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Du 24 au 26 mai 1999 s'est tenue à la Porte S.
Giorgio, AP, une convivance de curés et prêtres de la Campanie, Molise, Pouille,
Basilicate, Sardaigne, Albanie qui a traité du problème des Statuts du Chemin
Néocatéchuménal.
De cette convivance nous avons un rapport édité du
Centre Néocatéchuménal international "Serviteur de Jahvè" signé par le Père
Javier Sotil, Recteur du Séminaire Redemptoris Mater de Brasilia.
Sur cette relation nous exprimons ici quelques
observations.
Nous commençons à analyser celle-ci tel qu’il est
dit au n° 4 "du Directoire du Chemin Néocatéchuménal":
"Nous avons remis
au Saint Siège toutes les catéchèses jusqu'à l'initiation à la prière
(catéchèses initiales, premier scrutin, Shemà...), le tout environ 2800 pages
desquelles avons déjà remis la moitié à la Congrégation de la Foi qui les a
étudiés en nous faisant des observations pour lesquelles nous avons fait des
corrections, nous avons introduit en notes des textes du Catéchisme de l'Église
Catholique, nous avons corrigé les expressions qui étaient considérées
imprécises ou pas vraiment orthodoxes. Tout ceci sera reconnu par la Sainte
Siège comme le Directoire du Chemin Néocatéchuménal"
De ces paroles cités nous pouvons tirer les
conclusions suivantes:
1)
Les textes
du «Chemin», quelques textes dactylographiés dès 1972, ont été présentés au S.
Siège seulement en 1999 ou un peu avant.
2)
Les textes
jusqu’à maintenant présentent une somme de 2800 pages (in folio) et se terminent
avec les textes sur «L’initiation à la prière». Pâques 1987. Les textes qui
suivent ceux-ci ne sont pas nommés.
3)
Sur ces
documents, la Congrégation de la foi ont fait des observations qui induisent les
dirigeants du Chemin à introduire dans ces textes des corrections sur les
“expressions imprésises”, sur ce qu’elles ne considère pas comme “vraiment
orthodoxe”
4)
Puisque ces
précisions viennent d’une personne qui fait partie du groupe responsable de la
revision des statuts (Recteur du Séminaire Redemptoris Mater de Brasilia,
certainement un dirigeant DOC du chemin), elles sont extrêmement indicatives de
la pensée des dirigeants et fondateurs du Chemin.
Des données
fournies par les mêmes Néocatéchumènes nous tirons les conclusions suivantes:
1)
Si les
textes des catéchèses ont été présentés à l’autorité de l’Église seulement en
1999, cela signifie que pour des décennies, ces textes ont été tenu cachées même
aux Évesques qui en ayant fait la demande, n’ont jamais pu les lire ou les
examiner.
2)
Est fausse donc l’affirmation des dirigeants du
Chemin quand ils affirmirment on n’utilisent pas les textes
particuliers.
3)
Est fausse
aussi l’affirmation répétée à ceux qui demandaient de pouvoir connaître le sujet
des catéchèses suivant celles qu’ils venaient d’écouter parce qu’eux-mêmes ne
les connaissaient pas.. En effet l’intervention des catéchistes était le fruit du seul Esprit Saint...Par
contre ils savaient bien que les catéchistes exposeraient tout ce qui est
contenu dans le texte qui était temporairement donné en vision, pour être appris
par coeur et puis présenté avec un
ton inspiré dans les assemblées de la communauté.
4)
Est fausse
l’accusation révoltée des NC envers tous ceux qui, comme nous, affirmions non
seulement connaître les textes, mais en avoir des copies de l’édition qui leur
était réservée
5)
Est fausse
l’accusation révoltée à propos des citations de leur texte, rapportés par nous,
de sorte que, selon leur dire, complètement inventés
6)
Quand
l’accusation de fausseté ne put plus ètre soutenue par le NC, ils dirent que nos citations étaient
des “extrapolations” qui altéraient le sens original des
textes.
