jusqu'à la pornographie. Un marchand de journaux m'a expliqué que la vente de ces revues n'est pas interdite mais que

la loi interdit de les mettre à l'étalage. Dans l'arriére boutique des jeunes achètent des journaux spécialisés dans les photos de nus. Certains offrent même des lunettes spéciales pour la vision en relief! Les journaux d'enfants également sont critiquables. On y trouve des bandes dessinées exaltant la violence et un vocabulaire bien peu académique.

Le livre est un admirable instrument de détente et de culture. Certains éditeurs ont réussi à offrir des livres classiques à des prix intéressants, ce qui peut développer le goût de la lecture. Mais dans l'ensemble les gens lisent peu. Les représentants en livres se plaignent et incriminent la télévision. il est moins fatigant de suivre une émission de télévision que de lire un ouvrage sérieux.

La radio nous abreuve à longueur de journée de chansons modernes dont la musique et les paroles sont vraiment indigestes. Ce genre de musique n'est pas fait pour développer le sens musical et artistique. Si vous faites écouter de la musique classique à un adolescent il vous dira que ce genre de musique ne l'intéresse pas car il n'y a pas de rythme. La musique yé-yé doit avoir pour but l'accompagnement de contorsions individuelles baptisées danses.

La télévision, le cinéma ont souvent des programmes d'un niveau peu élevé. Les bonnes émissions de télévision sont rares et celles de variétés battent les records de platitude. Cependant des millions de spectateurs ingurgitent ces programmes.

Les courses de chevaux sont un passe-temps-pour d'autres. Le développement du tiercé est incroyable et des personnes de toutes conditions s'intéressent au développement de la race chevaline.

Les vacances sont souvent conçues d'une façon particulière. Au lieu d'aller dans des campagnes désertes les citadins s'entassent dans des lieux consacrés par l'usage ou le snobisme. Sur la Côte d'Azur on peut voir des campings où les tentes sont entassées les unes sur les autres.

Ainsi notre mode de vie joue un rôle sur notre corps et notre esprit. Ernest Renan en parlant de Jésus écrit

"II vit avec une parfaite justesse que l'inattention de l'homme, son manque de philosophie et de moralité viennent le plus souvent des distractions auxquelles il se laisse aller, des soucis qui l'assiègent et que la civilisation multiplie outre mesure."

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CHAPITRE IV

 

NOTRE CORPS

 

NOS PARTICULARITES

Le médecin observateur remarque ce qui caractérise chaque malade. Parfois le premier coup d'oeil dès l'entrée du malade dans le cabinet permet de définir la constitution du malade

- le carbonique a le souci de la précision, de la clarté, de la minutie, il fait un exposé chronologique de sa maladie;

- le phosphorique cache sa maladie. II est fatigué, surmené; c'est un rêveur, dégoûté de ses misères physiques, il ne veut pas être malade, laid, difforme et il oublie son passé pathologique;

- le fluorique étale ses tares avec complaisance, ses vices contre lesquels il ne peut pas lutter. Il raconte des détails ridicules et raconte ses maladies dans un désordre indescriptible.

Observons aussi le malade qui se déshabille

- le carbonique est calme, résigné. II demande ce qu'il faut quitter, se déshabille méthodiquement et plie soigneusement ses habits ;

- le phosphorique ne veut pas se déshabiller, enlève ses habits à regret, ne veut pas qu'on le regarde. S'il s'agit d'une femme, le médecin ne peut lui faire ' quitter sa combinaison ;

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- la fluorique n'a pas de pudeur, elle se déshabille tout en parlant, envoie promener ses vêtements au loin sur les sièges du cabinet et se trouve entièrement nue en un instant.

Ces trois constitutions sont une constante. Le sujet naît avec son hérédité et au cours de la vie on retrouve toujours cette même constitution qui est immuable.

* Le carbonique est bâti en largeur, son squelette est robuste, les articulations sont fortes, serrées, son avant-bras fait un angle obtus avec son bras, ses mains sont fortes, épaisses avec des phalanges courtes. Les ongles sont carrés, solides, les dents sont également carrées, blanches, bien articulées. C'est un hypertonique. Chez l'enfant la tête est élargie. C'est un bébé gras, bouffi, au teint crayeux, qui transpire de la tète. II est glouton, vorace, avale n'importe quoi, de la craie, de la terre, du charbon.

* Le phosphorique est longiligne avec un squelette menu, les articulations sont fines et relâchées, les mains sont longues, élégantes avec des phalanges allongées, les ongles sont en amande et cassants. Les dents, ovales, sont de couleur jaune et il existe un chevauchement des dents supérieures sur les inférieures. C'est un type qui se développe en hauteur, hypotonique avec tendance à la tuberculose. L'enfant phosphorique a la tête allongée, il est long, menu avec un ventre rétracté. II est boulimique, désire de la viande, mais son appétit est irrégulier. Son caractère est coléreux et son sommeil mauvais. Son médicament de fond est Calcarea Phosphorica.

* Le fluorique est de croissance irrégulière, parfois asymétrique. Ses articulations sont souples, ses mains effilées, les ongles sont irréguliers, malléables. La dentition est irrégulière avec un mauvais émail et il existe un prognathisme d'un maxillaire. C'est l'hyper

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laxité qui caractérise le fluorique. L'enfant est maigre, petit. Son thorax amaigri contraste avec un gros abdomen, son appétit est capricieux. Très nerveux, il est toujours inquiet, son médicament de fond est Calcarea Fluorica.

Ces trois constitutions fondamentales ont été décrites par le Dr Nebel de Lausanne et reprises par le Il' Vannier. Un moyen simple de les distinguer consiste à observer les bras. Le carbonique a un avant-bras formant un angle obtus avec son bras à cause des articulations serrées. Le phosphorique a un avant-bras sensiblement dans l'axe du bras et le fluorique qui présente une hyperlaxité ligamentaire fait un angle de plus de 180 degrés avec son bras et son avant-bras.

Plus récemment le D' H. Bernard a proposé trois constitutions fondamentales. Comme Martiny il part de l'embryologie et chaque constitution naît d'une prédominance d'un des trois feuillets embryologiques. Le feuillet extérieur est l'ectoderme, l'intérieur l'endoderme et le feuillet intermédiaire s'appelle mésoderme ou mésenchyme. II décrit trois constitutions

- le sulfurique à prédominance mésoblastique ;

- le carbonique à prédominance endoblastique ;

- le phosphorique à prédominance ectoblastique.

La constitution fluorique devient une constitution secondaire rattachée à la phosphorique. La fonction endoblastique ou d'assimilation, correspond aux appareils digestif et respiratoire. La fonction ectoblastique, de relation avec le milieu extérieur comprend les appareils nerveux et cutanés. La fonction mésoblastique, de différenciation de plus en plus poussée chez les êtres pluricellulaires correspond nos tissus de soutien et de déplacement (muscles, os) et aux tissus de circulation (système vasculaire issu du mésenchyme) .

* Le Sulfur pur est normoligne avec harmonie des formes et des fonctions, il correspond à l'élimina

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tion, la réaction efficace, l'excitation, la sthénicité, l'allergie, la psore. Le carbonique de Nebel comprend à la fois le sulfurique et le carbonique de H. Bernard. En résumé les constitutions pures correspondent à

- Sulfur, c'est le moyen, ni petit ni grand, ni gros ni maigre qui compense par des éliminations explosives la surcharge toxinique qui s'accumule sans cesse ;

- Calcarea Carbonica, C'est le petit, le gros qui s'infiltre, puis se sclérose, qui compense mal par des éliminations de plus en plus difficiles et torpides une surcharge toxinique qui s'alourdit de plus en plus;

- Calcarea Phosphorica, c'est le grand, le maigre, qui se déminéralise et dont l'intoxication suscite de la part de l'organisme des sursauts de réaction anarchique, explosive mais éphémère;

- Calcarea Fluorica devient un remède mixte comme Baryta Carbonica et Silicea que nous ne pouvons décrire ici.

Donc le début de l'examen du malade doit Permettre de classer le malade dans une des constitutions fondamentales, ce qui orientera sur toute une série de remèdes. L'examen doit être statique et dynamique; il faut observer le malade au repos et dans ses mouvements. On reconnaîtra la démarche souple du fluorique, la démarche pesante du carbonique, la marche rapide d'Argentum Nitricum. En dehors de la constitution de base qui est immuable, il est possible aussi de décrire plusieurs types de malades.

TYPOLOGIE

La typologie a déjà été étudiée par les anciens, on décrivait des hommes à visage d'aigle, d'autres ressemblaient à des ruminants, à des souris. A la campagne où les paysans sont observateurs, beaucoup de surnoms viennent d'une ressemblance physique avec un animal, comme la Fouine, le père Boeuf la Grenouille,

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Oreille d'Ane. J'ai connu aussi un Cul d'Ours. Chez les Indiens les chefs portaient des noms d'animaux

Oreille de Gazelle, Pied de Biche, Bec d'Aigle, Faucon Blanc, etc. Mais tout ceci n'a rien de bien scientifique.

En astrologie il a été décrit des types correspondant aux planètes ayant chacun leur morphologie et leur mentalité. Plus récemment L. Vannier a repris cette étude et dans une synthèse mythologique, astrologique et homéopathique il dégage plusieurs types ; en voici un résumé succint

- Mars est de grande taille, d'attitude provocante, avec une démarche saccadée et mécanique. Son caractère est irascible, emporté, violent, coléreux;

- Saturne, de stature élevée a une attitude lasse, affaissée, vieillie prématurément. Sa démarche est lente, maladroite. C'est un taciturne, ombrageux, égoïste, toujours pessimiste;

- Apollon est grand avec une attitude nonchalante et lourde, une démarche paresseuse et solennelle, un caractère paisible et quoiqu'indolent il est très sociable;

- Jupiter, de stature moyenne, a une attitude majestueuse, olympienne, une démarche lourde et imposante. De caractère gai, audacieux, jovial, il est optimiste, pratique et dominateur;

- Mercure, de taille petite, gesticule et s'agite. Sa démarche est glissante et rapide. Il est actif, impatient, curieux et spirituel ;

- Lune, de taille moyenne, a une attitude agitée et incoordonnée. Sa démarche est fantasque avec des gestes nombreux et incohérents. Son visage est en forme de noix et son esprit est imaginatif et fantaisiste ;

- Terre, de structure moyenne, trapue, a une attitude lourde, une démarche pesante avec un caractère raisonnable et équilibré.

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Voici une étude un peu plus détaillée d'un type, en examinant ses rapports avec la thérapeutique.

* Le lunaire a le visage arrondi, le front fuyant avec arcades sourcillières prononcées. Le nez est retroussé avec le bout relevé, la bouche est assez grande avec des coins relevés, le menton rond, gros et court. Les oreilles de taille moyenne sont peu ourlées ; les cheveux blonds, les sourcils un peu arqués ; les yeux bleus, le teint pàle. Le modelé est arrondi ; les bras potelés, les mains molles, les jambes grasses et molles, les pieds gras et mous.

Chez le lunaire tout est rond, le visage est et, forme de noix, les yeux sont mi-clos par des paupières larges et fines. Souvent myope, il a le regard rêveur et regarde au loin, il semble poursuivre un rêve. La bouche est toujours rieuse et dessine un croissant à concavité supérieure, les oreilles sont collées à la tête, les cheveux blonds cendrés, fins, souples, n'ondulent jamais. Chez la femme, les seins, placés haut, sont petits mais fermes, ils s'alourdissent facilement et deviennent pendants. La taille est marquée et la hanche dessine une courbe élégante. Le sujet paraît bouffi, avec une peau claire, glabre, très blanche et très froide.

Tantôt il s'agite sans poursuivre un but bien défini ou, assis les cuisses ouvertes, les jambes écartées, courbé en avant, les mains sur les genoux, il est absorbé dans un rêve infini.

La démarche est irrégulière, nonchalante, il éprouve une impression d'insécurité et sur un sol inégal il a peur de tomber. Ses gestes sont lents, malhabiles, embarrassés, parfois enfantins. Sa voix est faible, voilée, timide et incertaine. II ne parle que très peu, ne fredonne jamais, ne fait pas de bruit. La bouche est mobile et fait des moues variées.

Sa faculté principale est l'imagination qui s'exerce sur tous les plans mais rarement créatrice, sauf dans

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la poésie, la musique. II rêve, mais ne réalise pas et ne voit pas le côté pratique des choses. Il invente des histoires extraordinaires. Ce goût de la fiction peut le conduire à la méchanceté, à la calomnie. II affirme que tout ce qu'il raconte est vrai. Son intelligence est vive, féconde. De nature intuitive, il a des pressentiments, rêve beaucoup et fait des songes prophétiques.

Apte à la poésie, ses vers sont faciles, beaux et Harmonieux, il aime le fabuleux, les peintures bizarres, les paysages étranges. Edgar Poë, Beaudelaire, Verlaine sont leurs auteurs préférés. Médiocre orateur, car timide et peu confiant en lui, il écrit mieux qu'il ne parle.

Le lunaire est inconstant, mobile. Toujours indécis, il manque de confiance en lui, s'inquiète de tout.

Il n'aime pas la lutte, la souffrance. Par dessus tout, il aime la quiétude et le repos. Il supporte son destin avec calme, résignation même et se fait souvent exploiter. Les difficultés matérielles de la vie sont mal supportées. De caractère sociable il préfère les réunions intimes aux grandes réunions et au bruit de la foule.

