Extraits du rapport envoyé aux catéchistes en octobre 1998
Chemin Néocatéchuménal
Conséquence de la recherche du pouvoir: recherche permanente d’une reconnaissance
:
- Recherche permanente d’une reconnaissance et de l’approbation, surtout de la part des responsables
;
On accorde beaucoup d’importance à l’image extérieure pour éviter toute remise en question et on soigne les apparences, le "marketing". On s’efforce de camoufler nos pauvretés et nos faiblesses, de camoufler notre péché pour fonctionner selon les idées du monde. C’est la négation de la Croix, de la puissance de la Croix. Importance accordée à la réputation, aux titres et fonctions, à la bonne présentation - à l'esthétique -.
pourquoi, lors d’événements importants, le Chemin néocatéchuménal déploie-t-il tant d’efforts pour convoquer et rassembler le plus possible d’évêques et d’autorités ecclésiales de toutes sortes, de préférence titulaires de doctorats en théologies – les noms à l’appui – , et de rassembler des lettres et documents juridiques signés par des monseigneurs et autres autorités écclésiales - comme garantie de validité :
- pourquoi
un tel besoin de rechercher à être sécurisé, validé, confimé, authentifié sans cesse ? C’est vrai que toutes les photos nous montrent sous tous les angles des évêques, des cardinaux, et le Pape bien souvent ensemble avec les initiateurs du Chemin . Or, toutes ces photos ne prouvent rien du tout, ce sont des trucs pour berner les foules (et le simple membre de la communauté) - c’est bien connu en politique.
Conséquences du filtrage des informations et de la loi du silence : Hiérarchie et Circuit fermé
- Circuit fermé et encadrement surveillé ;
- Ne s’adresser qu’aux catéchistes, car eux seuls (surtout pas l’Esprit Saint…) peuvent nous guider et nous éclairer… "parce qu'ils sont nos catéchistes et qu'ils ont "reçu" : mais ne mettent pas en pratique…
- Pourquoi
y-a-t-il de la part de la "hiérarchie", comme une "mise en garde" constante et en filigrane, une "méfiance" à observer à l’égard de tous les mouvements ou sensibilités étrangères au Chemin Néocatéchuménal ? De quoi avez-vous peur ?
- Pourquoi
une telle hostilité à l’égard d'autres mouvements d'Eglise ? Aussi pour éviter toute remise en question, alors, on dit que ce sont des "fous, des hystériques" ; ainsi on se ferme à tout ce qui pourrait déranger le catéchiste qui est bien installé dans ses convictions d’avoir raison ("lui est formé, il sait…."). Au début, cette hostilité est cachée par l’invitation des catéchistes d’abandonner ce mouvement puisqu’on a dit "oui" au Chemin néocatéchuménal ; ensuite, si l’un ou l’autre semble persévérer à fréquenter les "charismatiques", on commence à le mettre sur une voie de garage par toutes sortes de subtilités hypocrites et de médisances.
Cependant, Dieu a donné et continue de donner à son Eglise une multiplicité de charismes au travers de différents mouvements et communautés chrétiennes. Et nous, au lieu de les accueillir (tout simplement au travers d’un frère ou d’une soeur différents, cad d’une autre sensibilité … ), nous disons que nous sommes les meilleurs, que c’est nous qui avons raison, ou en tout cas, nous le montrons par nos comportements ; par conséquent, nous commençons critiquer les autres sensibilités (orthodoxes, protestants, … qui sont pourtant tous des chrétiens…), à les juger et à les exclure. Et c’est cela qui est inacceptable.
Si on considère honnêtement tous les différents ministères, le Chemin néocatéchuménal s’attribue par son attitude de primauté, et par l’attitude de ses représentants (cf. supra & infra) le monopole de la proclamation de la Parole et de la nouvelle Evangélisation, passant sous silence tous les autres mouvements d’Eglise.
Or, le Chemin néocatéchuménal ne détient pas le monopole dans l’Eglise de la proclamation de la Parole et de la formation du chrétien, - bien que ces deux aspects soient fort développés chez eux.