7)
Ainsi tombent les continuelles accusations qui
nous sont faites comme opposants du chemin, menteurs arrêtés, faussaires
possédés, prêtres excommuniés, lefèvristes, chassés de nos Institutions etc,
etc.
8)
Tombe,
l’accusation, parce qu’insoutenable, l’accusation de faussaires, les
Néocatéchumènes taxaient autrefois les opposants d’incapacité à comprendre les
textes de Kiko, parce que “ ces textes sont compris seulement de ceux qui font
partie du Chemin”.
De cette
incapacité ont été aussi accusés les Pasteurs qui ont tenté de faire quelques
observations sur le Chemin, comme il est arrivé à un Évêque italien qui n’a pas
eu la permission d’exposer sa pensée au congrès de Vienne organisé par Kiko,
cela lui ayant été refusé par Carmen avec l’excuse que n’ayant pas fait partie
du Chemin, il ne pouvait pas le connaître, et par conséquent ne pouvait pas
exprimer son jugement.
9)
Tombe aussi
l’affirmation répétée avec une conviction absolue des dirigeants et signes du
Chemin que les textes de Kiko “pas si
intouchables”, alors que pour une éventuelle révision “ils barbent les
théologiens”. De tout ce qui a été dit par le Père Sotil, il résulte qu’à la
suite des observations faites par lea Congrégation de la foi, ces mêmes
dirigeants ont été contraints de reconnaître que dans ces catéchèses
intouchables il y avait non seulement des expressions imprécises, mais carrément
“pas vraiment orthodoxes”.
10)
Tombe en
partie finalement aussi tous les jugements favorables sur le Chemin
néocatéchuménale et sur sa validité “d’itinéraire de formation chrétien valide”
(Lettre à Mgr Cordes, 1990)
On ne peut pas exprimer en effet un jugement
complet, positif ou négatif, sans
connaître tous les documents qui le soutiennent.
Pour ce motif nous estimons en effet que les
éloges allégués par les N.C. en faveur du Chemin, même de bonne foi, soient
invalidées, de l'impossibilité que différentes gens ont eu de connaître les
textes en la matière.
Quand on admet, comme fait le Père Sotil, que dans
les catéchèses de Kiko il y a plus
que quelque chose qui n’est pas en parfaite harmonie avec l'enseignement de
l'Église, on devrait exprimer, au moins, avoir le regret d'avoir débité pour
au-delà de 30 ans une catéchèse incorrect.
Aujourd'hui seulement on affirme qu'à ces textes
ont été apportées des corrections. Mais les corrections, comme il est dit, qui seront apportées dans les textes,
qui d’entre eux arrivera à les connaître? Les membres qui ne les ont pas? Les
catéchistes qui devraient les
désavouer ? Le public auquel les textes sont inconnus?
Ne serait-il pas juste que les dirigeants du
Chemin publient enfin les textes avec les corrections demandées par la
Congrégation de la Foi?
À quoi servirait le travail de révision de ce
fait, si plus personne ne peut venir à les connaître?
À qui appartient le devoir de réparer les erreurs
commises?
Le Père Sotil, presque à la fin de sa relation
demande que soient consultés les Évêques ou les curés qui "savent en profondeur
les chose du Chemin", pour qu'avec leur témoignage ils aident le S. Siège.
Cette demande qui semble plus que légitime,
manifeste la conviction des Néocatéchumènes de qui nous avons déjà fait
allusion: que seul celui qui a fait l'expérience personnelle (= “qui sait en
profondeur”) du Chemin, peut exprimer un jugement à son égard. Nous estimons
toutefois qu’il est plus juste, tant au niveau humain que juridique d’écouter
les opposants qui auront aussi une attitude rationnelle et non seulement
viscéral.
N'importe quel Cour Suprême dans un état de droit
annulerait des sentences ou
jugements émis en écoutant seulement une partie des adversaires.