Il voyage seul et jouit en solitaire des plaisirs de la nature. Son grand plaisir est d'admirer les lacs, les étangs, les forêts, d'écouter le bruit des eaux et du vent. Il adore la promenade au clair de lune qui le trouble et l'inspire.

Au point de vue sexuel il est peu sensible, passif en amour. Son caractère inconstant l'empêche d'être

fidèle. Son amour est idéalisé sur une idole qu'il crée dans son imagination. L'au-delà le préoccupe et il appréhende la mort.

La femme lunarienne est tantôt chaste et pure, tantôt excitée. En proie à une vive imagination sentimentale, elle vibre aux moindres sensations. L'occultisme l'attire et elle fait parfois un excellent médium. Plus ses sens vibrent, plus sa sensibilité est grande. Elle ne sait pas gérer ses affaires, ses domestiques la

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volent, ses enfants ont toute liberté. Elle exerce un pouvoir de fascination sur les butomes. Elle souffre de maux imaginaires, le moindre ennui amène des crises de larmes. Elle ne trouve jamais le bonheur.

Mais le type lunaire peut se modifier selon la constitution et prendre des nuances diverses.

La constitution carbonique donne au lunaire une résistance physique et psychique qui lui permet de réaliser ses aspirations, il devient constructif et pratique.

Le lunaire phosphorique est un être qui vibre sans cesse; l'intuition du lunarien devient une voyance. II peut écrire de merveilleux poèmes.

Le lunaire fluorique est un être remarquable par

sa culture mais dont les idées ne sont pas ordonnées et assez incohérentes.

Les maladies du lunarien s'expliquent par son tempérament. Lymphatique et nerveux, il est sensible aux changements de temps, aux phases de la lune, aux variations hygrométriques. Nous avons vu qu'il aimait être au bord de l'eau ; mais aucun sujet n'absorbe plus d'eau dans ses tissus que le lunarien, il est bouffi, sujet aux fièvres intermittentes, aux maladies de la rate. La lunarienne a des pertes blanches et au cours d'une grossesse devient énorme.

Les troubles psychiques sont surtout des variabilités de caractère qui ne s'expliquent pas, il est . lunatique ", il désire a la lune ". C'est un incompris avec des idées confusionnelles. Son imagination débordante et inassouvie le conduit à se droguer : opium, morphine, cocaïne, éther, ce qui le conduit à la folie. Très superstitieux, il croit aux présages. Partout où ils passent les lunatiques sèment le désordre, leur ambiance révoltée les conduit au suicide ou à la démence.

Les remèdes du lunarien sont ceux de l'état hydrogénoïde, décrit par Grauvogl. C'est un sujet qui retient

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Peau dans les tissus, il est bouffi, ne peut retirer sa bague les jours de pluie, il varie de poids d'un jour a l'autre, il est très sensible à l'humidité et le climat humide, marin, l'aggrave. II est à noter que le séjour près de l'eau tranquille (lacs, étangs) l'aggravent plus - que l'eau courante. L'alimentation aqueuse (fruits, - légumes) l'aggrave aussi. Ses remèdes principaux sont

- Natrum Sulfuricum dont les caractéristiques sont

- l'aspect bouffi, la tendance aux oedèmes ;

- l'extrême sensibilité à l'humidité;

- la diarrhée matinale après le petit déjeuner; - la toux grasse avec tendance asthmatique ;

- la latéralité gauche;

- la flatulence ;

- la douleur dans la partie inférieure gauche du thorax;

- le foie sensible au toucher.

Un signe particulier est la douleur dans le bras gauche en toussant. C'est un remède des rhumatisants chroniques avec douleur au changement de temps, obligeant à changer de position, avec des craquements .'i dans les articulations. C'est également le remède de l'asthme aggravé aux changements de temps ou au bord de la mer, avec expectoration épaisse, filante, verdâtre.

- Pulsatilla convient bien au lunarien. Chez eux tout est changeant, variable avec alternance de sourires et de larmes. Les douleurs apparaissent brusquement et diminuent graduellement, accompagnées de frissons sans température et sans soif. Les règles sont tardives, peu abondantes. La bouffissure des extrémités s'accompagne d'un peu de cyanose.

- Antimonium crudum paraît adapté au lunarien. Il correspond à une jeune femme triste et sentimen

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tale, à tendance exaltée, avec crises de dépression, de mélancolie et aggravée la nuit au clair de lune. En outre elle est aggravée par un bain froid et les temps humides et froids.

Pulsatilla, Antimomium Crudum sont deux remèdes importants du lunarien avec Natrum Sulfuricum comme traitement de fond. Les autres remèdes hydrogénoïdes aggravés par l'humidité, peuvent aussi convenir aux lunariens, citons

- Rhus Toxicodendron, agité la nuit, ankylosé le matin ;

- Rhododendron, nerveux après un temps orageux ;

- Nus Moschata, avec son humeur changeante, la tendance au sommeil et à se trouver mal à la plus petite émotion;

- lgnatia, aux réactions paradoxales ;

- Dulcamara, qui est plus mal au décours de la lune;

- Thuya, avec ses idées obsédantes à des idées fixes.

Le lunarien, plein de fantaisie, est difficile à manier et refuse de suivre un régime. Il dit toujours oui mais n'exécute pas les ordres donnés, il commence tout et ne finit rien. Très inconstant, il est heureux quand il peut poursuivre son rêve, loin de l'humanité qui ne le comprend pas. Emporté par sa poésie et son lyrisme, il traduit toutes les vibrations de son âme dans une poésie de haute valeur. Mais hélas, il subit parfois l'influence du milieu, se met à mentir, devient un être pathologique, difficile à saisir, sombrant dans la mélancolie, la dépression et qui bénéficiem de circonstances atténuantes, après expertise psychiatrique, s'il est traduit devant un tribunal.

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Des études du même genre sont faites pour les différentes types et sont utiles pour l'orientation de

.la thérapeutique.

 

NOTRE LANGUE.

Elle présente parfois un aspect particulier. En voici quelques types

- Arsenicum, langue rouge foncé, crénelée;

- Bufo, bleuâtre et fissurée;

- Lachesis, rouge vif, déviée à gauche quand on la tire, tremblante;

- Rhus Toxicodendron, avec sa pointe rouge en triangle ;

- Mercurius, molle, épaissie, suburrale, gardant l'empreinte des dents;

- Natrum Muriaticum, blanche, en ilôts irréguliers, en carte de géographie;

- Sanguinaria, blanchâtre, avec une bande mé diane rouge;

- Crotalus, très enflée ;

- Sulfur avec les bords et la pointe rouge;

- Natrum Sulfuricum, avec un enduit brun-vert à la base et des points rouges à la pointe.

 

NOS DENTS.

L'examen des dents confirme le type constitu tionnel

- Les dents carboniques sont carrées, bien plantées, blanches, avec un bon articulé;

- les phosphoriques sont jaunes, allongées, avecSouvent un chevauchement;

- les fluoriques ont la plus mauvaise denture, les dents sont mal plantées, peu résistantes, mal articulées et une mâchoire est plus développée que l'autre.

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Des dents noires, friables, tombant en morceaux évoquent Staphysagria ou Kreosotum. Les dents cariées au collet sont celles de Thuya. Les enfants ayant une dentition retardée sont justiciables de Calcarea Carbonica, Calcarea Phosphorica et Silicea. Les dents douloureuses après plombage appellent Arnica et Nux Vomica. Si le malade qui souffre des dents est amélioré en mordant quelque chose de dur, son médicament est Phytolacca.

Nos MAINS.

L'examen des mains et des ongles apporte d'utiles renseignements

- le carbonique a les ongles courts, carrés ;

- le phosphorique possède des ongles en amande, rosés, souvent bleuâtre;

- le fluorique a des ongles de forme trapézoïdale.

Les ongles convexes avec des taches blanches sont du type tuberculinique. Les luétiques ont des érosions ponctuées sur les ongles, profondes, en files régulières et des sillons en vague de sable. Les cancériniques ont les ongles en tube ou en toit, striés, cannelés, cassants, de couleur jaune. L'agrandissement des lunules se voit chez des insuffisants cardiaques et demande Ctataegus. Le gonflement douloureux autour des ongles aboutissant à la suppuration avec des ongles épaissis, déformés, malades, correspond à Anantherium, remède spécifique des ongles. La douleur d'ulcération dans les rainures des ongles est celle de Calcarea Carbonica.

II faudrait aussi parler des lignes de la main, ce qui nous emmènerait trop loin. Mais il est indéniable que les lignes ont une signification.

Nora PEAU

Des cicatrices douloureuses évoquent Silicea, des cicatrices dures Graphites, des cicatrices rouges Lache

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sis. Une peau blanche fait songer à Apis Kali Carbonicum, Arsenicum Lachesis peut avoir une peau marbrée, ou cuivrée comme celle de Carbo Animalis. Une peau d'aspect sale malgré des soins d'hygiène fait songer à Psorinum et Sulfur. Des condylomes, des verrues, des noevis sont le fait d'un terrain sycosique, réagissant à Thuya. Des croûtes sous lesquelles s'accumule un liquide jaune comme du miel correspond à Graphites. Les engelures des mains répondent bien à Sépia, et Petroleum, toujours aggravé l'hiver. Le psoriasis à lésions symétriques est typique d'Arnica. Les

taches de rousseur correspondent à Lycopodium et Phosphorus. Les verrues cornées, les cors, les épaississement cornés de la peau sont guéris par Antimonium Crudum. Parfois les verrues, les excroissances de la peau, les grains de beauté sont situés sur des points correspondant aux méridiens chinois. Un examen détaillé de ces points permet de localiser un méridien chinois et indirectement l'organe en cause.

'Arrivé à ce stade de l'examen le médecin, après interrogatoire et examen clinique, pense à certains médicaments homéopathiques. Dans son esprit trois ou quatre médicaments se dessinent, qui semblent indiqués. Mais il peut encore faire plus et vérifier si son diagnostic est exact. En effet, un médecin allemand, Weihe, a découvert qu'il existait sur le corps certains points douloureux à la pression et que ces points correspondaient à des médicaments. Ce médecin ignorait tout de l'acupuncture et dès que ses travaux ont paru, les spécialistes de l'acupuncture ont remarqué que certains points de Weihe se superposaient à certains points des méridiens chinois et, chose plus remarquable, la puncture de ces points était indiquée pour des symptômes dans lesquels on prescrivait le médicament correspondant à ce point. Il suffit donc d'appuyer avec la pulpe du doigt sur le point de Weihe du médicament pour savoir si le malade perçoit une

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sensibilité particulière qui précise que le médicament convient. Voici quelques-uns des points de Weihe

- Graphites, correspond au point chinois Pou lang (R22) au bord supérieur de la sixième côte, à deux doigts en dehors de la ligne médiane ;

- Lycopodium, homologue du point chinois Chenn Trang (R25), se trouve au bord inférieur de la deuxième côte à droite, à deux travers et demi de la ligne médiane. Son point symétrique à gauche, est celui de Veratrum Viride;

- Colocynthis se trouve au sommet du grand trochanter et correspond au point Roann Tiao du méridien de la vésicule biliaire (VB 30) ;

- Belladonna correspond au point Jerm log, ou neuvième du méridien de l'estomac, à l'angle supéroexterne gauche du cartilage thyroïde;

- Ignatia, au point de Mm Burney, ou point de la douleur appendiculaire, correspond à De Ling, vingtsixième point du méridien de l'estomac;

- Mercurius correspond à un point important, le Tsiou De à l'extrémité de l'appendice xyphoïde, au quinzième point du Vaisseau Conception ;

- Silicea, ou Choe Penn, à un doigt au-dessus de l'ombilic, est le neuvième point du Vaisseau Conception.

11 existe donc des connections nerveuses entre certains points de la peau et des organes profonds. Mackenzie a montré l'existence d'un réflexe viscéro

sensible partant de l'organe lésé par des rameaux du sympathique puis par une cellule cérébro-spinale envoyant des ramifications à la peau et au cerveau. Ainsi, en même temps que la douleur est ressentie par le cerveau, une zone de la peau devient sensible. L'acupuncture agirait par la même voie, mais en sens

inverse.

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Nos yeux.

L'examen de l'iris ou iriscopie est une véritable science. Elle a été fondée par un Hongrois, Peczely, qui a publié en 1880 : Introduction à l'étude du diagnostic par les yeux. Son livre débute par

" Das Auge ist nich nue der Seele, Es ist auch des Körpers Spiegel. "

(L'oeil n'est pas seulement le miroir de l'âme, Mais aussi celui du corps.)

Cete étude a été reprise par le D` Schlegel de Tübingen, le Dr Liljéquist de Stockholm et plus récemment en France par le D' Vannier.

L'examen attentif des iris permet de retrouver les tares héréditaires et les maladies passées, de préciser l'état des organes au moment de l'examen. La couleur bleu de ciel clair est pour Peczely la couleur normale de l'iris d'un individu en bonne santé. Certains iris de teinte foncée contiennent des pigments qui disparaissent sous l'action d'un traitement homéopathique ; l'ail s'éclaircit, les signes d'intoxication s'améliorent. La Psore s'inscrit dans les yeux par des taches foncées à bords très nets, ce sont des taches toxiniques. Les médicaments absorbés laissent des traces indélébiles dans les iris

- le bismuth forme un cercle gris foncé, irrégulier, dans la circonférence interne de l'iris avec un reflet gris acier;

- la créosote donne un brouillard avec aspect de blanc d' oeuf battu

- l'iode ponctue l'iris de taches rougeâtres aux

.. bords mal dessinés, au milieu desquelles on aperçoit des filaments dans la région supérieure et dans le cercle péripupillaire ;

- la quinine donne une teinte jaune.