- Si le Chemin néocatéchuménal prétend ne pas être une secte – et s’il ne l’est pas effectivement, pourquoi s’en défend-il (*) ? - (cf. p.58 du fascicule sur la convivence à new-York de 253 évêques s/ le thème "Evangélisation et Chemin néocatéchuménal" - les Témoins de Jéhovah prétendront la même chose, bien sûr, c’est clair) -
(*) Si effectivement Dieu n’existait pas, l’ homme n’aurait pas besoin de le nier et d’essayer de prouver par tous les moyens qu’Il n’existe pas. Donc Dieu existe.
Des méthodes de sectes à la secte, il n’y a qu’un pas.
Et personne ne se rend compte de la déviation tant elle est subtile et insidieuse – surtout lorsqu’on est soi-même au sein d’un tel système - L’orgueil spirituel est une pente glissante vers l’esprit de secte, vers la conviction que le mouvement auquel j’appartiens a la primauté dans l’Eglise et que les autres, eux, n’ont rien compris.
Nous recherchons sans cesse la gloire venant des hommes, nous pratiquons l’adoration de nous-mêmes. Nous bâtissons un temple (Baal) de nous-mêmes intérieurement et secrètement, puis de manière plus ostensible. Ensuite, nous faisons un temple de notre communauté, de notre nation : tant et si bien que ce temple deviendra un projet, puis une réalisation matérielle, un édifice, qui ne sera que le miroir d’une réalité intérieure de l’être humain, d’une communauté, d’une nation. Nous devenons semblables à l’idole que nous adorons.
C’est ainsi que j’ai compris le pourquoi de la construction de votre édifice en Israël, sur le Mont des Béatitudes. En plus, il est en construction sur le Mont des Béatitudes, comme une ironie ou une provocation à Jésus-Christ qui a prononcé son discours des Béatitudes : sur les Paroles des Béatitudes proclamées par le Christ, vous, les grands du Chemin néocatéchuménal, vous bâtissez avec l’argent de ceux que vous avez endoctrinés par des lavages de cerveaux sur plusieurs années (d’initiations, de passages et d’étapes de toutes sortes ), un édifice, temple humain sur le Mont des Béatitudes :
comme symbole de récupération humaine d’un don de Dieu : Vous vous proclamez Dieu sur ce qui échappe - les Béatitudes (*) - à votre contrôle humain au travers d’un édifice dont vous avez contrôlé minutieusement la réalisation (CAO, maquettes, projet …)
comme miroir de la réalité intérieure (Baal) de notre/votre coeur et de ce qui anime secrètement les responsables soucieux de l’image du Chemin néocatéchuménal. Ceci se vérifie d’ailleurs humainement dans tous les domaines, que ce soit dans l’Eglise ou en dehors.
Le roi Nabuchodonosor disait, se promenant sur la terrasse de son palais royal ds Dn 4, 27 : "N’est-ce pas là cette grande Babylone que j’ai bâtie, pour en faire ma résidence royale, par la force de ma puissance et pour la majesté de ma gloire ?". Ces paroles étaient encore dans sa bouche, quand une voix tomba du ciel : "C’est à toi qu’il est parlé, ô roi Nabuchodonosor ! La royauté s’est retirée de toi, d’entre les hommes, tu seras chassé, avec les bêtes des champs sera ta demeure, d’herbe, comme les boeufs, tu te nourriras, et sept temps passeront sur toi, jusqu’à ce que tu aies appris que le Très-Haut a domaine sur le royaume des hommes et qu’Il le donne à qui lui plaît".
Conséquences de l'idolâtrie
: Hiérarchie - Elitisme - Esthétique
1. Hiérarchie
- A chaque niveau hiérarchique s’opère un contrôle de l’information et la diffusion de cette information.
- Pourquoi
cette importance accordée à toutes ces sommités ecclésiales, ainsi qu’à Kiko lui-même que l’on place sur un piédestal et qu’on arrose à toutes les sauces ? Cette importance me semble être très fortement liée au besoin d’être sans cesse reconnu par les autorités ecclésiales, de recevoir une confirmation d’être dans la vérité parce que je suis photographié en conversation avec le Pape – cf supra point (4) : "recherche permanente de la reconnaissance"
Vous "adorez" Kiko, vous lui accordez la première place dans toutes vos actions, actions extérieures qui révèlent ce qui se passe en vos coeurs, au lieu de mettre Jésus-Christ à la première place.