Vouloir rappeler au Père Sotil que la
reconnaissance de l'existence d'imprécisions et d’erreurs dans les catéchèses de
Kiko, depuis des années signalés par nous, comporte avec un geste de repentir,
aussi l'engagement de réparer les dommages occasionnés par leur diffusion. C’est
une conséquence logique du processus de conversion auquel l'Évangile nous
appelle et l'Année Saint nous le
rappelle continuellement.
L'Église, aussi accorde le pardon à qui a regretté
une réparation proportionnée. Gardez-vous, chers frères néocatéchumènes. Faites
non seulement réparation en paroles et sur le papier! Deus pas irridetur! , Gal
6,7.
Mais, par expérience, nous doutons que ce
discours, logique pour chaque croyant ou personne naturellement honnête, vienne
à être accepté des dirigeants du Chemin. Ceci apparaît soit des déclarations du
Père Sotil, soit surtout de tout ce qui a été déclaré par Kiko dans ses
catéchèses, où il dit: "la conversion n'est pas se repentir du passé, mais se
mettre en chemin en avant, vers le futur", Or. pag.
166-167.
"Se convertir-il dit encore -est se mettre devant
Dieu quand tu commences à marcher", Shemà pag. 165.
Il est inutile, même si nous sommes en climat de
Jubilé, de demander à Kiko et aux autres dirigeants du Chemin, de méconnaître
les enseignements qu’ils ont par répétés à des milliers de gens auxquels on
disait que pour être chrétiens ou pour appartenir au mouvement, il suffisait
qu'ils participent chaque semaine à l'écoute de la Parole et à la célébration de
l'eucharistie, tout en continuant, en même temps, "à avoir une amie, à voler, à
tuer ou à faire tuer....", Shemà pag. 96.
Les membres du Chemin ont assimilé l'enseignement
de leur fondateur qui à la page 80 de la Shemà dit: "La théologie qui
enseigne le repentir, comme le veut l'Église, est contraire à la Bible."
Aussi le Père Sotil dans son intervention exclut
la reconnaissance publique des hypothèses de fautes et de la réparation
conséquente. Pour lui il est important, en ce moment que le Chemin
Néocatéchuménal soit reconnu "comme un instrument que Dieu a mis dans les mains
des catéchistes que le Christ accompagne certainement." ( Même quand ils
enseignent des erreurs?).
En confirmant tout ce qu'il dit, selon l'exemple
de son fondateur, citant S.Paul , EP 2,10, il applique le texte au Chemin
Néocatéchuménal et répéte que "tout ce qui est accompli par les catéchistes est
fait seulement parce que Dieu le veut, il le prédispose." Avec ces convictions
enracinées il est inutile d'attendre un revirement ou une réparation. Les
néocatéchumènes savent déjà qu’ils sont les prédestinés les élus! "Dieu nous a créés en Christ pour ces
oeuvres qu'il a prédestiné afin que nous les accomplissions."
Dans son intervention le Père Sotil rapporte la
lettre des 256 Évêques américains qui ont demandé au S. Père qu’il confirme, au
moyen d’un autre document juridique, ce qu’a été le Chemin jusqu’à aujourd'hui,
"un catéchuménat post baptismal" au service de leur ministère apostolique.
Nous nous excusons des répétitions; mais ces mots
indiquent que tout ce que j'a été dite à propos des fautes commises par le
Chemin, comme aussi de la nécessité de réparer les conséquences produites par
leur diffusion, cela n'a pas du tout secoué les convictions des néocatéchumènes.
Nous rappelons en outre que sur la valeur de la demande des Évêques américains
vaut tout ce que j’ai déjà dit: ces prélats ne connaissaient pas les textes de
Kiko. Ensuite?......
Le Père Sotil, comme c’est une pratique inaugurée
par Kiko, parle des "persécutions"
que le Chemin subit, non pas pour
les fautes qu’il reconnaît maintenant seulement en partie , mais pour
l'incompréhension des Évêques et des prêtres! Ce sont toujours les autres qui se
trompent..…!!