 

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Cette observation montre que la prise de médicaments laisse des traces durables, indélébiles dans l'organisme. II est à noter que la femme traitée humée, pathiquement pendant sa grossesse donne naissance à un enfant à iris bleus, de trame serrée, ce qui est un indice de parfaite santé.

Dans les iris on peut noter

- des lignes blanches qui indiquent un organe faible ;

- des nuages blancs qui correspondent aux inflammations aiguës ;

- des ombres qui indiquent un écoulement, un catarrhe ;

- des taches noires indiquent une destruction d'organe ou une perte de substance.

Les iris peuvent se diviser en plusieurs secteurs et chacun d'eux correspond à un organe déterminé. Il existe une véritable carte irienne qui permet de faire un diagnostic précis. Par exemple une tache noire dans l'oeil gauche, correspondant à peu près à l'emplacement du chiffre 7 sur le cadran horaire, indique une lésion vertébrale, car cette zone correspond au dos.

L'examen de l'iris est long, minutieux et nécessite un bon éclairage, aussi il est possible de faire une photographie en couleurs de l'iris, par exemple une diapositive de format 24 X 36 qui peut être projetée, agrandie, permettant un examen plus détaillé. Ce procédé ou irigraphie permet en plus de conserver un document.

Quelle est l'explication de l'iriscopie ? Jusqu'ici aucune explication scientifique valable n'a été donnée. On ne connaît aucune connection nerveuse entre l'iris et les organes du corps ; mais il faut constater le fait malgré l'absence d'explication actuelle.

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Nos RÉACTIONS.

Chaque individu réagit différemment. Les modalités sont importantes pour le choix du médicament dans certains cas de céphalés, d'asthme, de douleur,

-car c'est le seul élément qui permette un choix dans les divers médicaments.

P.E. Robert (Concours Médical, 8 oct. 1960) écrit au sujet des migraines : " D'autre part, conscient de

notre incompétence en homéopathie, nous avons éli- miné ce chapitre de notre étude tout en reconnaissant qu'une analyse minutieuse de la douleur et des différents éléments du terrain, ont pu conduire les homéopathes à prescrire des médicaments efficaces."

II est intéressant aussi de connaître les réactions aux conditions atmosphériques. Certains malades sont aggravés avant l'orage comme Rhododendron, d'autres ne supportent pas 1' humidité comme Natrum Sulfuricum, Rhus Toxicodendron. Les malades du type Natrum Carbonicum ne supportent pas la chaleur du soleil. L'aggravation par le froid ou par la chaleur est un élément important qui pèse sur le choix du médicament. Le mode de réaction aux diverses tempéraments turcs est spécifique de l'individu. Nous reconnaissons facilement le malade frileux de Psorinum portant plusieurs gilets, la femme du type Lachesis fuyant la chaleur, n'aimant pas être serrée au cou et à la taille.

Des Japonais ont étudié l'action de la température sur_ l'activité électrique du cortex cérébral (Okuma, Fujimori, Hayaschi, Eleelectroencephalography and clinical neurophysiofogy, 1965, t. 18, p. 392). Sur des chats un

électroencéphalogramme est pratiqué avec des températures ambiantes différentes. Les tracés sont diffèrent et il existe une température optima pour un tracé normal.

La périodicité des symptômes est aussi à préciser, un mal de tête revenant tous les jours à la même heure évoque Cedron.

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La position du malade joue aussi un rôle. Le malade qui est aggravé en restant debout, qui défaille, en ayant une sensation de vide à l'estomac est de type Sulfur. Certains malades sont améliorés penchés en avant comme Colocynthis, ou en arrière comme Dioscorea. D'autres sont toujours plus malades le matin que le soir, certaines douleurs ne permettent pas de se coucher sur le côté droit ou sur le côté gauche. Mais l'interrogatoire ne s'arrête pas là. 21 faut demander au malade quelles sont les diverses maladies qu'il a pu avoir dans l'enfance, dans quel ordre chronologique se sont-elles déroulées. Les antécédents personnels peuvent orienter vers un tempérament déterminé, le malade ayant fait une pleurésie est entaché de tuber, culinisme, celui qui a fait de l'eczéma dans l'enfance est psorique, celui ayant traîné une blennorragie mal soignée s'orientera vers la Sycose.

Enfin dans le même but il faudra demander quel est ou quel était l'état de santé des parents et des frères et soeurs. Parfois on retrouvera dans une même famille des maladies qui sont étroitement apparentées comme l'asthme, l'urticaire, le rhume des foins, la migraine, ce qui dénote un terrain neuro-arthritique ou allergique.

L'homme malade a un psychisme différent, variable selon la maladie et sa personnalité. Sa capacité de jugement est troublée et il est curieux de voir des malades intelligents avoir une idée fausse de leur maladie. Le malade adopte souvent une attitude passive, de caractère plus ou moins infantile et cherche à se construire un monde nouveau. Le malade hospitalisé attachera une grande importance à de petits détails, à la nourriture, à l'horaire, à certains faits quotidiens qui prennent un caractère rituel. L'opinion publique conditionne aussi le malade. Certaines maladies sont cachées par le malade tandis que d'autres sont exhibées telles les maladies à la mode : affec

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tiens allergiques, les dérèglements vago-sympathiques, ['excès de cholestérol, etc. Le milieu social influence aussi le malade. Si le milieu familial est résigné le malade s'installera dans la maladie. Au contraire dans les équipes des centres de rééducation, le personnage important devient le malade, le médecin ne fait que coordonner les efforts de l'équipe qui cherche à réintégrer le malade dans la vie sociale. Parfois le but est tellement bien atteint que le malade peut obtenir une promotion sociale après perfectionnement professionnel ou changement d'orientation.

 

NOS CONSTANTES

Les examens biologiques sont parfois très utiles. Des examens de sang, d'urine aident beaucoup pour le diagnostic. Le sang, milieu intérieur, reflète l'équilibre de tout l'organisme ; sa composition est constante et des variations en plus ou en moins donnent une indication sur le terrain du malade. II en est de même pour les constantes urinaires. Une baisse de l'urée urinaire indique Lycopodium. Le malade de Baryta Carbonica a un taux de cholestérol abaissé et une augmentation du calcium et du phosphore. Deux réactions fions couplées, la vitesse de sédimentation et le test au Cadmium permettent une orientation

- vitesse de sédimentation accélérée et Cadmium ++ : facteur inflammatoire;

- vitesse de sédimentation normale et Cadmium ++ : perturbation hépatique ou rénale;

- vitesse de sédimentation normale et Cadmium - : dystonie neuro-végétative.

D'autres réactions sont plus spécifiques

- la réaction Vernes Péréthynol et le test de Nelson sont irremplaçables dans les cas de syphilis ;

- pour le diagnostic de cancer ou de terrain cancérinique, la réaction de Vernes Acétate de cuivre et

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le dosage des corps réducteurs dissimulés permettent de préciser l'évolution. La simple détermination du pH (degré d'acidité ou d'alcalinité) des urines donne des renseignements précieux. Le pH normal est de 5,2 ; aux environs de 6,20 il s'agit de terrain psorique et vers 6,66 c'est un terrain cancérinique.

Plusieurs tests permettent d'avoir une image fidèle du milieu intérieur appelé système réticuloendothélial qui conditionne l'équilibre de tout l'organisme. Ces différents tests sont

- la fiche réticulo-endothéliale de Sandor qui permet de connaître la dominante des euglobulines (variété d'albumine du sérum). L'augmentation des gamma euglobulines est la signature d'un système réticulo-endothélial en hyperfonctionnement. L'augmentation des alphaglobulines indique un système réticuloendothélial bloqué;

- le protidogramme par électrophorèse permet un dosage des diverses globulines. L'augmentation des alpha 1 globulines précise qu'il s'agit d'un infarctus du myocarde. L'augmentation des alpha 2 globulines se voit dans les états infectieux, les cirrhoses, les néphroses. L'augmentation des bêta et gamma globulines se rencontre dans les cirrhoses, les ictères par hépatite ;

- le test de Burstein permet le dosage des bêta lipoprotéines ;

- la réaction au Cadmium qui dose les alpha et bêta globulines est également précieuse.

Cet ensemble peut être complété par un thromboélastogramme.

En possession de ces documents il est facile de voir dans quel sens il faudra orienter la thérapeutique. En particulier, la gemmothérapie permet d'agir sur le système réticulo-endothélial et de le ramener à l'équi

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libre normal. Je ne veux pas entrer dans les détails mais voici par exemple quelques modifications spécifiques de certains bourgeons

- le syndrome hyper gamma globulines de Juglans Regia;

- le syndrome hyper bêta gamma globulines de Corylus (hépatique), de Crataegus (cardiaque);

- le syndrome hyper alpha 1 globulines de Betula Verrucosa;

- le syndrome hyper bêta globulines de Prunus Amygdalus ;

- le syndrome hyper alpha 1 et alpha 2 globulines de Mous Glutinosa.

Chaque bourgeon a ses réactions biologiques spécifiques et cette étude qui est en cours ne fera que se développer. Ainsi par des moyens naturels, par des bourgeons végétaux, il est possible de rééquilibrer l'organisme. Là encore il suffit d'utiliser les ressources de la nature.

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CHAPITRE V

 

NOTRE ESPRIT

 

 

NOTRE CARACTERE

Il est appelé mentalité par les homéopathes. Son rôle est important dans le choix du médicament et il faut attribuer une grande importance aux signes psychiques pour individualiser le médicament. D'ailleurs 1a guérison du corps ne se fait pas sans la guérison de l'esprit. Saint Matthieu disait : a Jésus guérit les corps pour montrer qu'il peut aussi guérir les âmes. "

Certains métiers plus particulièrement éprouvants pour le système nerveux prédisposent aux maladies

mentales. Un de mes confrères a attiré l'attention des services publics sur le grand nombre de névroses chez les téléphonistes .

En général je termine l'interrogatoire du malade en lui demandant s'il est méticuleux, minutieux, ordonné chez lui ou au travail, s'il a tendance à se mettre en colère, s'il a des périodes de dépression, de

• cafard ", sil désire rester seul chez lui ou préfère la société, la famille, s'il se tracasse pour ses enfants, son avenir ; s'il peut regarder un film triste au cinéma ou à la télévision. La discussion est très intéressante et permet de se faire une idée du psychisme du malade, ce qui aide beaucoup pour trouver le médicament courant tous les symptômes du malade. Voici quelques exemples

- l'enfant de caractère doux et timide, obéissant, pleurant pour un rien est de type Pulsatilla celui

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grognon, qui crie sans cesse et qui se calme si on le porte ou le roule en voiture correspond à Chamomilla ;

- Anacardium est en proie à des contradictions internes comme s'il était soumis à deux volontés opposées;

- Ignatia est triste, taciturne, il concentre son chagrin en lui-même après un choc mental et ne veut voir personne ;

- Sepia fait souffrir son entourage d'une manière effroyable, il trouve tous les pièges les plus sadiques pour faire souffrir tout le monde ;

- Phosphoras est indifférent pour son entourage mais aime qu'un s'occupe de lui ;

- Gelsemium est lent, paresseux, endormi, indifférent à tout, il aime rester seul ;

- Apis correspond à la femme jalouse, qui se met en colère, avec désir de tuer, de tourmenter les autres ;

- Natrum Muriaticum est triste, mélancolique, avec tendance à pleurer. Si on cherche à le consoler les larmes coulent plus abondamment ;

- la perte de mémoire pour les faits récents correspond souvent à Colibacillinum;

- Calcarea carbonisa craint une maladie contagieuse, il a peur de devenir fou, il est anxieux avec des palpitations ;

- Tuberculinum a peur des chiens, surtout des chiens noirs;

- Pulsatilla pleure pour un rien mais quelques minutes après elle rit aussi fort qu'elle pleurait ;

- Argent- nitricum se reconnaît à son pas rapide, il est toujours pressé, précipité ; le temps passe trop vite;

- Tarentula hispanica pousse des cris à la moindre contrariété, des hurlements, déchire ce qui lui tombe sous la main, ses vêtements, des journaux.

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If est difficile de classer les caractères, la mentalité humaine est fort complexe. Hippocrate avait décrit t quatre tempéraments principaux : bilieux, sanguin, nerveux, atrabilaire. D'autres auteurs ont décrit les tempéraments sanguins, nerveux, bilieux et lympha. t tiques. Sheldon a décrit trois tempéraments psychiques : la viscérotonie, la somatotonie et la cérébrotonie. Ces trois types correspondent à des types morphologiques : l'endomorphisme, le mésomorphisme, j l'ectomorphisme. L'assemblage de ces tempéraments deux à deux donne trois types principaux : le digestif, S le musculaire, le cérébral. Le digestif correspond à Calcama carbonica,le musculaire à Sulfur,le cérébral à Calcarea phosphorica. Allendy crée quatre tempéraments en se référant aux fonctions chimiques principales

1° Anabolisme, fonction atoni-plastique;

2° Catabolisme aérobie, fonction toni-plastique ;

3° Catabolisme anaérobie, fonction toni-aplastique;

4° Excrétion, fonction atoni-aplastique.