2. Elitisme
:
- C’est quoi
comme communauté, la communauté qui "choisit " ses membres dans l’ombre - par l’exclusion en douce de ceux qui sont indésirables, comme par une sorte de "sélection naturelle" - tout en proclamant haut et fort dans les catéchèses que nous ne nous sommes pas choisis les uns avec les autres ? S’agit-il là d’un élitisme caché ?
- Pourquoi
cette disparité très grande entre les membres des communautés des débuts du mouvement (pauvres des baraques), et les membres des communautés actuelles : médecins, architectes, fonctionnaires du Marché Commun, cadres moyens, doctorats en théologie : bref un niveau social honorable et "acceptable" ? Hier, vous vous contentiez de baraques dans les quartiers pauvres, aujourd’hui, vous construisez un édifice sur le Mont des Béatitudes : rappelez-vous que Jésus-Christ est né dans une étable et qu’il est mort sur une Croix. Il est venu parmi nous dans le dépouillement et il est mort dans le dépouillement, abandonné de tous.
+ le mythe de la pureté qui est le propre des sectes qui confondent ELITISME (
selon la sagesse du monde) et ELECTION (selon la sagesse divine) et qui véritablement un appel de Dieu (vocation).
Remarque
: L’initiation maçonnique conduit aussi à l’élitisme, au goût du pouvoir, donc à l’orgueil, à l’endurcissement du coeur et au manque d’amour vis-à-vis de soi-même et de Dieu (v. aussi les composantes de l’esprit de Jezabel) .
3. Esthétique
- Concernant le slogan
"Seule une nouvelle esthétique sauvera l'Eglise" (slogan qui trahit encore l’orgueil spirituel) figurant sur la couverture du fascicule traitant de la convivence des 253 évèques s/ le thème "Evangélisation et Chemin Néocatéchuménal" : je dis ouvertement que :
Après méditation des questions reprises plus haut que ce n’est pas une nouvelle esthétique qui sauvera l’Eglise – comme le prétend Kiko dans sa lettre du 08/09/96 au Pape Jean-Paul II - mais au contraire, le repentir véritable de chacun de nous qui sera capable de s’humilier devant Dieu pour Le supplier de nous accorder l’Esprit de repentance qui est l’Esprit Saint, l’Esprit de Vérité qui convaincra le monde de péché !
Ces trois facettes (Hiérarchie – Elitisme – Esthétique) ont un lien étroit entre elles : elles sont le fruit de l’orgueil spirituel et de l ’auto-adoration . L’orgueil spirituel qui constitue un danger majeur pour toute communauté chrétienne - parce que insidieux et caché - et cause d’aveuglement
L’être humain est ainsi fait, que très vite il met la main sur les dons de Dieu pour se les approprier et en tirer sa propre gloire , au travers de l’esthétique notamment, car la beauté, l’esthétique entraîne compliments, flatteries, félicitations. Cela va glorifier l’homme qui voudra rendre son oeuvre immortelle, et on va assister ici notamment à la construction d’un temple dans lequel on accordera la primauté à l’esthétique. Pour immortaliser son oeuvre, l’homme sera tenté d’y inscrire son nom, et dans le cas présent, la tentation d’inviter les communautés (
aussi pour les "récompenser" de leur contribution financière) auront une plaque avec le nom de la communauté, apposée à un endroit du temple .
L’orgueil spirituel est le symptôme, le signe infaillible de la présence au sein d’une ou de plusieurs communautés de
l’esprit de Jézabel. (cf infra)
Légalisme : existence d’un règlement et des structures bien établies
Légalisme: C'est chercher à accomplir la justice de Dieu en observant certaines règles, et c' est ajouter d'autres exigences à celles que Dieu a établies pour être justifié. Dans l'Eglise la première manifestation de la sorcellerie, c'est le légalisme. Ainsi, les règles négatives agissent dans le domaine de la chair et nourrissent la chose qu'elles sont censées prévenir. L'alternative au légalisme, ce n'est pas la désobéissance ni l'anarchie qui seraient encore des oeuvres de la chair, mais c'est de se laisser guider par l'Esprit Saint dans tous les aspects de notre vie. Cette attitude de domination hiérarchique présuppose que les membres de la communauté ne possèdent que très peu de capacité, sinon aucune, pour discerner par eux-mêmes les enseignements de la Parole de Dieu. Ils perçoivent les Ecritures comme un livre de règles à suivre destinées à produire un comportement "chrétien".