De la justification des changements introduits
dans la Liturgie, le Père Sotil est oublieux des dispositions de l'Église en la
matière, il affirme que ceci est arrivé pour "aider le frère afin qu'il ne parte
pas." Étrange que cette préoccupation se révèle seulement dans ce cas. Quand
quelqu'un refuse d'entrer dans l'église ou d'accepter son message, les
néocatéchumènes ne montrent aucune préoccupation. À eux, ils disent que le
nombre ne les intéresse pas. Tant qu’à la fini, l’Église les sauvera tous. ,
Or. pag. 90. Ils se préoccupent
seulement si quelqu'un abandonne le mouvement. Sont-ce des motifs pastoraux ou
la peur que diminue le nombre de ceux qui payent la "dîme?"
Est-il trop demander de la part des nombreux
trompés et ruinés par les catéchèses de Kiko de savoir si la faute pour laquelle
tant de familles se sont divisées, tant de maris ou femmes se sont séparées?
Sont-ils nombreux ceux qui ont été chassés de la maison parce qu’ils ne
partageaient pas l'idée de la mère, inculquant le Chemin, si la faute de tout
ceci n’est pas de la part aussi de ceux qui les ont proclamés pendant des années
comme étant infaillibles, maintenant, malgré eux, seront-ils contraint
d’admettre qu’ils se sont trompés?
Même si la motivation alléguée pour le changement
de l'horaire des célébrations de la Messe du dimanche que les N.C. anticipent
aux heures nocturnes du samedi soir, ce n'est pas, comme ils disent, pour"
permettre une plus grande participation des fidèles." C’est ridicule d'affirmer
qu'aux Messes célébrées aux heures nocturnes un grand nombre de fidèles puissent
participer! En réalité la véritable motivation est tout autre: ils croient,
selon tout ce que Kiko leur a enseigné que, (bien attentif), aussi que la
nuit entre dans le signe sacramentel de l'eucharistie: "Pour les
chrétiens le sacrement authentique institué et inauguré par Jésus Christ comme
son mémorial c'est la nuit pascale et, comme prolongement et
participation à cette nuit: le dimanche", Or pag. 317.
Ces expériences propédeutiques retenues
nécessaires par le Père Sotil sont en train de durer depuis plus de trente ans!
Combien d'autres années passeront avant que ces éternels enfants adultes
?
Admises les fautes niées pendant des années,
reconnue la nécessité d'apporter corrections pour des expressions "imprécises" et "peu orthodoxes”, la
conclusion aurait dû induire le Père Sotil à une différente présentation du
Statut Néocatéchuménal, partant avant tout de la révision des texte désormais
incriminées. Mais pour en arriver là il serait nécessaire d’avoir en premier la
conviction de devoir le faire et puis le temps nécessaire pour la révision.
Aux néocatéchumènes il est urgent par contre d’avoir une approbation d’en
haut qui légitimise tout ce qui s’est fait en trente ans et les autorise à
continuer leur Chemin de la même façon, malgré l'opposition de beaucoup.
De tout ce que j'ai déjà dit il est très
difficile, pour ne pas dire impossible, d’ammener les responsables à une
correction et une publication successive des textes de Kiko, afin de permettre
la constatation des corrections apportées. Mais ce point est juste soit sur le
plan intellectuel et moral, soit pour permettre à ceux qui ont suivi ces
catéchèses d’en connaître les contenus qui ont été corrigés, soit pour leur
faire connaître la vraie pensée de l'Église sur des points déterminés de la foi.
Il ne suffit pas d'affirmer 'avoir fait des
"corrections", si par la suite personne ne peut en venir à la connaissance.
Si cette connaissance était empêchée d'une façon
ou d'une autre, les néocatéchumènes présenteraient l'approbation éventuelle de
leur Statut comme la plus haute et définitive approbation de tout le contenu des
catéchèses donnés dans leur "Chemin."