Le Senne décrit l'émotif et le non émotif ; l'actif quia une tendance à agir, il est spontanément porté à l'action, le non actif se reconnaît par l'irrégularité de son travail, la fatigabilité facile et persistante, beaucoup de temps lui est nécessaire pour récupérer après un effort ; le primaire qui vit dans le présent, se renouvelle en lui, a peu de suite dans les idées, aime le changement, le secondaire est plus réfléchi, l'émotivité et l'activité s'intègrent davantage chez lui à la vie de . l'esprit. Ces diverses dispositions conduisent à huit types principaux

- l'émotif non actif primaire, EnAP ou nerveux ;

- l'émotif non actif secondaire, EnAS ou sentimental ;

- l'émotif actif primaire, EAP ou colérique ;

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- l'émotif actif secondaire, EAS ou passionné ;

- le non émotif actif primai-, nEAP ou sanguin ;

- le non émotif actif secondaire, nEAS ou flegmatique ;

- le non émotif non actif primaire, nEnAP Ou amorphe ;

- le non émotif non actif secondaire, nEnAS ou apathique.

Ces quelques exemples montrent que la connaissance de la mentalité aide beaucoup pour le choix du médicament. Elle est très importante et il ne faut pas oublier comme l'a écrit Platon que a l'erreur présente répandue parmi les hommes est de vouloir entreprendre séparément la guérison du corps et celle de l'esprit ".

Nous venons de voir quelques troubles du caractère, mais il reste des troubles plus graves, les maladies psychiques comprenant les névroses et les psychoses. Même ces maladies sont accessibles à une thérapeutique non agressive. Combien voyons-nous de malades psychiques prenant par jour une vingtaine de comprimés différents. Les psychiatres les disent guéris ou stabilisés. Au premier coup d'oeil on se trouve en présence d'un malade au regard fixe, inexpressif, parlant lentement. C'est un malade incapable de faire un effort intellectuel, de lire, même un journal, et à plus forte raison de conduire une automobile. J'ai montré (Phosphorus et signes psychiques, Homéopathie Française, 1971, 95 et Phosphorus dans la schizophrénie, Cahiers de Biothérapie, décembre 1973) que des maladies psychiques graves pouvaient être améliorées ou guéries par des dilutions de phosphore, ce qui n'a rien détonnant puisque le phosphore entre pour une grande partie dans la composition du cerveau. Naturellement bien d'autres remèdes peuvent être utilisés (voir mon livre : Psychiatrie Homéopathique, Doin, 1968).

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NOTRE SOMMEIL

les modalités du sommeil sont également intéressantes. II faut savoir combien d'heures le malade dort, à quelle heure il s'endort et se réveille, quelle est sa position pour dormir, s'il rêve et de quoi. Le malade qui ne peut dormir malgré son désir de sommeil est souvent du type Opium. II est somnolent mais ne peut dormir complètement, le moindre bruit lointain le tient éveillé. Les personnes sédentaires qui travaillent tard la nuit et ne prennent pas d'exercice le jour, ne s'endorment que le matin et se réveillent non reposées, sont justiciables de Nux Vomica. L'enfant qui crie dans le sommeil est souvent amélioré par Apis ou Calcarea phosphorica. L'insomnie par afflux d'idées au cerveau chez le malade qui ne peut s'empêcher de penser relève de Coffea. Celui qui dort couché sur le dos avec une des mains sous locciput correspond à Colocynthis, tandis que celui qui dort une jambe étendue, 1 autre fléchie est justiciable de Stannum. Les rêves donnent des indications importantes et il est bon que le médecin demande au malade sil rêve. Lachesis rêve qu'il assiste à son enterrement, Sepia rêve de viol, Medorrhinum rêve qu'il boit. Quand le malade rêve de chats il s'agit souvent de Pulsatilla. Natrum Muriatieum rêve de voleurs, il se barricade la nuit dans sa maison. Les rêves de feu, de meurtre, sont ceux d'Hepar Sulfur.

L'étude des rêves a toujours tenu un grand rôle dans l'Antiquité et il existe tout un symbolisme des rêves qu'on retrouve chez les Egyptiens, les Hébreux, la Bible. Les rêves expriment le subconscient, c est-à-dire le fond de la pensée qui n'apparaît pas dans la vie normale, d'où leur importance pour décider du choix du médicament.

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NOTRE MORALE.

La morale tout court n'existe plus. La raison du plus fort est toujours la meilleure; il existe au point de vue international une psychose de guerre, entretenue par la course aux armements. Les jeunes ne pensent pas que la richesse s'acquiert par le travail, mais par la débrouillardise et en poussant les choses un peu plus loin par le vol à main armée, le hold-up (voir dernière page de n'importe quel journal). L'employée de bureau pense qu'elle épousera son patron comme elle le lit dans sa revue hebdomadaire, elle gardera ses illusions à chaque nouvelle place et tournera mal.

Certaines qualités morales disparaissent. C'est ainsi qu'on lit dans les journaux des informations comme celles-ci : " Un garçon honnête a rapporté un portefeuille trouvé. Un jeune homme se jette à l'eau pour sauver une personne qui se noie. " Ces faits divers qui ne sont que l'expression de sentiments nobles ont besoin d'être montés en épingle, sans doute pour inciter à développer ces qualités.

Au cours de sa vie l'homme doit avoir un but et croire à quelque chose. Nietzche, un des philosophes les plus négativistes, a cependant écrit : " Si tu veux le repos, crois. Si tu veux la vérité, cherche et souffre . (Le Gai Savoir).

Celui quia une passion de collectionneur, celui qui est engagé dans une religion, dans une idéologie est heureux car il possède un idéal. Les individus antisociaux, pervers, délinquants ne sont pas adaptés à la vie sociale. La psychanalyse montre que les délits antisociaux ont souvent pour origine des conflits affectifs ou des complexes refoulés .

L'homme qui possède actuellement des moyens techniques considérables, n'a pas fait le progrès moral

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correspondant. Le D' Schweitzer a écrit : " L'homme a perdu l'habitude à prévoir et à prévenir. II finira par détruire la terre. " II peut à tout moment déclencher des catastrophes, il vit dans la crainte, dans l'inquiétude. La guerre existe toujours sur un point du globe malgré l'O.N.U. Les bombes atomiques se fabriquent en série malgré les conférences sur le désarmement, des hommes meurent de faim alors que d'autres ont des excédents de nourriture.

La médecine de l'esprit est très importante et se résume en quelques éléments. Les Japonais disent qu'il ne faut pas être arrogant. L'arrogance est un signe de la civilisation ; l'homme doit être généreux et altruiste. II doit accepter son destin et ses souffrances. La générosité est la clé de toutes les autres vertus, disait Descartes

" on peut exciter en soi la passion et ensuite acquérir la vertu de générosité, laquelle étant comme la clef de toutes les autres vertus et un remède général contre tous les dérèglement des passions, il me semble que cette considération mérite bien d'être remarquée " (Traité des passions).

Cette vertu était déjà prônée par saint Paul qui disait

" Bénissez ceux qui vous persécutent " (Epitre aux Romains, 12, 14).

Saint Paul stigmatisait ainsi les incroyants méchants

" Sépulcre béant que leur gosier, la langue leur sert à tromper, le venin des aspics est sous leurs lèvres, leur bouche est pleine de malédiction et d'amertume. Rapides sont leurs pieds pour répandre le sang, dévastation et misère sont sur leurs chemins et ils n'ont pas connu le chemin de la Paix " (Epitre aux Romains, 3, 13).

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Les Japonais traditionalistes ont connu la civilisation occidentale qui les a entraînés dans la guerre. Tout 1e monde se souvient des avions-suicides qui s'écrasaient sur leur objectif avec le pilote. II existait des Japonais volontaires pour piloter ces avions ou des torpilles, faisant le sacrifice de leur vie. Mais le Japon a connu la bombe atomique qui a fait des centaines de milliers de morts et cela est peut-être un châtiment divin pour le peuple japonais qui avait pêché par arrogance. La morale peut se résumer en quelques mots

" Aimez-vous les uns les autres" nous a dit le Christ.

Comme l'explique Descartes il faut vivre en béatitude. Dans une lettre à Elizabeth, du 4 août 1645, Descartes déclare

" Ainsi vivere becte, vivre en béatitude, ce n'est autre chose qu'avoir l'esprit parfaitement content et satisfait. Pour cela, il faut appliquer les trois règles du Discours de la Méthode

- La première est qu'il tâche toujours de se servir le mieux qu'il lui est possible de son esprit pour connaître ce qu'il doit faire ou ne pas faire.

- La seconde qu'il ait une Ferme et constante résolution d'exécuter tout ce que la raison lui conseille sans que ses passions ou ses appétits l'en détournent...

- La troisième qu'il considère que pendant qu'il se conduit ainsi autant qu'il peut selon la raison, tous les biens qu'il ne possède point sont aussi entièrement hors de son pouvoir les uns que les autres, et que par ce moyen il s'accoutume à ne point les désirer, car il n'y a rien que le désir et le regret ou le repentir qui nous puissent empêcher d'être contents. v

L'homme doit accepter ses souffrances. C'est la base de la religion catholique qui déclare que tous nos

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malheurs sont voulus par Dieu et que le croyant ne doit pas se rebeller. Saint François Xavier, au cours d'une violente tempête dans l'Océan Indien disait . Donnez-moi plus de souffrances, O Seigneur 1 • Par la suite il alla au Japon et prêcha à Nagasaki, ce qui était peut-être un présage.

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CHAPITRE VI

 

 

NOS MALADIES

 

 

 

"La plus haute et mime !'unique vocation du médecin est de rétablir la santé des personnes malades, c'est ce qu'on appelle guérir.."

§ I 0rganon. Hahnemann

Qu'est-ce qu'un homme malade ?

Un malade vient consulter son médecin et lui déclare : " je ne me sens pas bien, je suis malade. " Il énumère une longue liste de symptômes et de souffrances. Son expression est maladive. Son médecin l'examine et ne trouve rien ; il l'adresse à des spécialistes qui pratiquent des radiographies, des analyses et qui répètent : " Vous n'êtes pas malade, on ne trouve rien. " Toutes les somnités médicales déclarent que le sujet n'est pas malade. Mais alors que signifient tous les symptômes décrits par le malade ?

Le malade ne présente pas encore les signes objectifs de la maladie, alors que son comportement, son attitude, ses récits crient sa maladie. Si le malade n'est pas soigné à cette période, son état progressera et alors les médecins déjà consultés diront :" Maintenant vous êtes malade, vous avez une tuberculose. " C'est tout juste si le médecin n'ajoute pas : "R Hélas vous venez consulter bien tard ! "

Ainsi la science officielle refuse d'admettre que le sujet est malade avant la localisation de la maladie, avant que les organes ne présentent une lésion, une

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modification pathologique. Il existe préalablement un dérèglement de l'organisme et il faut agir à, ce stade.

Nos maladies sont fort variées. Parmi les plus importantes citons les maladies cardio-vasculaires, le cancer, les maladies rhumatismales, les troubles psychiques. Passons les en revue rapidement.

e Les maladies cardio-vasculaires sont dues à notre mauvaise alimentation, à l'alcool, au tabac, à notre rythme de vie. Notre alimentation irrationnelle, comme nous l'avons vu, surcharge notre organisme en toxines. Le sang circulant chargé de ces toxines agit sur nos vaisseaux entraînant leur dureté et leur fragilité. Ceci explique les hémorragies cérébrales, les ramollissements cérébraux. Les mêmes causes agissent sur la nutrition du mur, d'où la fréquence des infarctus du myocarde. Ainsi chez les cardiaques l'alimentation et l'hygiène de vie jouent un grand rôle.

Le cancer a fait couler beaucoup d'encre. Des milliers de travaux se poursuivent mais la question est fort complexe. Le Professeur Oberling a écrit : " Le cancer c'est la faillite de la médecine."

Le cancer est produit par l'absence de forces freinatrices dans le corps humain. L'homme grandit de 0,50 m à la naissance à 1,70 m environ, mais il ne grandit pas indéfiniment, un système régulateur intervient. Après une plaie avec enlèvement de substance, l'organisme réagit en produisant de nouveaux tissus. mais s'arrêtera dès que la forme sera devenue normale. Si la cicatrisation se produisait indéfiniment nous assisterions à la naissance d'un cancer. La tumeur se développe si ces forces n'existent plus. Cela est peut être lié au vieillissement de l'organisme, des glandes. Il apparaît un trouble du métabolisme cellulaire sans manifestations extérieures, c'est l'état précancéreux qui peut être décelé par des examens de laboratoire.