Le légalisme est une forme de perfectionnisme dans ce cas, religieux, centré sur la mise en pratique, ou sur la répression de certains comportements. Cela conduit à la recherche d’une "communauté parfaite", normalisée, et par voie de conséquence, à un culte, une idolâtrie de soi-même au travers de nos oeuvres. Le légalisme permet de maintenir le système en place, sans quoi, il se désintègrerait par lui-même.
Ga 6, 12-15
: Des gens désireux de faire bonne figure dans la chair, voilà ceux qui vous imposent la circoncision, à seule fin d"éviter la persécution pour la croix de Christ. Car ceux qui se font circoncire n'observent pas eux-mêmes la Loi ; ils veulent seulement que vous soyez circoncis, pour se glorifier dans votre chair …
Car la circoncision n’est rien, ni l’incirconcision : il s’agit d’être une créature nouvelle."
Le légalisme produit également de la théologie qu'il place au-dessus de la révélation dans le sens où la pensée humaine est placée au-dessus de la révélation divine. La théologie est intellectuelle tandis que la révélation divine est spirituelle. L'enseignement de la théologie est placé au-dessus de la formation de véritables disciples. Qu'est-ce que la connaissance produit ? Des gens fiers et arrogants qui en fait, n'ont aucune pratique ni expérience sur le terrain. Il existe aussi le danger d'exalter la psychologie au-dessus du discernement, et de faire passer les programmes au-dessus de la direction divine.
- Le résultat est une malédiction
: "Tous ceux en effet qui se réclament de la pratique de la Loi encourent une malédiction. Car il est écrit: Maudit soit quiconque ne s'attache pas à tous les préceptes écrits dans le Livre de la Loi pour les pratiquer. " Gal 3, 10 ; et "Maudit l'homme qui se confie en l'homme, qui fait de la chair son appui, et dont le coeur s'écarte de Yahvé! Il est comme un chardon dans la steppe: il ne ressent rien quand arrive le bonheur, il se fixe aux lieux brûlés du désert, terre salée ou nul n'habite." Jr 17, 5.
"O Galates sans intelligence, qui vous a ensorcelés ?…" Gal 3,1
La sorcellerie est une oeuvre de la chair, c-à-d qu'elle est une expression de la nature même de l'homme déchu elle se substitue à la vraie autorité pour exercer une autorité illégitime. Etant donné qu'il s'agit d'une autorité illégitime, elle doit être soutenue par une puissance illégitime.
La sorcellerie implique la manipulation, l'intimidation et la domination.
L'entêtement et l'obstination sont les signes de la sorcellerie et le fruit de l'idolâtrie. La personne obstinée fait de ses
propres opinions (= forteresses) des idoles.
Rébellion = sorcellerie ; la Parole de Dieu dit à ce sujet:
"Un péché de sorcellerie, voilà la rébellion, un crime de téraphim, voilà la présomption ! Parce que tu as rejeté la parole de Yahvé, Il t'a rejeté pour que tu ne sois plus roi !" Sa 15, 23. La rébellion est le rejet de la juste direction de Dieu dans notre vie par lequel on se dégage de l'autorité divine.
Rébellion
:
"Malheur à la rebelle, la souillée, à la ville tyrannique! Elle n'a pas écouté l'appel, elle n'a pas accepté la leçon; à Yahvé, elle ne s'est pas confiée, de son Dieu, elle ne s'est pas approchée. Ses princes au milieu d'elle sont des lions rugissants; ses juges, des loups de la steppe qui ne gardent rien pour le matin; ses prophètes sont des vantards, des imposteurs; ses prêtres profanent les choses saintes, ils violent la Loi. Au milieu d'elle, Yahvé est juste; il ne commet rien d'inique; matin après matin, Il promulgue son droit, à l'aube, Il ne fait pas défaut, mais l'inique ne connaît pas la honte." So 3,1-5.
L’impiété, c’est la recherche d’une reconnaissance personnelle, la plus petite et la plus secrète soit-elle, au détriment de la gloire de Dieu.
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