C'est cette victoire là qu’ils s'efforcent
d'obtenir par tous les moyens.
À ce point nous elle semble superflue la
discussion faite par le Père Sotil dans la première partie de sa relation, sur
le comment et le
pourquoi de sa demande au S. Siège de l'approbation des Statuts du Chemin
N.C.
Le Père Sotil au lieu de commencer son
intervention en exposant tout ce qui a été dit dans le n° 4, déjà commenté par
nous, part tout de suite avec l'intention claire de présenter le Statut, encore
en gestation comme la consécration définitive et logique, dûe en ce qui
regarde les catéchèses N.C.
Si cette consécration n'est pas venue encore, il
affirme que les deux rejets successifs de l'ébauche du Statut, ne sont pas les
fruits des erreurs (dont il parlera seulement à la fin), mais des "préjugés" sur
la nature du Chemin.
L'excuse alléguée par le Père Sotil ressemble à
celle de l'étudiant qui justifie son rejet comme un produit non pas de ses lacunes
culturelles, mais de l'antipathie des professeurs à son égard. En plus d’être
fausse, l’ excuse alléguée est peu respectueuse de la Congrégation qui l'a
reçue.
L’argument allégué par le Père Sotil au soutien de
l'approbation est l'appui de la Conférence Épiscopale Espagnole au Mouvement,
que cette même Conférence retient être "une méthode d'initiation chrétienne pour
adultes" à qui on ne doit pas donner l'étiquette de Mouvement, parce que le
Statut n'est pas une "Association de fidèles" mais seulement "une manière
"entre toutes que Dieu peut inspirer, d'initiation chrétienne pour adultes,
par conséquent une réalité diocésaine et paroissiale, sans être un cas à part."
La conséquence d’une telle position, continue le
Père Sotil est "que le Chemin ne veut pas sa personnalité juridique, il
ne veut aucune étiquette, mais il veut être reconnu par l'Église."
Le Chemin, avec l'approbation du Statut ainsi
conçue, veut atteindre deux buts:
a) réaffirmer son indépendance de la
hiérarchie, et
b)
se servir de l'autorité de façon dérivée comme approbation du S. Siège, pour
s'imposer dans les Diocèses et dans les Paroisses, sans
que
quelqu'un puisse le
contrarier.
Il est connu que Kiko n'a jamais accepté, pas plus
quand le S. Père dit, que son Chemin soit catalogué parmi les différents
Mouvements issus de l'Église post-conciliaire.
À celui qui lit, ceci-ci peut sembler seulement un
problème de noms. Mais qui connaît plus à fond les idées de Kiko, spécialement
sa conception d'Église, que pour lui ce n'est pas une "réalité juridique, mais
seulement sacramentelle", Or pag 167, on comprend cette insistance et différence
entre "Chemin" et "Mouvements."
En effet le Mouvement est une réalité que l'Église
avec la reconnaissance qu’elle lui accorde, est assujetti automatiquement à son
Magistère et à sa discipline: le Chemin par contre, en n'étant pas une réalité
juridique, mais seulement des "chrétiens" qui vont de l’avant, d’une
certaine manière ne tombe pas sous cette autorité . Ainsi pense Kiko et ainsi il
veut que soit son Chemin.
Cependant il ne se rappelle pas, entre autres
vérités (sur le pouvoir magistériel), que l’Église , depuis les débuts, pour seconder les initiatives
apostoliques des fidèles, est toujours intervenue pour donner un jugement final
sur la validité sinon des mêmes, cfr. At 11,5 et 19. Le même Apôtre Paul s'est
imposé le devoir de soumettre son Évangile à l'approbation des chefs de
l'Église, pour éviter le danger d'avoir couru en vain, Gal 2,1-2.
Si les Évêques espagnols reconnaissent la Paroisse
comme "la communauté éducative de référence en ordonnant les catéchèses parce
lorsqu'elle sont là elles doivent se consacrer à la formation chrétienne de
base", on doit reconnaître implicitement que le Chemin Néocatéchuménal ne peut
pas s'arroger le monopole de les donner dans la Paroisse qui existe avant le
Chemin, ni le mérite de l'avoir inventée.