Nous connaissons de nombreuses causes de can

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cer : l'alimentation, les traumatismes, les radiations, les corps chimiques cancérigènes, les hormones, le tabac, le mode de vie, les virus. Mais il existe de nombreuses variétés de cancer de gravité très différente et les cancers d'un organe ne sont pas comparables à ceux d'un autre organe. Actuellement les travaux s'orientent sur les processus d'immunité, en particulier ceux du P' Mathé de Villejuif (un de mes condisciples sur les bancs de la Faculté lorsque j'étais étudiant). Actuellement la médecine classique avec les moyens de détection précoce, la chirurgie, l'utilisation des radiations (rayons X et bombe au cobalt) sauve environ un cancer sur deux. Mais cette maladie reste grave et parfois au-dessus des possibilités de la médecine. Parfois dans ces cas désespérés, avec un régime détoxicant approprié, des traitements anti inflammatoire, des médicaments homéopathiques on a la chance d'obtenir des rémissions fort longues et même des guérisons. Il faut pour cela réaliser un régime atoxique, végétarien, pour supprimer les toxines d'origine digestives et essayer de ramener la cellule à un métabolisme normal, en particulier par l'usage des oligo-éléments. Pour employer l'expression imagée de Fiessinger, il faut décharger la charette et fouetter les chevaux. II faut signaler que certains insistent sur le rôle nocif des radiations dans l'origine du cancer. Les radiations telluriques en particulier joueraient un rôle. On observe moins de cancer sur les terrains calcaires que sur les terrains argileux. Certaines nappes d'eau émettent des radiations nocives, surtout les eaux en mouvement, ce qui peut expliquer dans une certaine mesure les maisons et les quartiers à cancer niés par beaucoup. Certains ont incriminé des microbes, des virus, des parasites pour expliquer la plus grande fréquence du cancer dans certaines zones, mais je pense que les maisons à cancer envisagées sous l'angle des radiations existent réellement.

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Le rhumatisme a une fâcheuse réputation d'incurabilité. Beaucoup de médecins déclarent à leurs malades qu'il n'y a rien à faire, que c'est l'âge. L'un d'eux déclarait à un rhumatisant : a vous marcherez d'abord avec une canne, puis avec deux cannes et enfin avec des béquilles. " C'était vraiment une manière curieuse d'agir sur le moral du malade. Dans la lutte contre les rhumatismes, la médecine de la Faculté ne connaît que les médicaments calmant la douleur, la cortisone que l'on donne à avaler ou que l'on injecte dans les articulations. Tout ces médicaments soulagent mais ne guérissent pas, en outre la cortisone n'est pas sans danger. Dans les arthroses ou rhumatisme par usure des articulations, de bons résultats sont obtenus par le traitement suivant

- oligo-éléments favorisant la nutrition du cartilage et de l'os;

- gemmothérapie spécifique basée sur l'étude du sérum sanguin;

- organothérapie à base de cartilage, de ligament, de synoviale, de tissu osseux ;

- acupuncture ou électroponcture ;

- homéopathie, en tenant compte de la localisation, des modalités de la douleur, du type du malade.

Avec ces thérapeutiques conjuguées les résultats sont bons et vérifiés par les examens biologiques et les radios, mais c'est un traitement à poursuivre pendant plusieurs mois.

e Les maladies psychiques se développent de plus en plus. Leurs causes sont nombreuses, soucis professionnels ou familiaux, éducation défectueuse chez les enfants, rythme de vie anormal, manque de sommeil, surmenage intellectuel avec veilles prolongées, troubles sexuels, etc.

Le traitement allopathique dispose de nombreux

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produits chimiques agissant sur la cellule nerveuse. Certains donnent de très bons résultats ; mais le malade doit absorber de nombreux médicaments pendant très longtemps, ce qui ne va pas sans dommage pour d'autres organes, le foie, l'estomac en particulier. Souvent les troubles psychiques disparaissent mais le malade présente un engourdissement psychique, il ne

• se sent plus lui-même et on ne peut parler de guérison.

Dans certaines de ces maladies l'acupuncture, associée à l'homéopathie, donne d'excellents résultats, mais il faut que le médicament soit bien choisi et donné à très haute dilution (1). Dans ces cas il est intéressant de pratiquer l'acupuncture sur des points correspondant au médicament.

voici quelques observations montrant les moyens d'action des médicaments non orthodoxes.

OBSERVATION N° 1. - Toux chronique

Depuis quelques années utilise un répertoire lumineux (voir Homéopathie Française, avril 1964). Dans certains cas ce

répertoire permet de gagner du temps et de trouver le médicament exact.

A propos d'une observation récente, je veux montrer Combien ce répertoire est utile et d'usage rapide.

M. P • 23 ans, est un maçon qui vient me consulter accompagné de sa jeune femme qui attend un bébé. Je demande qui vient consulter et Mme P... m'annonce qu'elle amène son mari qui ne veut pas se soigner et tousse depuis quatre ans. Il sagit d'une toux rauque, un peu aboyante, sans modalités particulières. Malgré un interrogatoire serré, je ne peux obtenir que peu de renseignements. M .P... tousse jour et nuit, peut-être plus la nuit, il ne crache pas et expectore difficilement quelques crachats blancs le matin ce qui d'ailleurs ne le soulage pas. il tousse dehors, quand il travaille, peut-être plus quand il manipule du ciment, mais il tousse aussi chez lui. II fume une dizaine de cigarettes par jour mais ne veut pas cesser de fumer. Des radios pratiquées par le médecin du travail ont montré l'intégrité des poumons.

 

(1) Voir Psychiatrie Homéopathique, Doin.

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Malgré beaucoup de questions C'est tout ce que je peux obtenir cette toux, il n'y a pas de modalités thermiques, pas de caractères particuliers. pas d'aggravation à certaines saisons.aucun horaire, aucune circonstance aggravante. Dans la journée le maximum d'accalmie a, dépasse pas une heure et au cours de la nuit, sans caracteres particuliers.

Je Poursuis mon examen et mon enquête et voici ce qu'il faut ajouter.

Dans les antécédents, il faut signaler les oreillons dans l'enfance et une appendicectomie et c'est tout. Son père est en bonne santé, sa mère présente des phlébites récidivantes.

A l'examen je note des taches de vitiligo sur la poitrine et les épaules et une transpiration assez marquée

En 1962 le malade a été traité par une série de piqûre pour ulcère de l'estomac. Depuis il ne souffre plus et

digère bien. Son foie n'est pas palpable et il n â jamais souffert du foie, les selles sont normales.

Tous les hivers il présente des angines, traitées à grand renfort d'antibiotiques ce qui n'empêche pas leur retour à une fréquence rapide. Dans l'intervalle la gorge est sèche.

II présente une varice de la saphène gauche (c'est sans doute l'héritage de l'hérédité maternelle).

Au point de vue urinaire, il souffre parfois de la région lombaire, ce qui 'est pas extraordinaire chez un maçon, et il n'existe pas de troubles de la miction.

II dort bien, mais d'un sommeil léger et se réveille au oindre bruit.

C'est un garçon irritable qui se met facilement n colère, mais qui aime le calme pour ses jours de repos. Parfois il a

eu quelques périodes des de "cafard".

II n'est pas aggravé par la chaleur, ni le froid, n'est pas frileux, mais tousse peut-être un peu plus quand il entre dans une chambre chaude en venant de l'extérieur.

Son alimentation parait normale, il arme tout et reconnait son faible pour le sucre.

Voila tous les renseignements que j'ai pu obtenir.

Si nous résumons les symptômes nous obtenons

Toux jour et nuit.

Transpiration abondante.

Sommeil léger.

Irritabilité.

Antécédents d'ulcère d'estomac.

Désir de sucre.

Angines à répétition.

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Ce sont des symptômes banals et peu caractéristiques.

Si je prends les fiches correspondant aux symptômes général, il sort (environ au 2' degré) Calcarea carbonica - Lycopodium - Sulfur.

- Les fiches correspondant à la toux sont les suivantes Toux dans la journée (Kent 3' et 2' degrés). Sécheresse de la gorge. Toux nuit et jour (Kent 3° et 2' degrés). Toux nocturne (Kent 3' et 2' degrés). Le médicament qui sort est Belladonna.

II y a donc discordance entre les signes généraux et les signes de la gorge, bien que Belladona soit l'aigu de Calcarea Carlingues, il nous faut trouver d'autres symptômes. Je trouve la solution en demandant à mon malade de venir le lendemain avec des échantillons des ciments qu'il manipule afin de pratiquer des tests cutanés. Le lendemain il revient avec quatre produits différents du ciment gris, de la chaux, du ciment blanc et du ciment à prise rapide. Je dépose un peu de chaque ciment sur du sparadrap que je colle sur son bras : c'est le patch-test analogue à celui pratiqué pour la tuberculine. La légère macération de la peau permet au produit test de mieux pénétrer. J'en profite pour lui poser quelques questions supplémentaire et j'obtiens les renseigne renseignements suivants. II a souvent soif et boit peu à la fois, il présente aussi une aversion pour les graisses et il préfère dormir sur le côté gauche.

Si je récapitule tous ils symptômes j'obtiens la liste suivante avec le nombre de médicaments pour chaque fiche.

Irritabilité (Kent 3' et 2' degrés) : 113 remèdes.

transpiration abondante (Kent 3' et 2' degrés) : 62 remèdes.

Toux nocturne (Kent 3' et T degrés) : 60 remèdes.

Sommeil léger : 45 remèdes.

Varices : 40 remèdes.

Toux nuit et jour (Kent 3 degrés) : 31 remèdes.

Ulcère d'estomac : 42 remèdes.

Sécheresse de la gorge : 32 remèdes.

Dégoût des grau : 19 remèdes.

Toux dans la parlée (Kent 3' et T degrés) : 11 remèdes.

Désir de sucre : 1o remèdes.

Angines à répétition : 6 remèdes.

Soif par petites quantités et souvent : 5 remèdes.

Amélioré, couché sur le côté gauche : 3 remèdes.

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Mon répertoire lumineux indique alors SULFUR Je vérifie quels sont les symptômes non couverts, il s'agit de l' • Amélioration couché sur le côté gauche. (Sulfur est amélioré couché sur le côté droit).

"Angine répétition= (la matière médicale indique seulement enrouement le matin, mais on peut considérer que SULFUR roi de la Psore est bien indiqué dans les angines récidivantes et chroniques).

-Toux dans la journée (la matière médicale indique une toux grasse dans la journée et le répertoire de Kent comprend SULFUR au 1° degré dans cette rubrique).

Tous les autres symptômes sont couverts.

En résumé sur 14 symptômes, 13 correspondent à SULFUR, c'est plus qu'il rien faut pour le prescrire. En effet; le Docteur Schmidt écrit : " Si vous voulez faire une borne prescription il vous faut au moins trois symptômes."

Je demande à mon malade de revenir dans 3 ou 4 jours pour la lecture de ses tests et j'attends sa visite pour prescrire SULFUR.

Je relis mon observation et je m'aperçois que je n'ai pas tenu compte du vitiligo. Dans le répertoire de Kent on trouve page 1307

"Discoloration - white spots" où SULFUR figure bien au 2' degré.

Le malade revient me voir comme convenu et je constate que les tests cutanés sont négatifs. Je prescris donc le traitement suivant, débarrassé de toute idée de toux allergique d'origine professionnelle

- DROSERA composé gouttes (20 gouttes 3 fois par jour) à titre de draineur.

- SULFUR 4 CH 2 granules 3 fois par jour.

- SULFUR 5 CH 2 granules 3 fois par jour.

J'associe ces deux dilutions car j'ai remarqué que cette prescription est plus efficace et se rapproche davantage des dilutions Korsakoviennes qui, de par leur mode de préparation, semblent renfermer plusieurs dilutions différentes.

Trois semaines après, M. P... revient me voir souriant. II a des raisons d'être heureux : il n'a plus cette toux vieille de 4 ans et il est le père d'une petite fille. I1 a toujours su. vitiligo, mais cela ne le tracasse pas. M. P... me raconte que sa toux est disparue après huit jours de traitement sans avoir renoncé à ses cigarettes.

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Cette observation prouve que l'unicisme donne des résultats brillants à condition que la prescription du médicament repose sur des signes précis et bien étudiés. Le répetroire lumineux permet de préciser rapidement le remède ; c'est un instrument précis et rapide.

OBSERVATION n° 2. - Peur de l'avenir.

Mme M..., 60 ans, qui vit chez sa fille en ville est originaire de la Dordogne où pendant des années elle dirigeait avec son mari une exploitation agricole importante. C'était une "maitresse femme" dit sa fille, elle tenait sa maison, s'occupait de la ferme, dirigeait les domestiques. Son mari est décédé il y a 10 ans. Alors les enfants ont fait vendre la ferme et effectuer le partage. Depuis cette femme est devenue triste, effacée, préoccupée, se tracassant pour des riens. Elle pleure facilement, longuement, sans savoir pourquoi. Elle se vexe facilement et n'aime pas rester seule. Elle est très sensible et me pas lire re des histoires tristes ou regarder des scènes violentes à la télévision. Elle est devenue frileuse et aime assez les sucrerie,. En la questionnant elle m'apprend que, sauf l'hiver ou elle vit chez sa fille, elle habite dans son village. Elle a longtemps habité avec un de ses fils, mais il y avait beaucoup de personnes à la maison, des enfants, des beaux-parents, et elle préférait la tranquillité. Comme elle ne trouvait pas de maison, des amis lui en ont prêté une petite, mais elle n est pas chez elle, n a pas ses meubles et ne peut s'organiser comme elle le veut. Les médicaments indiqués étaient : Calcarea Carbonica, Nux Vomi-, Lycopodium, Pulsatilla, que j'ai prescrits à haute dilution.

Mais la cause profonde du changement de caractère de cette femme (sa fille me disait qu'il y a quelques années, sa mère était gaie, jeune de caractère et plutôt une soeur pour elle) C'est son insécurité présente, la peur de l'avenir, le désir d'être chez elle. J'ai donc suggéré qu'il faudrait lui trouver une maison à elle, avec un jardin, la possibilité d'élever des animaux domestiques afin quelle se retrouve dans son élément.En effet chez sa fille, elle rencontrait des amis qui jouaient au bridge et il est bien évident que le bridge ne fait partie des connaissances nécessaires à une fermière.

OBSERVATION .N° 3. - Crises de tachycardie.

Mme R..., 45 ans, d'origine bretonne, vient me consulter en octobre pour des crises de dyspnée. Ces crises surviennent subitement sans quelle fasse d'efforts, les dernières crases apparaissent le soir alors quelle lit le journal dans son lit.

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Ces troubles l'effraient beaucoup car elle ressent une angoisse indéfinissable avec sensation de mort prochaine. Le reste de l'examen nous apprend peu de choses. L'électro-cardiogramme est n anal. Son foie est fragile et son ventre ballonné. Elle racle osa gorge tous les matins pour évacuer des mucosités difficiles à expulser. Elle est de caractère irritable, présente parfois des périodes de dépression, elle n'aime aime pas rester seule. Elle est frileuse et aime beaucoup le sucre. Son poids est de 64 kg pour 1,50 m qui est un peu excédentaires et elle vendrait bien maigrir. Sa tension artérielle est à 148, son cœur bat à 80 à la minute. II s'agit sans doute de crises de tachycardie, mais des crises d'asthme ne sont pas exclues. Je prescris le traitement suivant : festin 7 CH, G.J..i- 7 CE, Lilium 7 CH, Arsenicum 7 CH, tous les 5 jours. Fucus TM. 10 gouttes 3 fois par jour et je lui conseille de me faire savoir quand elle aura une crise. Huit jours plus tard, elle vient un soir affolée, très énervée et très essouflée. A l'examen son pouls est à 140. Je la fais se déshabiller et s'allonger et pratique une séance d'acupuncture sur les points suivants

C 7 à l'argent,Con 14 à l'argent. Je compresse les globes occulaires et appuie derrière les clavicules au niveau du dôme pleural. En 5 mn le pouls revient à 80 et la malade est détendue. Je conseille de continuer le traitement en cours. Ultérieurement je prescris Lachésis, Pulsatilla. Au mois de janvier suivant, alors qu'elle m'amène une de ses filles, elle me déclare qu'elle n'a plus jamais eu de crise.

 

OBSERVAVTION N° 4. - Artérite oblitérante des membres inférieurs.

M. M... souffre d'une artérite. Depuis 1954 il présentait tous les ans une périphlébite n nécessitant un traitement anticoagulant,puis en 1960 il présente les signes d'une artérite.

II est soumis à différents traitements sans résultats. Le point de départ remonte en 1954 : il a été piqué à la cheville par des oursins, ses plaies se sont infectées et 2 mois après il présentait une phlébite. Hospitalisé à l'hôpital Broussais à Paris, les différents examens montrent une obstruction au niveau du genou gauche et du pied gauche. Le départ de 1 oblitération semble siéger sur les artères fémorales. Différents traitements sont effectués sans grands résultats. Quand je vois le malade en août 1965 il peut à peine parcourir 200 mètres ssentir de violentes douleurs dans les mollets. L'examen montre des pieds froids; pour le pied gauche il, froid commerce à la cheville, pour le pied droit à la base des métatarsiens, les oscillations sont de I/2 aux deux chevilles. Les analyses pratiquées donnent les résultats suivants

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Cholestérol : 2,34.

Réaction de Burstein : 23 unités.

Taux de prothrombine : 63 % (le malade suit un traitement anticoagulant), alors qu'en juin il était de 46 % et an février de 28 %.

Serines : 56,4 %.

Globulines alpha 1:4,9 %.

Globulines alpha 2 : 7,8 %.

Globulines bêta : 16,7 %.

Globulines gamma : 14,2 %.

Protides : 72 g %.

11 y a légère augmentation des bêta globulines et diminution des gamma globulines. J'entreprends le traitement suivant an t

recalé 5 CH traitement de l'artérite

Ignatia 5 CH

Bothrops 4 CH : rote anticoagulant.

Mercurius Dulcis : 1 CH, 12 injections en solution huileuse (selon la technique du Docteur Daynez).

6 stances d'acupuncture sur les points suivants

- à l'aiguille d'or P9 Est. 32. 33 RP 6 CS 9:

- à l'aiguille d'argent F5 F3 V 60. 58.

Le 5 jan' suivant le malade n souffre plus, il ne

eut plus la sensation de froid et de fourmillements. II peut parc parcourir 2 km à pied à mm cadence normale sous souffrir. L'examen des pieds montre une froideur de la peau limitée à droite et à gauche à la moitié des orteils. il est convenu que le malade continuera son traitement anticoagulant et que dans trois mes il se a fait un bilan complet en vue de cesser le traitement anticoagulant.

Un an plus lard je s le malade qui cessé le traitement anticoagulant et marche à peu près normalement

Sept ans plus tard, le malade marche normalement et mène une vie assez active.

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OBSERVATION n° 5. - Névralgie sciatique.

M. D..., 41 an est ostréiculteur. Il souffre d'une sciatique gauche. Sa douleur est lombaire avec irradiation à la fesse. Sa première crise remonte à 1956, il est resté près d'un an au repos, à consulter tous les spécialistes sans résultats. Le professeur Pouyanne de Bordeaux, le Professeur de Séze de Paris out déconseillé l'intervention chirurgicale. Il a fait une cure à Dax, qui en 15 jours l'a terriblement aggravé. Enfin il a consulté un acupuncteur, qui en quelques séances l'a guérit de sa sciatique.

A l'époque ou il vient me consulter (début décembre, M. D... est en plein travail car il doit assurer ses expéditions pour les fêtes de fin d'année, il s' est surmené un peu et sa sciatique est revenue. A l'examen on trouve une douleur très

intense au niveau de L 5 - S 1, une douleur de l'articulation sacro-iliaque droite avec irradiation vers le haut. Sa douleur est aggravée quand il se relève de la position assise, il se tient plié en deux, les mains prenant appui sur les cuisses et ne peut reprendre la position verticale. II souffre on peu moins en marchant et ne souffre pas couché.

Je pique les points locaux douloureux à l'aiguille d'argent pour amener une décontraction musculaire et sur les meridiens les points suivants :

Vésicule biliaire : 38. 32. 30.

Vessie : 65. 62. 60. 58. 54. 34. 33. 31.

Estomac : 36. 32.

6 jours plus tard, alors qu'il .souffre beaucoup moins, il refais une deuxième séance d'acupuncture et lui demande de revenir 6 ,jours après pour une séance de consolidation. La veille de son rendez-vous, sa femme me téléphone qu'il va bien, qu'il est parti dans ses parcs, qu'il manipule ses paniers d'huîtres et qu'il s' excuse de ne pouvoir venir à son rendez. Ainsi, dans une rechute de sciatique grave, deux séances d'acupuncture ont suffi pour guérir le malade.

 

OBSERVATION n° 6. - Arthrose des épaules.

Mme J..., 65 an souffre d'arthrose des épaules, du cou, des poignets, des genoux. Ses douleurs sont peu influencées par la température, l'humidité. Elle est trés gênée pour vaquer à ses occupations ménagères et voudrait une sédation de ses douleurs bien que tous les médecins consultés lui aient dit qu'il il n y avait pas de traitement efficace. Le reste de l'examen est banal et n'apporte rien de nouveau. Il s'agit donc d'une

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arthrose généralisée. Pour obtenir le maximum d'amélioration, je prescris le traitement complexe suivant

Gemmothérapie

- Balai, Pubescens Bourgeons Radicelles Ecorces internes de racines. Macérer glycériné 1 D. 1 flacon 30 cc. 20 gouttes le matin.

- Quercus Pedonculata Bourgeons Radicelles Ecorces internes de racines Fruits. Macérai glycériné 1 D. 1 flacon 30 cc. 20 gouttes le midi.

- Purus Nontana : Bourgeons (spécifique des arthroses). Macérai glycériné I D. 1 flacon 30 cc. 20 gouttes le soir.

Organothérapie Cartilage 4 CH. Ligament 4 CH. Moelle osseuse 4 CH. QSP 1 suppositoire N° 12. 1 suppositoire tous les 2 jours.

Oligothérapie Manganèse Cobalt (choisi selon le tempérament). 1 ampoule la matin à jeun tous les 2 jours.

Homéopathie Hedera Helix 4 CH (nodosités des doigts). Rh., Tox 5 CH (amélioration par le mouvement).

Plait- 7 CH traitement de fond

Sulfur 7 CH )

Acupuncture

A l'argent sur points locaux douloureux.

Deux mois après la malade est améliorée, elle marche mieux et se sert plus facilement de ses mains. Elle dort sans être réveillée par la douleur.

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OBSERVATION N^ 7. - Céphalée chronique et sinusite.

Mlle L..., 19 ans étudiante, souffre d'une céphalée tenace. elle a 1a sensation d'avoir du plomb derrière 1e front, surtout lorsqu'élle se baisse. Elle ne peut étudier longtemps sans souffrir. Sa douleur siège surtout au-dessus de l'oeil droit,elle est aggravée en remuant, mais elle souffre moins dans l'obscurité. Elle a observé qu'elle souffre davantage si elle suce des bonbons. Le reste de l'examen n'apporté rien de bien intéressant. A la palpation il existe une douleur des sinus frontaux et maxillaires, plus accentuée à droite. 11 s'agit donc d'une sinusite. La localisation et les modalités indiquent Sanguir. Mais la sinusite est une inflammation des muqueuses des sinus avec hypersécrétion. Ies médicament des muqueuses, des sécrétions, des cavités sinueuses est Hydrastis.

Je prescris donc ce, deux médicaments en ajoutant Psorinum car la malade est souvent enrhumée, très frileuse, sensible aux changements de temps et présente des démangeaisons dans l'intervalle de ses migraines. C'est une malade qui manque de réaction et qui cherche par des élminations variées à se débarrasser de toutes les toxines qui encombremt son organisme l'hérédité est certaine car sa mère est asthmatique et sa grand-mère maternelle présentait de de l 'eczéma. L'asthme et l'eczéma sont des formes d'élimination, tout comme la sinusite chez notre malade.

 

OBSERVATION N^ 8. - Difficultés en orthographe.

L..., 15 ans est un jeune homme amené par sa mère. II est grand pour son âge. C'est un enfant qui a des difficultés scolaires et plus particulièrement en orthographe. Alors qu'il était en 7°, une fracture du bras l'a immobilisé assez longtemps, ce qui lui a fait redoubler sa classe. A 3 ans il a présenté une fracture des incisives supérieures qui, ajoutée à une succion du doigt, a amené une voûte palatine ogivale. De ce fait il a quelques difficultés d'élocution. Ses professeurs ont parlé de dyslexie. Les fautes d'orthographe sont des fautes banales, mais pas des fautes d'accord. Si on lui fait écrire le même mot 4 fois, il l'écrira 4 fois avec des orthographes différentes. Sa mère lui fait faire des dictées mais sans beaucoup de résultats. Cette faiblesse en orthographe l'ennuie car il voudrait entrer dans un lycée spécialisé. Par ailleurs, il a toujours envie de dormir, malgré un bon sommeil. C'est un gros mangeur qui a souvent des aphtes dans la bouche. S'il reste trop au soleil il présente des saignements de nez . Sa

mère se plaint de sa tenue négligée. De caractère gai il est affectueux, calme et pleure facilement. Il aime la solitude afin

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de pouvoir rêvasser. Questionné su son avenir il m'apprend qu'il voudrait étudier l'agronomie pour ensuite devenir

missionnaire et voyager. Ainsi voici un jeune homme dont le principal ennui réside dans son orthographe défectueuse. Que peut-on faire pour lui? En analysant les symptômes, nous trouvons

1. - Envie de dormir.

2. - Epistaxis au soleil.

3. - Aime la solitude.

4. - Pleure facilement.

Son caractère (toujours important dans le choix du remède) fait penser à Pulsatilla "enfant doux, affectueux, docile, pleurant facilement et aimant être au consolé " . D'après sa morphologie et son aspect physique, c 'est un lunaire. Hors

Nous avons vu que Pulsatilla est u médicament des lunaires avec le caractère rêveur, mélancolique, les préocupations

religieuses . Si je sors les fiches correspondant aux quatre symptôme, importants, le répertoire lumineux Confirme Il diagnostic et indique d'abord Pulsatilla suivi de China, Phosphorus, Ignatia. China est en effet un fatigué et correspond très bien aux saignements de ne z. Phosphorus a la faim vorace même après les repas et aussi les saignements de nez. Ignatia est de caractere changeant, émotif, avec la sensation de faim vers II heures. Le médicament indiqué est donc pulsatilla que j ai prescrit en 5 CH, puis la 7 CH et 9 CH pour obtenir une action plus prolongé, Un mois après, la mère me montre les cahiers de son fils et les fautes d' orthographe ont diminué

d'environ 50 %.