En outre, si le Chemin a une spiritualité, la
formation de celle-ci suivra toujours celle de base et ne sera pas exclusive des
autres spiritualités existantes dans l'Église.
Il s’en suit que le Chemin néocatéchuménal ne peut
pas se présenter comme la voie unique pour donner la formation de base, ni en
revendiquer le monopole, en empêchant ainsi l'Église d'intervenir, au cours des
catéchèses, pour corriger, améliorer, confirmer, condamner. Ce droit-devoir
résulte du pouvoir magistériel de l'Église qu'elle a directement reçu de son
fondateur Divin (cfr. CCC 85 et ss.)
Les néocatéchumènes, comme il apparaît des paroles
du Père Sotil ne veulent pas présenter leur "Statut" comme un "Mouvement" ou une
”association de fidèles", mais comme une nouvelle manière de faire des
catéchèses. Mais la seule manière de faire une oeuvre déterminée
d'apostolat n'existe pas comme une réalité indépendante, même si, (cfr. C.J.C.
Khan. 113, 114 et 115) elle est réalisé par gens qui croient à la validité de la
"manière" proposée.
"La manière de faire une catéchèse n'est pas un
sujet auquel on confère une personnalité juridique.
Combien d'Ordres et D’Instituts religieux ont des
buts identiques, même si les manières ou moyens pour les atteindre sont
différents. Ainsi pour les Jésuites dont le fondateur a créé les "exercices
spirituels" ou les Salesiens comme S. Jean Bosco, inventeur de la méthode
préventive n'empêche pas qu'autres se servent et utilisent ces instruments aussi de
manières différentes, de celles qui ont donné au commencement.
On a la sensation que dans le Chemin
Néocatéchuménal on veut fuir ou remplacer l'autorité de l'Église. Pour cette
raison naît l'accusation qu’ils veulent créer une nouvelle Église, avec l'excuse
d'aider celle qui vieillie.
Ces sensations émergent du résumé des trois points
fondamentaux aussi contenus dans l'ébauche du Statut qui le Père Sotil
rapporte:
1)
Respectecter la nature du Chemin comme un catéchuménat
post-baptismal
2)
Sous l’autorité de l’Évêque et de ses collaborateurs, les
curés
3)
Que le Chemin ne dégénère pas, en ce sens que
chaque paroisse, chaque diocèse ne fasse pas à son
compte
En traduisant par des mots simples, les dirigeants
du chemin veulent que:
1)
Le Chemin conçu par Kiko est
“intouchable”(=respecter la nature du chemin)
2)
L’autorité des Évêques et des curés soit en fait
seulement nominale ( parce que...
3)
Ni le diocèse, ni la paroisse ne pourra apporter de chamgements aux
programmes fixés par le Chemin, ainsi il ne dégénérera jamais! Ainsi l’autorité
des évêques et des curés ne disparaît pas du tout.
Si ces conditions étaient acceptées nous nous
trouverions devant une absurdité juridique et morale: un pardon accordé sans
repentir et une canonisation d'une méthode qui a déjà montré beaucoup de
lacunes et d’erreurs et qui de pas sa nature est sujette à des changements
continus.
Nous sommes confiants dans le savoir et dans la
capacité de l'Église, de la savoir opposée aux tentatives d'altérer la foi
qu’elle enseigne.
Nos critiques du Chemin N.C, comme d’autres fois
nous avons précisé, ne naissent pas de préconceptions ou de préjugés acritiques,
mais du désir de voir purifié un mouvement qui pourrait faire encore plus dans
l'Église, une fois éliminée certaines erreurs et docilement revenu sous le guide
de ses pasteurs légitimes.
Dans ce but nous avons exprimé nos critiques de
tout ce que nous n’avons pas cru
conforme au magistère de l'Église.
Don Gino Conti