 

OBSERVATION tics x 9. - Eczéma allergique

M M.., 87 ans, est un Vieillard robuste qui ne parait pas son âge. II souffre d'un eczéma important des mains, rouge, fissuré, suintant, d'aspect peu engageant. Cet eczéma est apparu il y a une dizaine d'année avec des périodes d'amélioration mais jamais de guérison. Depuis trois mois il fait une poussée importante qui se manifeste aussi un peu derrière les oreilles II est douloureux, brulant et réveille le malade vers minuit, 1 heure du matin. Par ailleurs, peu de choses à signaler le foie est un peu fragile. Depuis une douzaine d'années il tousse et crache l'hiver, il souffre de

rhumatismes Son moral est mauvais et cet eczéma l'ennuie.

Je lui demande dans quelles circonstances est apparu son eczéma. La première fois, il avait planté des tomates dans son jardin et avait pensé que le jardinage, Ie contact de la terre, des plantes lui était funeste, aussi n'a-t-il plus jardiné

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depuis qu'avec des gants de toile. Sa dernière poussée d'eczéma est survenue alors qu'il avait taillé des tomates dans son jardin avec les mains nues. Il devenait dès lors évident que mon malade était allergique à la tomate. J'ai prescris le traitement suivant

Graphites 5 CH, traitement de l'eczéma suintant, indiqué par la frilosité du malade.

Arsenicum 5 CH, c a douleur est brûlante et pins forte s T heure, du matin.

Alumine 5 CH, car sa peau est sèche.

Petroleum 5 CH, pour les fissures de son eczéma et l'aggravation l'hiver.

Le traitement de fond a consisté en

Solanum Lycopersicum 7 CH (la tomate).

Calcarea Carbonica 7 CH, son mède de tempérament, r il est fort, carré, les articulations un peu serrées et transpire beaucoup de Iv tête

Trois semaines après, je revois ce malade qui accompagne sa femme à une consultation Ses mains redevenue, nettes e indemnes d'eczéma et il trouve cela tout naturel puisqu'il était venu me voir pour que je le guérisse.

Ainsi le fait clinique reste la pierre angulaire de la médecine. Seul le fait de la guérison compte, que la dose soit massive ou chimiquement indécelable, que le médicament soit administré par la bouche, en injections, en olfaction, que la méthode soit nouvelle, médiévale, chirurgicale, chinoise, que la théorie soit bactérienne, virusale, immunologique, allergique, qu'elle admette la spécificité morbide, qu'elle régularise l'énergie et le rythme vital ou l'équilibre psychique. L'association de différentes thérapeutiques permet de guérir le malade bien que certains médecins restent fidèles à une seule méthode.

CHAPITRE VII

 

NOTRE PHILOSOPHIE

" La science du philosophe est la science de l'être en tant qu'être, dans toutes ses acceptations, et non pas sous un point de vue particulier."

Métaphysique. Aristote

 

 

NOS MYSTÈRES

Au terme de cet ouvrage nous voyons que la maladie et la médecine ont encore de nombreuses inconnues. Malgré les progrès de la technique et de la science la machine humaine reste un organisme complexe. Nous ne savons pas tout sur sa nature intime et son fonctionnement. L'homme cherche à percer le mystère de la vie. Il s'interroge sur son corps, son avenir, ses possibilités. Mais il cherche à élucider le mystère de l'Univers tout entier .

Beaucoup de choses restent incompréhensibles à l'homme. Le croyant y voit la marque de Dieu, tandis que l'athée veut tout expliquer par la science. L'homme qui ne connaît pas certaines propriétés de 1 Univers et qui commence à jouer avec les atomes court un grand danger. Il n'utilise pas toujours ses connaissances dans la bonne voie, son pouvoir reste limité, certaines choses lui restent interdites. II ne pourra jamais réaliser par synthèse une vraie rose vivante avec toutes ses cellules, ses couleurs, son parfum. Il ne pourra jamais fabriquer un simple grain de blé qui germera et don

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nera naissance à une plante analogue à celle dont il est issu.

L'origine de la vie est un problème qui a fait couler beaucoup d'encre. Où commence la vie, où commence la matière vivante ? Les virus qu'on peut cristalliser comme des produits chimiques sont-ils vivants ? L'homme peut-il créer un être vivant ? Tous ces problèmes passionnent les biologistes.

Dans un article récent (The Lancet, 6 une. 1965) R .G. Edwards a cultivé dans un milieu synthétique 250 ovules humains et pour 80 % d'entre eux il a réussi à leur faire subir les transformations de la maturation jusqu'au stade où l'ovule est prêt à la ponte ovulaire. Ce savant va plus loin et pense qu'il sera possible de féconder directement l'ovule dans des cas de stérilité. On pourrait même envisager si la fécondation in vitra s'avérait possible, une insémination artificielle dans un tube. Ceci permettrait d'éliminer les oeufs fécondés de tel ou tel sexe dans les cas où l'on trouverait chez les parents une tare récessive liée au sexe. Ceci pose de graves problèmes car il serait alors possible de produire des enfants en laboratoire, de sélectionner les sujets en bonne santé et d'éliminer tous les tarés. Voilà ce que rêve de faire ce biologiste au nom de l'eugénisme.

Dans l'Univers lui-même nous ignorons beaucoup de choses. Nos moyens de perception et d'analyse sont limités. Que savons-nous de notre Univers, de ses dimensions ? Des savants affirment qu'il est en expansion continue. Il faut avouer que c'est un concept difficile à comprendre. La vitesse de la lumière sur laquelle repose toute la physique est une constante, c'est la vitesse de la lumière dans le vide ; mais le vide absolu existe-t-il ? D'après les travaux récents 99 °% de l'Univers ne serait ni solide, ni liquide, ni gazeux mais correspondrait au plasma. Les astronomes étudient maintenant les ondes radiométriques provenant de

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notre galaxie. Parmi ces sources de radiations on connaît

- les nébuleuses gazeuses, près de notre galaxie, les ondes reçues sont d'origine thermique ;

- les restes de supernovae dans lesquelles tournent à de grandes vitesses des électrons;

- les galaxies, vastes assemblées d'étoiles.

Mais récemment on s'est aperçu que des ondes n'avaient pas d'explication. On a appelé ces sources des Quasars (Quasi stelle radio-source). Depuis son origine cette source aurait dissipé une quantité d'énergie égale à celle produite par la fusion en hélium d'une masse d'hydrogène équivalente à un milliard de fois la masse de notre soleil. Quel cataclysme a pu développer de telles quantités d'énergie ? On est conduit à imaginer des phénomènes très différents de ceux qui se produisent sur terre. S'il s'agit d'une explosion initiale la deuxième loi de la thermodynamique n'est pas respectée. Malgré la distance de milliards d'années lumière la brillance est extraordinaire. Les dernières théories émises parlent d'un nuage immense d'un diamètre de 600 années lumière, de masse égale à un milliard de fois le soleil. Dans ce nuage se trouverait des étoiles. A l'origine il y aurait eu une explosion, on peut estimer quelle a eu lieu il y a environ 100000 ans et cette explosion nucléaire donnerait une réaction en chaîne avec explosion de supernovae. Ceci fait rêver et nos bombes atomiques seraient peu de chose par rapport à cette explosion gigantesque.

Si l'infiniment grand à ses mystères l'infiniment petit a les siens aussi. Comment comprendre que dans l'infiniment petit, l'énergie et la matière se confondent, comment réaliser qu'un noyau d'atome a une densité de milliers de tonnes ?

Les lois de la physique qui existent à notre échelle humaine ne s'appliquent pas à l'infiniment grand. Cer

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tains discutent la propagation de la lumière en ligne droite. A l'échelle atomique par contre les mêmes lois ne s'appliquent pas toujours, il a fallu faire intervenir le principe d'indétermination et le principe de discontinuité avec la théorie des quanta. L'énergie n'existe qu'à des niveaux différents et ne peut se fractionner indéfiniment. L'énergie de l'atome a une puissance insoupçonnée que l'homme réussit à peine à Contrôler.

Dans notre organisme il existe un ensemble d'organes, de systèmes, de réseaux fort complexes qui ne nous est pas connu entièrement. Des multitudes de réactions chimiques s'effectuent avec l'aide d'enzymes, de diastases, de ferments. Dans la matière vivante les réactions chimiques sont couplées et fort nombreuses; un fonctionnement défectueux d'un seul rouage a des répercussions sur tous les autres. Des transformations mystérieuses s'effectuent dont certaines ne sont pas expliquées. Notre organisme est capable de construire des molécules fort complexes et de détruire des molécules de grosses masses moléculaires.

II est navrant de constater que, malgré les recherches, les nouvelles techniques, certains mystères ne soient pas percés. Dans certains domaines, l'électronique, l'atomistique, l'astronautique, l'homme a résolu rapidement certains problèmes. Il est vrai que les bureaux d'études dans ces domaines comportent des milliers de techniciens et de très gros budgets. Je suis persuadé que si les même moyens étaient mis à la disposition des chercheurs médicaux les progrès

raient sensibles. Hélas, les laboratoires sont pauvres, ils font appel aux capitaux privés et le gouvernement en est réduit à faire une journée nationale de quête pour la lutte contre le cancer et de vendre des timbres pour lutter contre la tuberculose. Certains travaux sont dispersés et manquent d'idées directrices. E. Wolff de l'Institut Pasteur, écrit : " Parmi l'énorme masse de publications qui obère les plus spéciales des disciplines biologiques, on trouve quantité de travaux sans

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âme et sans corps... L'expérience cruciale qui, schématiquement, parait chose simple, est l'opération la plus délicate, la plus difficile à monter. " Il préconise de méditer l'Introduction à la Médecine Expérimentale de Claude Bernard qui condamne " l'expérience pour voir=, la " pêche en eau trouble n. L'Introduction à l'étude de la Médecine Expérimentale dit M. Bergson, est un peu pour nous ce que fut pour le XVIIe et le XVIIIe siècles le Discours de la Méthode de Descartes. Cette rouvre devrait être la Bible des chercheurs et sa première phrase est toujours valable : " Conserver la santé et guérir les maladies, tel est le problème que la médecine a posé dès son origine et dont elle poursuit encore la solution scientifique." Cette phrase est à rapprocher du § I de l'Organon de Hahnemann que nous rappelons encore : " La première, l'unique vocation du médecin est de rendre la santé aux personnes malades ; c'est ce qu'on appelle guérir. .

 

 

NOTRE PHILOSOPHIE

Des quantités de théories philosophiques et scientifiques sont nées. Parmi celles-ci nous mettrons l'accent sur

- le dualisme; - la spirale ;

- la transmutation ;

- les rythmes biologiques ; - les systèmes dispersés.

 

Le dualisme

En étudiant le corps humain, son fonctionnement, la vie en général, nous retrouvons toujours l'existence de forces antagonistes. Les Chinois décrivent le Inn et le Yang dont la réunion forme le Tao ou principe

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unique. Notre corps comprend des systèmes opposés le système nerveux sympathique et le système parasympathique, certaines glandes ont un effet opposé à celui d'autres glandes. Dans l'Univers les planètes sont sollicitées à la fois par la force centrifuge et la force centripète. II existe donc un dualisme qui a été repris par Descartes avec son fameux : . Je pense, donc je suis " qui affirme la notion du corps et de l'esprit. Ce même dualisme se retrouve dans la religion catholique : le Père et le Fils, la vierge et le Christ, le Ciel et l'Enfer, Dieu et l'Homme, le Corps et l'Ame. Les Extrêmes-Orientaux quoique connaissant la lutte constante du Yang et du Iran sont monistes et reconnaissent un Dieu unique. Avant la création de l'Univers, c'est l'éternité, la vacuité métaphysique, le Nirvanah des Hindous ou Taikyoku des Japonais, puis cet Univers unique se polarise en Yang et Iran qui restent les deux aspects du principe unique ou Tao. Cette théorie du dualisme a été reprise par Hegel, par Engels dans la Dialectique de (a Nature. Engels explique que la nature constitue un système, un ensemble cohérent. Le monde est la matière en mouvement : n La matière sans mouvement est tout aussi inconcevable que le mouvement sans matière. " Il démontre aussi la conversion de la quantité en qualité. Les points de passage où la qualité change sont n des points nodaux où l'addition ou bien la soustraction quantitative de mouvement provoque un changement qualitatif dans l'état du corps intéressé, où donc la quantité se convertit en qualité ". Par exemple si on augmente l'énergie cinétique de molécules d'eau en élevant la température elles atteignent une énergie déterminée, au niveau de laquelle la cohésion est rompue pour un certain nombre de molécules, qui forment la phase gazeuse. Donc la nature évolue par bonds, même à l'échelle atomique où l'on retrouve la théorie des quanta. En parlant des contraires Engels écrit : H Les deux pôles d'une contradiction, comme positif et négatif sont tout

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aussi inséparables qu'opposés et... en dépit de toute leur valeur d'antithèse ils se pénètrent mutuellement " (Anti-Dûhring). Ne retrouve-t-on pas là la définition du Yang et du lnn ?

Marx, et les marxistes modernes reprennent ces théories dualistes et les appliquent à l'histoire (monarchie et peuple), à l'économie (capitalisme et prolétariat), à la politique (forces réactionnaires et révolutionnaires), à la pensée (égoïsme et altruisme).

II est curieux de constater que les Chinois, imprégnés de philosophie extrême-orientale, avec les principes Yang et Inn sont devenus marxistes et retrouvent des théories qui différent peu de leur philosophie traditionnelle. Ainsi le dualisme donne lieu à des interprétations philosophiques fort différentes : philosophie chinoise, christianisme, marxisme, etc.

 

La spirale

L'étude de la nature montre qu'il existe partout des tourbillons et des spirales. La spirale se trouve aussi bien dans l'Univers que dans l'organisme vivant. La matière colloïdale cellulaire est animée aussi de mouvements tourbillonnaires. Pour les Extrêmes Orientaux l'Univers est une spirale et la forme spiralée se retrouve partout dans la nature. Le sillon des empreintes digitales forme une spirale, certains vaisseaux de plantes sont spiralés et portent d'ailleurs le nom de vaisseaux spiralés. Les tourbillons, autres formes de spirales, se forment spontanément dans les eaux des rivières, dans les typhons. Un simple lavabo qui se vide forme un tourbillon et il est curieux de constater que le sens de rotation de ce tourbillon varie selon l'hémisphère nord ou sud, comme le démontre une formule mathématique complexe. L'implantation des cheveux sur la tête se fait selon une spirale. Les coquilles d'escargots et de nombreux mollusques ont une forme spiralée dont le sens d'enroulement varie pour chaque espèce. Les points d'implantation des pétioles d'une feuille sur une tige décrivent une spirale. La pomme de terre a des bourgeons implantés également en spirale. Les oiseaux qui volent en bandes décrivent des spirales avant de se poser. La spirale est ainsi universelle comme le montre l'observation astronomique pour les galaxies.

Pour Oshawa, l'Univers est formé d'une spirale centripète dont le centre est l'homme, caractérisé par l'hémoglobine, la deuxième spire correspond au végétal caractérisé par la chlorophylle, la troisième spire c'est la terre avec ses éléments minéraux, la quatrième la terre à l'époque pré-atomique, la cinquième c'est l'énergie pure, la sixième c'est l'équilibre Inn-Yang, et la septième C'est le Un, l'Infini, l'esprit, l'Aine, Brahma. Ainsi dans ce schéma l'homme est le dernier maillon de la chaîne et est tributaire de tous les autres. il doit gravir tous les échelons de la spirale et aspirer au dernier.

 

La transmutation

Le corps humain est une vaste machine capable de réaliser des réactions chimiques complexes. Malgré le progrès de la chimie et de la physique nous ne savons pas réaliser toutes les réactions chimiques qui s'opèrent dans notre organisme. La transmutation de la matière reste un fait de laboratoire et ne porte que sur des parties infimes de substance. La transmutation était le but de l'alchimie. Certains travaux récents de Kervran ont montré qu'il peut se produire parfois une véritable transmutation de la matière dans le sens où l'entendaient les Alchimistes du Moyen Age. Les faits cités par Kervran sont assez troublants. Il démontre que


2 N14 C12+O16

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c'est-à-dire que deux molécules d'azote peuvent donner naissance à une molécule de carbone et une molécule d'oxygène. Ainsi dans un poêle qui rougit, de l'oxyde de carbone peut se former à partir de l'azote de 1 air. Dans les traités classiques il est dit que l'oxyde de carbone naît de la combustion incomplète du charbon. Or dans un poêle il s'agit d'une combustion vive qui doit former CO2, le gaz carbonique. Oui, mais disent d'autres, CO2 est décomposé par la fonte au rouge en CO + O et la fonte laisse passer CO. Dans un poêle allumé le tirage se fait de l'extérieur vers l'intérieur, donc CO ne pourrait s'échapper. Des expériences précises avec de nombreux dosages montrent que CO peut se former à partir de l'azote de l'air, sous l'influence d'une haute température. Nous admettons bien que l'oxygène 0 donne sous ]'influence d'une étincelle électrique un nouveau corps, l'ozone O2.

Certains organismes peuvent réaliser des transmutations. Les diatomées excrètent de la silice à partir de l'azote respiré selon la formule


2 N Si

Kervran démontre que du calcium peut se former à partir du K et parle d'une expérience fort simple. Une poule privée de calcium peut pondre un oeuf avec une coquille dure si on lui donne du mica qui n'est qu'un silicate d'alumine et de potasse. En Bretagne, pays granitique, sans calcaire, les poules pondent des œufs à coquille dure car elles picorent des grains de mica. L'expérience a été faite scientifiquement avec succès.

Sur des ouvriers pétroliers du Sahara des expériences ont montré que du K pouvait se former à partir du Na

selon la formule


Na23 + 016 K39

De même sur la terre, près des côtes, on met du goëmon, pauvre en potasse, riche en soude (on en extrait même la soude). Or, malgré des siècles de cette pratique, la terre ne devient pas sodique, et les plantes

 

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récoltées (pommes de terre, etc.) sont riches en potassium. On donne de la soude, les plantes emportent de la potasse.

Ces travaux posent des problèmes importants. Il y a incompatibilité entre les transmutations biologiques et la conception classique de l'équivalence masse-énergie au sein du noyau atomique, la formule d'Einstein ne semble pas s'appliquer à l'échelle biologique.

 

Les rythmes biologiques

Ce qui ressort aussi de l'étude de la vie en général c'est qu'il existe un rythme déjà connu dans l'Antiquité. Nous retrouvons dans la Bible le rêve des sept vaches grasses et des sept vaches maigres qui symbolisent un cycle de sept ans. Mme Kolisko, le Pr Lavezzari ont montré qu'il existe des cycles dans différents domaines. Les rythmes biologiques sont en rapport avec les rythmes cosmiques. La constellation planétaire du moment agit sur des dilutions de sels métalliques, en modifiant la cristallisation, prouvant ainsi la matérialisation de l'influence astrologique. Les auteurs étudiant ces faits en déduisent le rôle important des métaux. Chaque homme serait plus spécialement en rapport avec un métal et la planète correspondante. En homéopathie nous connaissons l'action profonde des métaux, tels Aurum, Stannum, Platina, Argentum, Cuprum, etc. Le Pr Fliers de Berlin a étudié les biorythmes humains. Il trouve 28 jours pour la femme et 23 jours pour l'homme. La phase ascendante correspond à la période la plus active, la plus constructive; la phase descendante est une sorte de repli sur soi-même avec récupération de l'énergie nerveuse dissipée dans d'autres phases. Le Dr Steiner a étudié les biorythmes sur une période plus longue et il trouve 18 ans et 7 mois. Cette période correspondrait

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celle de la nutation de notre globe. L'attraction lunaire fait décrire à l'axe de la terre un double cône, formé de deux cônes opposés par le sommet. La durée de ce cycle est de plus de 18 ans. Ainsi les points critiques de l'existence se présenteraient tous les 18 ans et 7 mois, soit aux âges suivants : 18 ans 7 mois, 37 ans 2 mois, 55 ans 9 mois, 74 ans 4 mois. Le D' Steiner, qui est un défenseur de la doctrine anthroposophique, écrit : " C'est alors que le macrocosme achève de respirer dix-huit fois. I1 achève la minute cosmique, et pour chacun s'ouvre une fenêtre, qui lui donne un aperçu d'un autre monde. _

Les cycles se retrouvent partout dans la nature cycles menstruels de la femme, cycles végétaux, cycles parasitaires, etc. L'Astrologie antique connaissait les cycles planétaires et les prédictions étaient basées sur l'étude des cycles des différentes planètes. Des expériences récentes faites dans des gouffres souterrains semblent montrer que le rythme normal de l'homme n'est pas celui de 24 heures, il semble se rapprocher de 48 heures.

 

Les systèmes dispersés

La chimie de la cellule est fort différente de la chimie classique. La matière vivante est sous la forme colloidale, c'est-à-dire dans un état d'extrême division. Cet état confère à la matière de nouvelles propriétés. La science actuelle appelle ces états des systèmes dispersés. Le P` Rinck, de la Faculté des Sciences, explique ainsi les propriétés des surfaces internes : " Prenons un cube de 1 cm d'arête, par exemple un cube d'or. Son volume est de 1 cm'. La surface totale de ses six faces est de 6 cm'. La longueur totale de ses arêtes est de 12 cm. Il possède 8 coins. Si nous divisons ce cube en cubes de 1 mm d'arête, le volume restera inchangé. Par contre la surface totale sera de 60 cm2, donc 10 fois

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plus grande. La longueur des arêtes s'accroitra de 100 fois, le nombre des coins de 1 000 fois... Enfin, en divisant au 1/10000 de mm (0,1 micron), nous obtenons une surface totale de 600000 cm', soit 60 m', et une longueur totale des arêtes de 12000 km, soit le quart de la longueur de l'équateur. II y aura 8 millions de milliards de coins. " Ce calcul mathématique n'est pas seulement spéculatif. En effet la matière colloïdale est de l'ordre de 0,1 micron et cette énorme surface explique les propriétés des colloïdes. Le P' Rinck explique que les surfaces dispersées sont toujours interfaces car limitées par de nombreux milieux distincts, solides, liquides ou gazeux. Cette surface est de plus toujours en mouvement, animée de tourbillons (nous retrouvons encore la spirale). Ces milieux colloïdaux existent dans notre corps, dans nos cellules, ils sont très sensibles aux influences extérieures. Le D` Larebeyrette montre qu'il existe des transformations d'énergie des systèmes colloïdaux en contact avec des métaux. Ne faut-il pas voir là un mode d'action de l'acupuncture ? Le médicament homéopathique très dynamisé se rapproche de ces systèmes dispersés. Sa dynamisation lui donne une surface d'action beaucoup plus importante qui peut agir sur les systèmes dispersés de nos cellules. La dynamisation rapproche le remède de l'état colloïdal naturel indispensable à la vie cellulaire.

Parmi tous les mystères de la vie et les inconnues qui nous entourent beaucoup d'études restent à faire. Elles ne sont pas faciles car les faits à observer échappent à nos instruments de mesure et les phénomènes biologiques sont bien plus complexes que de simples réactions chimiques. Dans un domaine particulier, l'acupuncture, j'ai fait quelques recherches expérimentales dont voici un résumé succinct (Cahiers de Biothérapie, déc. 1966). Les mesures de résistance des points chinois d'acupuncture montrent des différences sensibles. En général les points correspondant

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un organe déterminé ont or, résistance faible si l'organe est malade. Chez le malade traité et guéri la résistance remonte. Mais ces mesures permettent aussi de rechercher le médicament indiqué. Chez un malade cardiaque, la mesure du point C9 (méridien du mur) montre une résistance élevée. En faisant tenir au malade dans sa main des médicaments homéopathiques on remarque que la résistance remonte avec des chiffres variables. Les plus grands écarts correspondent aux médicaments indiqués cliniquement. Dans cet exemple les résistances remontent au maximum pour Calcarea Carbonia et Gelsemium. Gelsemium a un pouls lent au repos, accéléré par le mouvement, la sensation que le mur va s'arrêter s'il ne fait pas un mouvement, des palpitations l'après-midi et après une mauvaise nouvelle, une respiration lente. Calcarea a des palpitations au moindre exercice, des palpitations

u lit avec vertige, une sensation de défaillance, un pouls accéléré et faible, une oppression en montant

ne faible rampe ou un escalier. Le malade présentait effectivement tous ces signes.

CONCLUSION

 

 

La conservation de la santé est un art fort difficile. Hippocrate avait peu de moyens à sa disposition, il utilisait surtout la diététique et quelques plantes. Actuellement, malgré les progrès de la thérapeutique nos moyens d'action restent faibles devant la complexité des phénomènes biologiques. Avec le perfectionnement de nos connaissances nous entrevoyons des phénomènes inconnus et notre thérapeutique apparaît aussi désuète que dans l'Antiquité. Savonpar exemple quel est le point d'impact exact de l'antibiotique sur le microbe ? Quel est son rôle sur notre milieu intérieur ? Quelle est son action sur le milieu colloïdal de la cellule ? Que savons-nous des radiations des médicaments ? Les progrès de la culture ne font que montrer le gouffre de notre ignorance. L'homme doit se résigner à ne pas tout savoir. Mais il possède un cerveau qui lui permet d'imaginer ce qu'il ne connaît pas. 11 voudrait trouver une logique, du bon sens dans le mystère qui l'entoure et comme écrit O. Wilde

"Si la vie réelle est un chaos, en revanche une terrible logique gouverne l'imagination."

Cependant l'imagination ne peut fournir la clé de certains problèmes. La vraie voie de la recherche reste scientifique et je suis d'accord, pour une fois, avec S. Freud qui déclare

"Non, la science n'est pas une illusion. Mais ce serait une illusion de croire que nous puissions trouver ailleurs ce qu'elle ne peut pas nous donner. "

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L'homme est toujours à la recherche du mystère de l'infini, grand ou petit, et J: J. Rousseau a pu écrire

" L'homme nous apparaît ainsi, fourmi dérisoire mais pensante, rampant péniblement sur sa planète maternelle, tandis qu'autour, de lui se creuse le double abîme de l'infiniment grand et de l'infiniment petit.."

 

 

 

 

 

 

 

TABLE DES MATIERES

 

 

PUBLIC.ATIONS Du DOCTEUR NICOLAS 5

AVANT-PROPOS 7

 

CHAPITRE I : Notre santé 13

CHAPITRE II : Nos médecines 17

CHAPITRE III : Notre milieu 67

CHAPITRE IV : Notre Corps 107

CHAPITRE V : Notre esprit 129

 

CHAPITRE VI : Nos maladies 139

 

CHAPITRE VII : Notre philosophie 155

CONCLUSION 169

 

 

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